PUNTA GORDA : 340 kms

Préambule : Que ceux qui ne connaissent pas le blog prennent le temps de lire l’article « 2017 : Eurovélo 6… » qui pose bien le contexte et explique son fonctionnement narratif.

 


 

FLORIDE – Part 1 – 340 km

  • 06-07-08 Février : Miami, malades…
  • 09 Février : Miami – SawGrass ; 51 km
  • 10 Février : SawGrass – Belle Glade ; 73 km
  • 11 Février : Belle Glade – Clewiston ; 28 km
  • 12 Février : Clewiston – Okaloacoochee (state park) ; 71 km
  • 13 Février : Okaloacoochee – à l’Ouest de La Belle ; 42 km
  • 14 Février : La Belle – avant Punta Gorda ; 75 km

 

… limite trouvée…

12 février 2018, 14h00, sur la 832, par 38°C au soleil, mes dernières forces me quittent… Putain ! Il ne m’aura fallu qu’une semaine pour tout foirer ! Et en plus, j’ai des hallus, j’entends des voix, ça résonne dans mon oreille droite, putain d’otite ! Ah non ! C’est Béa… Qu’est-ce que tu dis ? On n’a plus d’eau ? M’en fous ! Laisse-moi crever…

Mal partout, je ne sens plus mes extrémités, j’ai chaud, plus de force, plus de mental, plus rien dans le slip, je suis complètement déshydraté… Nous sommes maintenant sur la piste du state park… Je me traîne à 8km/heure en pensant que je suis mort et en pleurant comme une mama italienne au mariage de son petit dernier…  4ème jour de pédalage et j’ai déjà trouvé mes limites…

 

Mais comment en sommes-nous arrivés là… ? Je vais laisser Béa vous raconter le début de l’histoire…

 

Ca commence bien !!

Nous sommes le dimanche 4 février, petite forme tous les deux. Aucun rapport avec la soirée d’adieux de la veille avec les potes où la sangria a coulée à flot. Non, non, on est vautré sur le canapé, sous les couvertures. Ca sent la grippe pour l’un et un début de gastro et un rhume pour l’autre. Le lendemain, pas mieux, voir pire. Pierrot a beaucoup de fièvre et l’oreille en vrac. On file tous les deux chez le docteur pour avoir un traitement de choc. Finalement, il s’avère que Pierrot a une otite carabinée donc antibiotique et gouttes. Quant à moi, j’arrive à avoir un traitement préventif pour la gastro car rien que de penser de devoir la gérer pendant les  11 heures d’avion, j’en ai des suées froides.

Mardi matin, réveil à 4h20. On est complètement à plat. On se prépare, on dit au revoir à la maison et on saute dans le camion. La neige se met à tomber. On rejoint Markus B. à Charleville à 6h30 qui sera notre chauffeur pour nous accompagner à l’aéroport. Finalement, il est plus excité que nous par le départ. On s’inquiète un peu de cette histoire d’otite et comment Pierrot va supporter l’atterrissage en avion. On approche de Bruxelles. Un accident nous immobilise pendant plus d’une heure. Pas grave, on avait prévu le coup, les bouchons bruxellois arrivent très fréquemment. Après de franches accolades et les recommandations de rigueur, Markus nous drope devant l’aéroport. Il fait un froid polaire.

Nous enregistrons les bagages et les vélos sont rapidement pris en charge. Le vol se passe plutôt bien si on fait abstraction de la gamine flamande installée à coté de nous qui braillait comme un âne à chaque fois que ses parents lui refusaient quelque chose. On survole Miami, le jour commence à décliner, mais on peut voir cette vaste étendue de marécages, plate et relativement sèche. Ca faisait un bout de temps que nous n’avions pas pris l’avion et découvrons que les « gentils » douaniers débonnaires qui faisaient les contrôles d’identité sont maintenant remplacés par des machines ressemblant à des distributeurs automatiques de billets. Là à Miami, il y en avait peut être une cinquantaine. Chacun se débrouille maintenant avec son automate pour scanner son passeport, répondre à un formulaire nous demandant si on importe des légumes ou des armes, enregistrer ses empreintes digitales et prendre en photo sa bobine. Une fois cette étape accomplie, on obtient un reçu qu’on présente ensuite à des douaniers en chair et en os toujours aussi « gentils ». Un coup de tampon, et nous voilà libre de vadrouiller six mois en territoire américain.

