Au nord de Live Oak : 1030 km

FLORIDE – Part 3 – 1030 km (distance cumulée depuis Miami…)

  • 20 Février : Kissimee (banlieu d’Orlando) ; repos
  • 21 Février : Kissimee (banlieu d’Orlando) – Winter Garden ; 51 km
  • 22 Février : Winter Garden – Dorr Lake (state park) ; 75 km
  • 23 Février : Dorr Lake (state park) – Citra ; 88 km
  • 24 Février : Citra – Alachua ; 87 km
  • 25 Février : Alachua ; repos
  • 26 Février : Alachua – Ichetucknee Springs ; 42 km
  • 27 Février : Ichetucknee Springs – nord de Live Oak ; 70 km

Pour info : les points Tripline correspondent à nos arrêts exacts, mais le parcours ne reprend pas notre parcours réel !

24 février ! Ca y est ! Nous sommes enfin sur la trace de la Southern Tier ! ON Y VA !

 

On y va, on y va
On va quand même tenter le coup
On va quand même tenter l’exploit !
On y va, on y va
Même si on ne sait pas vers où
Même si on ne sait plus vers quoi…
On y va, on y va
On va pas rester sur nos genoux
On est bien plus grand qu’on ne le croit.
On y va, on y va
Quitte à se casser le cou
Quitte à s’en mordre un jour les doigts.
Et même si on tombe
Sur des roches,
Et même si on tombe
Sur des cas,
Que veux tu que l’on se reproche ?
Que fait-on dans ces cas là ?
On y va !
On y va, on y va, on y va…

 

Merci Christophe…

 

 

On pensait en être débarrassés, mais non ! voilà une petite resucée de Panardos dans un blog de voyage en vélo…

Voilà ! Tout est dit ! Cela fait trois semaines que j’évite toute allusion à ce sous-blog de sinistre mémoire : https://partirlespiedsdevant.com/

Je voulais – intention louable, admettez-le – ne pas faire revivre trop de mauvais souvenirs aux quelques malheureux qui migrèrent récemment d’un blog à l’autre, l’air encore hagard, l’œil vitreux, la bouche tombante, et qui, dans un bredouillement baveux ne savaient que dire : « Non… Pas le chat écrasé… Pas la tête de cheval… Pas Ophélie dans une côte… » A ceux là ! Ici ! Nous tentons de rendre un peu de dignité !

Et pour les autres, les bienheureux, les « épargnés » comme on les appelle dans le jargon des bloggeurs de voyage, nous souhaitions leur éviter toute tentation malsaine.

Car pour ceux qui ne connaissent pas, je résume la chose… C’est un couple de petits branleurs en vélo couché (ouais, c’est pas super original…) qui voyagent à travers le monde. C’est un peu toujours pareil leurs histoires… Ils pédalent, ils voient un bestiau crevé, on leur offre un thé, ils voient un bestiau crevé, ils mangent, ils voient un bestiau crevé, ils trouvent un spot de rêve OU dorment avec des moines bouddhistes, ils voient un bestiau crevé, et à la fin, ils se foutent de la gueule de Calamity Mama… Voilà, c’est tout.

Alors nous, on ne voulait surtout pas faire comme eux !

Mais voilà ! Nous sommes aux USA !

Et aux USA, sur le bord des routes…

C’est moche…

Un charnier…

Alors, forcément, au bout de 3 semaines de rapace aplati, d’opossum sans tête, de tortue à carapace ouverte comme un « œuf à la coque », de serpent « pneu goodyear », et autres diverses horreurs de la route américaine, nous étions blindés. A chaque fois, nous pensions à Fred et à sa passion malsaine, dans son blog honni ! Mais jamais nous ne nous arrêtions ! De la tenue ! Du style ! Du Terr’Ailleurs !

Jusqu’à… Shame… Jusqu’à… Honte… Jusqu’à… Déshonneur… Jusqu’à ce tatou !