De France, j’avais fait une réservation pour deux nuits d’hôtel. Le choix de celui-ci étant conditionné par la possibilité de bénéficier d’une navette gratuite. Il était donc convenu que je devais appeler l’hôtel après notre arrivée pour qu’ils envoient leur véhicule. N’ayant pas de téléphone, je demande à une dame assise à côté de la sortie, de le faire pour moi. Mon niveau d’anglais ne s’est pas vraiment amélioré.  J’arrive à peu près à m’exprimer, mais j’ai toujours beaucoup de mal à comprendre ce qu’on me dit. Quant à Pierrot, ses rapports avec un téléphone sont de l’ordre de la phobie maladive. Elle se prête donc gentiment à l’exercice. Premier appel, pas de réponse. Deuxième appel, elle patiente, met le téléphone sur haut parleur pour me montrer qu’elle est sur un répondeur. Je m’apprête à lui dire de laisser tomber. Elle insiste. Troisième appel, re-répondeur. Enfin, ça décroche. Pour une obscure raison, elle décide alors de se faire passer pour moi. Elle engueule la réceptionniste de l’hôtel qui ne décroche pas assez vite à son goût et lui dit qu’elle s’appelle Mme TAAAIIIILLIER et qu’elle voudrait bien qu’on se magne le derche pour envoyer la navette. Elle me regarde en me faisant un clin d’œil et en levant le pouce. Bref, si on a une chambre de merde avec des lattes manquantes au sommier, on saura pourquoi… Je la remercie tout de même chaleureusement et cinq minutes après on s’engouffre dans la navette.

Le lendemain, on passe la matinée à remonter les vélos.

L’après midi, on se repose car c’est encore la petite forme surtout pour Pierrot qui a l’oreille bouchée depuis deux jours. On décide d’ailleurs de prendre une nuit supplémentaire pour se requinquer un peu. Le prix proposé est le double de celui des premières nuits. Impossible de négocier le prix. Le gars à la réception ne gère que les enregistrements et les prix sont décidés par les hautes sphères. Les tarifs varient donc  au gré des journées sans trop savoir quels sont les critères. On réserve donc la troisième nuit dans l’hôtel voisin. On en profite également pour faire notre premier challenge : celui d’Ophélie où Pierrot doit manger un repas végétarien, et là c’était dans un restau thai :

Le jeudi est consacré à faire une virée au Walmart, temple de la consommation, ouvert sept jours sur sept de 6h à minuit, où on trouve tout dans un seul et même magasin. Nous voilà donc chargés de bouteilles de gaz et de bouffe pour quelques jours. Le magasin est à 15 minutes en voiture. Afin d’économiser un peu sur notre budget, on décide d’y aller en bus. Finalement, l’aller-retour et  la correspondance avec le trolley  nous prendront cinq heures. On avait oublié que c’était le pays de la voiture et que les transports en commun, même s’ils existent, sont très peu fréquents.

On récupère ensuite nos vélos, laissés en consigne dans le premier hôtel pour faire les cinquante mètres qui nous séparent du deuxième. Ayant trouvé de l’huile essentielle d’eucalyptus au Walmart, je m’apprête à me faire une inhalation puisque je traîne toujours ma sinusite. Je fais donc chauffer l’eau dans la cafetière de la chambre en remplissant verre après verre la petite poubelle de salle de bain sensée me servir d’inhalateur. En voulant éteindre la cafetière, je renverse le gobelet d’eau bouillante sur mes jambes. Je saute dans tous les sens, retire mes chaussettes, mon short et file dans la douche pour faire couler de l’eau froide. Putain, y’a pas d’eau froide dans la douche. Juste de l’eau : juste tiède, moyen tiède, tiède, un petit peu chaud. Pierrot remplit les gourdes d’eau au lavabo et je m’asperge les cuisses tant bien que mal pour arrêter la brulure. Je me tartine de Biafine, j’espère que ça ira mieux demain. On a beau se dire qu’on en rira dans une paire de semaines, en attendant ça picote.