Mais il était tellement frais ! Tellement beau ! On l’aurait cru encore vivant ! Faisant une petite sieste ! Et puis surtout… Shame… Surtout… Honte… Surtout… Déshonneur… Surtout, il tirait la langue façon cartoon !!! Merde ! Si c’est pas photogénique ça !!! Tant pis, 1 – 0 pour les Panardos…

 

Je profite d’un jour de repos pour trainer Pierrot dans une pharmacie pour essayer de régler son problème d’oreille qui reste inexorablement bouchée. Le concept américain de la pharmacie est assez rigolo puisque ça s’apparente plus à une épicerie. Dès qu’on pousse la porte, on tombe sur des rayons de bouffe, des frigos où on peut acheter du soda ou de la bière. On tombe ensuite sur les produits qu’on trouve en libre service dans nos pharmacies, à savoir les soins pour le corps, les bidules pour bébé. Puis, on arrive sur tous les médicaments qu’on prend en général en auto médication : ceux pour le mal de crane, pour le mal de bide, pour le mal aux yeux, pour le nez bouché, pour le caca mou ou dur. Mais apparemment, rien pour les oreilles. Mais là, comme le cas est critique, on se rend dans la zone de consultation pour obtenir une visite avec une infirmière. Il faut alors passer trois plombes sur une borne informatique pour s’enregistrer, dire si on a ou non une assurance maladie … Au bout d’un temps relativement long, on arrive au bout du questionnaire qui a déjà fortement mis à mal la patience de Pierrot. Son nom apparait enfin sur un écran dans la salle d’attente. Il y a six ou sept personnes devant lui. Le temps d’attente est estimé à 112 minutes.

  • Ouahh, ça va pas la tête, je vais pas poireauter deux heures la dedans !!
  • Ben, si on était au camping, qu’est ce que tu ferais ? tu lirais ?
  • Ben oui, évidemment.
  • Comme tu as ta liseuse dans le sac à dos, tu peux donc lire dans la salle d’attente, en plus tu es au frais.
  • Mounioumouniou (bougonne en tournant en rond dans les rayons de la pharmacie. En plus ça servira à rien … en plus je sais même pas dire « oreille bouchée » en anglais …

Finalement, on retourne dans la salle d’attente. A ce moment là, je crois encore que c’est gagné et qu’il se résout à attendre deux heures. Sur l’écran apparait alors le prix des consultations … Je n’ai rien pu faire pour le retenir, on est parti.

comme tous les vieux américains, Batman passe l’hiver en Floride

Pierrot : mercredi 6H37 (au réveil) : Rhoo, la vache, on a pris cher. T’as la tête toute fripée. On dirait pruneau girl.

(Je tiens à préciser que contrairement aux citations en bleu, celles en noir sont retranscrites fidèlement.)

Nous reprenons donc notre route et retrouvons une deux fois deux voies, qui devient rapidement une deux fois trois voies pour finir en deux fois quatre voies.

Oh, oh, ça craint là quand même. Qu’est ce qui se passe ? Ah d’accord…

Mais bon finalement sur les gros axes, il y a toujours ces bandes cyclables qui finissent par être plus sécurisantes que de rouler sur le réseau secondaire où on peut croiser beaucoup de camions.

Une fois qu’on a quitté la banlieue d’Orlando, on retrouve des petites routes sympas avec toujours un peu plus de relief.

C’est d’ailleurs à ce moment là seulement qu’on se rend compte que le petit plateau de nos deux vélos ne passe pas et c’est la misère (je serai même obligée de pousser). Mais il faudra attendre le bivouac du soir pour que Pierrot se mette les mains dans le cambouis.

On traverse la forêt d’Ocala. A midi, on s’arrête à Salt Springs pour manger. Il y a plusieurs campings dans la ville, mais on a encore la pêche et notre carte indique un autre camping un peu plus loin. On continue notre route sous la canicule, il fait 36°C à midi. Au bout de dix kilomètres, à l’intersection ou devrait se situer le camping, on trouve … absolument rien. Le no man’s land. Pas grave, notre fameuse carte générale au 1 : 500000 en indique un autre dix kilomètre plus loin à Eureka.  En arrivant en ville, rien qui ressemble à un camping. On s’arrête dans une station service pour prendre des renseignements. On a la confirmation, pas de camping et pas d’hôtel non plus. Enfin bref, rien pour dormir. Euh, pas cool … Le prochain hôtel ? Ben, il faut pousser jusque Citra, 25 kms plus loin. Grosse journée donc, puisqu’on aura fait 88 kms avec une moyenne à plus de 15 km/h. Une fois installés dans notre motel à 48 dollars la nuit, on se propulse vers LE bar du bled.

Il y fait très sombre, le juke box joue à plein régime des vieux standards du rock des années 70. On est vendredi soir, la classe ouvrière s’y retrouve pour vider quelques bières, manger, danser ou jouer au billard. On claque un dollar dans le juke box pour passer du Lynyrd Skynyrd et du Aerosmith.