Vendredi, on donne enfin nos premiers coups de pédales.

Nous sommes encore malades comme des chiens, mais on se dit que de rester dans des chambres climatisées ne va pas nous aider à aller mieux. Nous quittons donc Miami par le nord en rejoignant la route 27 qui équivaut chez nous à une autoroute. Une fois qu’on est dessus, il n’y a pas à se tromper, c’est tout droit. Mais alors, vraiment tout droit.

Tout le long, nous roulons sur la bande d’arrêt d’urgence large d’environ 1 mètre, enfin eux ils l’appellent la piste cyclable. Et c’est donc parti pour trois jours entiers sur cette interminable route. Il n’y a pas un pet d’ombre, on cuit sous 36°. Le paysage n’est pas exceptionnel, mais la présence de l’eau nous permet d’observer une multitude d’oiseaux : héron, cormoran, aigrette, pelican, ibis et plein d’échassiers et de rapaces qu’on ne connait pas.

Arrivés au lac Okeechobee, on remarque qu’il y a apparemment une piste cyclable qui fait le tour en haut de la digue. Nous quittons enfin notre bande d’arrêt d’urgence et profitons un peu du paysage. Au bout de cinq kilomètres, un portail et du grillage nous empêche d’aller plus loin. Un panneau met en garde celui qui aurait le malheur de franchir le passage. Pas possible de faire demi-tour, c’est contre notre religion. L’autoroute que nous n’aurions finalement pas du quitter n’est qu’a vingt mètres, mais il faut descendre le talus de la digue, franchir le fossé d’eau croupie, remonter le talus pentu et passer au dessus de la barrière de sécurité de l’autoroute. Avons-nous le choix, non. On descend donc le talus dans une végétation d’épineux en priant pour ne pas crever nos pneus. Au bord du fossé, on surprend deux tortues qui se carapatent dans l’eau saumâtre. Il y a deux planches en bois en travers du fossé. De notre côté, elles reposent sur un parpaing, et comme elles sont trop courtes, de l’autre côté, elles reposent sur un vieux pneu de camion.

On déleste donc nos vélos de nos sacoches et c’est parti pour le numéro d’équilibriste pour faire passer tout le matériel sur la planche puis de l’autre côté de la barrière de sécurité. Au bout de vingt minutes nous pouvons enfin reprendre notre route.

match de cricket pendant une de nos pauses

Arrivés au camping de Torry Island, la gérante nous offre une glace au chocolat artisanale. On tombe, également sur un biker qui nous permet de valider un challenge de plus. Remarquez sa bécane juste derrière le vélo :

panneau à l’entrée du camping

Au matin du quatrième jour, nous quittons enfin l’infernale route 27 et nous empruntons les petites routes. L’objectif du jour est de rejoindre un camping dans un state park. C’est un camping « primitive » c’est-à-dire qu’en général il y a des chiottes sèches, mais il n’y a pas d’eau. Pas de problème, notre route passe par Montura. On s’y arrêtera pour manger le midi et  faire le plein d’eau de nos gourdes et de nos poches  à eau. Sauf que bêtas que nous sommes, nous mettons un certain temps à nous rendre compte que nous ne roulons pas sur la route 833 mais sur une route parallèle qui n’existe par sur notre carte. Du coup, quand nous rejoignons l’axe principal, nous avons déjà doublés la ville et je crois vous avoir déjà parlé de notre grande théorie de ne jamais faire demi-tour. On se retrouve donc comme deux glands en plein cagnard à manger un pauvre paquet de gâteaux avec trois gourdes vides sur les cinq et les poches à eau vides. On est sur une route toute droite sans ombre et il y a peut être une voiture qui passe toutes les dix minutes.

J’en arrête une et demande à la conductrice si elle peut me dépanner en eau. Elle n’en a pas. Dix minutes plus tard je fais des grands signes à la deuxième qui s’écarte sur l’autre voie et continue sa route en me faisant un signe de la main. Ah, le fils de … Bon, le coup d’arrêter des voitures, ça à l’air foireux

(je noterai, en passant, que l’approvisionnement en flotte en arrêtant les bagnoles fonctionnait beaucoup mieux en Argentine !!!).