A leur hochement de tête on devine que le choix leur convient et que nous sommes acceptés par la communauté.

 

niveau bouffe, c’est pas l’éclate tous les jours

Peu avant Gainesville on trouve enfin le début du tracé de la Southern Tier et donc on est enfin sur les cartes Adventure Cycling super détaillées et sur lesquelles apparaissent toutes les infos nécessaires aux cyclistes : épicerie, camping, réparateur vélo… On emprunte aussi pour la première fois une piste cyclable qui nous fait découvrir la Floride que je m’imaginais.

On s’attend à voir débouler un alligator à tout moment au milieu de tous ces marécages.

A noter que ce jour là, Pierrot crève son pneu arrière. Ca y est, c’est mort pour renouveler l’exploit de faire 9700 bornes sans une crevaison.

Nouvelle chronique !!!

La rubrique des choses que je n’ai jamais vues aux USA

Hé, hé ! Voilà une nouvelle chronique qui s’annonce fort réjouissante ! Elle sera très courte et fonctionnera un peu façon « brèves de comptoir »… Je vais simplement faire une petite liste (1 ou 2 éléments à chaque chronique) de choses que je n’ai jamais vues ou entendues aux USA durant ce voyage…

  • Je n’ai jamais vu une demi-journée de vélo sans croiser au moins 2 ou 3 (parfois 10 ou 20) chapelles en tous genres… Baptistes, méthodistes, catholiques, etc. Il y en a partout !
  • Je n’ai jamais vu une voiture avec un petit autocollant « Free Tibet ».
  • Je n’ai jamais vu, ni entendu Johnny Halliday.

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui.

 

Nouvelle chronique !!!

La liste des choses pour lesquelles on passe plus de temps à la maison ou en voyage

Hé bam ! Encore une nouvelle chronique ! Sans déconner, c’est qui le boss !? T’en connais beaucoup, toi, des gus qui luttent pour leur survie, sans bagnole ni confort, à moitié sourd, avec des voix qui résonnent dans l’oreille, et qui font autant de trucs !? Quoi… ? Ouais… Nan, Jeanne d’Arc, ça compte pas. Alors ? Quoi… ? Nan, nan, Moïse non plus… C’est bon, lâche moi maintenant…

Alors, le principe de cette chronique est simple ! C’est une LISTE A PUCES ! ça claque ou bien ? Eh si ! Une liste à puces, ça claque toujours ! Et là, encore plus fort ! Cette chronique, c’est carrément 2 LISTES A PUCES !!! LE TRUC DE BARGES !!! LE BLOG DE DEGLINGOS !!! 2 LISTES A PUCES DANS LA MEME CHRONIQUE !!!!! OUUAiiis, ouais, oui chérie, je me calme…

Les 2 listes recensent les minutes (ou heures) passées en plus, par semaine, pour faire telle ou telle chose à la maison ou en voyage… Ouais, je sais, c’est pas clair… Lis la suite, tu vas comprendre.

 

1ère liste : En voyage, par semaine, on passe :

  • 30 heures de plus sur le vélo
  • 18 min de plus à se tartiner de la crème solaire
  • 56 min de plus à regarder les animaux
  • 1h12 de plus à faire son lit
  • 16 heures de plus à lire
  • 6 heures de plus à écrire des articles à la con…

2ème liste : A la maison, par semaine, on passe :

  • 10 heures de plus à regarder la télé…
  • 4 heures de plus à préparer à manger
  • 3 heures de plus à faire le ménage
  • 6 min de plus au téléphone
  • Entre 30 et 40 heures de plus à bosser comme des cons
  • 3 min de plus à mettre du parfum

Et voilà ! C’est tout pour cette fois ! Bonne suite les Amis !

Les Pieds Palmiers ! Hé Béa ! Les pieds palmiers ! Ca déchire ou pas comme vanne !?

A Alachua, alors que nous étions en train de siroter tranquilou notre rhum coca et grignotant nos bretzels, une femme s’avance vers nous d’un pas décidé, smartphone en main.

Au début, je me suis demandé si elle n’était pas en train d’appeler la réception pour les prévenir que nous étions en train de consommer de l’alcool alors que c’est interdit dans le camping (si, si, c’est vrai). Elle se plante alors devant nous, baragouine dans son iphone, attend, rien ne se passe, rebaragouine dans le téléphone et finalement l’application rigolote d’apple nous sort dans un français plutôt correct : « bonjour, je suis ravie de vous rencontrer et vous souhaite la bienvenue. Avez-vous besoin de quelque chose ? » Je lui répond « un bon lit ». Ca l’a bien fait rigoler, du coup elle s’assied dans l’herbe et commence à taper la discute en laissant tomber finalement son iphone. Dottie, puisque c’est comme ça qu’elle se prénomme est en week-end en Floride mais vit en Arizona près de Phoenix. Quand elle apprend que nous y passons, elle devient toute dingue et nous propose, une fois qu’on sera sur le secteur, de venir nous chercher en voiture pour nous ramener chez elle. Elle a également une amie qui habite sur notre parcours et nous invite à nous y arrêter. L’adresse est prise, on verra donc d’ici quelques mois si nous aurons l’occasion de recroiser Dottie.

C’est ça qui est rigolo avec les américains. Quand on passe devant leurs maisons, partout on voit des panneaux « interdit d’entrer » « propriété privée » « ça va mal se mettre si vous franchissez le portail ».

On pourrait croire qu’ils sont rustres comme des ardennais et finalement, ils sont super accueillants, prêts à nous donner leur chemise ou au moins des oranges et du pepsi. Lorsque nous étions en train de réparer la roue crevée de Pierrot, ce sont trois personnes qui se sont arrêtées pour s’assurer que tout allait bien.

Le paysage se modifie petit à petit. Les zones plates de cultures finissent par laisser la place à un paysage beaucoup plus vert, des arbres magnifiques et des ranchs avec des élevages de bœufs et de chevaux.

Lors d’une petite étape, nous en profitons pour passer l’après midi dans un state park et se faire une petite ballade à pied, agrémentée  pour Pierrot par une baignade dans un trou d’eau, au fond duquel on trouve l’entrée d’une grotte immergée et où on peut normalement plonger avec bouteilles.

Le state park est très chouette, même si pour la première fois depuis notre départ on se prend une grosse averse sur la trombine.

Du coup, le lendemain, pour la première fois on est obligé de pédaler la première heure avec des manches longues. Brrruuuu, 17° à 8h00, ça caille !

En tout ca, ça y est, on a dépassé les 1000 bornes au compteur

et on en a profité pour valider un deuxième challenge du chef

 

Coin des jeux, énigmes et autres mystères

 

Correction des jeux précédents :

  • En référence au poète post punk et néo-gothique Hubert Félix Thiéfaine, « Moi je vous dis bravo et vive la mort… » ; cf :

https://www.youtube.com/watch?v=akQt2m6jjFc

Il fallait, bien sûr répondre 427.

 

  • Les 2 petits fruits de la photo étaient des nèfles du Japon. Et je ne sais pas si c’est vraiment diurétique, je n’ai pas aimé…

 

  • Qui dit Arcadia, dit « Les Mondes engloutis »… Ecoutez ce générique :

https://www.youtube.com/watch?v=MRiQHUygA5o

Mais qui a composé la musique de cette série ? Et bien le même homme que celui qui composa la musique de Rabbi Jacob : V. Cosma !

 

  • Utile pour toutes réparations…Réponse en image :

Nouvelles énigmes !

  1. Ornithologie

Pas trop difficile pour les ruraux… Comment s’appellent ces 2 oiseaux différents splendidement représentés sur ces 3 photos de votre serviteur ?

2. Objets du quotidien

Qu’est-ce que c’est donc que ce truc, dans la main de Béa ? Et à quoi ça peut servir ? (Réponse en image, la prochaine fois…)

 

3. Pouvoir d’observation / prise d’indices

L’un.e de nos deux héro.ïne.s (quel système orthographique de merde !) a failli faire une brillante carrière sportive en natation synchronisée. En ne voyant que les jambes de ce.tte dernier.e (Ok ! Fuck off le ministère ! Écriture inclusive, my ass !) essaye de deviner duquel il s’agit ! Attention ! Il y a un piège !

 

4. Flore locale

Essaye donc, follower, toi qui est si malin, de me dire comment s’appelle cette chose qui pendouille de toutes les branches de cet arbre ! Est-ce nuisible à l’arbre ? Comment ça s’appelle exactement ? Sortez vos claviers. Vous avez une semaine.