On continue notre route. On voit au loin un groupe de quatre maisons. On quitte l’axe principal et nous engageons sur le chemin d’accès sablonneux. On vise l’habitation où il y a un pick-up garé devant. Un petit chien débile sort de la maison en nous aboyant dessus. Une espèce de vielle femme indienne en sort dix secondes après avec un air moyennement débonnaire. On lui explique notre cas et elle nous demande de rester là, elle retourne à l’intérieur. Elle revient avec quatre petites bouteilles d’eau. On en avale une chacun, direct en se confondant en remerciement. Bon du coup, ça nous fait qu’un litre supplémentaire. On reprend ensuite la route et arrivons  à l’entrée du state park. Encore trois kilomètres de piste pour arriver au camping. On y arrive enfin, complètement crevés. Le verdict tombe, il n’y a pas d’eau. Putain, on est mal. Je fais le tour du camping pour trouver d’autres campeurs qui pourraient nous dépanner. Personne, on est seuls sur terre. En temps normal, on trouverait ça trop cool. Je dégote enfin un cycliste en train de réparer une crevaison et ce n’est malheureusement pas lui qui va pouvoir nous dépatouiller. Il m’annonce que le prochain magasin est à 16 kilomètres et que sinon je peux filtrer l’eau de l’étang. Youpi ! Déjà il y a un étang. On y va pour se décrasser. Et là, mais oui, vous ne rêvez pas, déjà que vous nous voyez presque nus. Mais si, là sur la photo au niveau de notre tête, le truc qui flotte … Vous ne nous croyez pas ?

Allez hop, un petit zoom.

Alors ce n’est pas la classe ça de se laver avec les alligators. On vous entend de là : « ouais, tu parles, il était super loin ». Et ben tiens, paf, le voilà le challenge d’Olive (mais si, là à quatre mètre devant Pierrot) :

Bon nous voilà un peu plus frais, mais le problème reste entier. Nous n’avons que deux litres de flotte et nous sommes complètement déshydratés. On a un mal fou à monter la tente car on des vertiges et des nausées. J’hésite entre dire c’est l’aventure ou c’est complètement con. Soudain on entend un moteur. J’arrête la voiture du ranger qui fait sa ronde. Je lui explique notre problème et il semble pour le moins dubitatif quand à mon idée de pomper de l’eau potable dans l’étang dégueu de l’alligator. Ca le fait bien rigoler de savoir que demain on va à La Belle et qu’entre ici et la haut il n’y a aucun commerce. Pris de pitié, il nous informe qu’il revient bientôt pour nous apporter des bouteilles d’eau. Est-ce que je vous ai déjà parlé de notre bonne étoile ? En tout cas ce jour là, elle ne nous a pas lâchée. Il revient une heure après avec cinq litres d’eau  en bouteilles, nous voilà enfin sauvé. On profite alors enfin du lieu qui est magnifique, on se croirait dans un jardin tropical avec des bestioles partout. Au matin, on reçoit même la visite d’un opposum.

Saynète : « Les cyclistes, le Ranger et l’Alligator »

Vous voilà maintenant au fait des principaux événements qui ont mené au premier franchissement de limite… Cette fois, l’eau m’a sauvé ! L’immersion sommaire dans l’étang de l’alligator m’a reconnecté avec mon corps. Cette lucidité retrouvée me permet d’ailleurs de vous raconter de manière un peu plus détaillée la façon dont nous avons obtenu de l’eau auprès du Ranger…

Voici donc la saynète, pour trois personnages, didascalies en italique, intitulée « Les cyclistes, le Ranger et l’Alligator » :

 

Les cyclistes sont assis dans leurs petits fauteuils, le Ranger arrive dans son 4X4 en carton…

 

Ranger : Eh Oh ! Bonjour les Cyclistes ! Bien ou bien ?

Béa : Oh Oh ! Bien le bonjour monsieur le Ranger ! Comme vous êtes joli ! Que votre 4X4 est gros !

Ranger : Eh ! Merci beaucoup jeune cycliste à poitrine de limande ! Mais dis-moi, ton ami barbu m’a l’air dans un sale état !

Béa : Hélas oui, ami Ranger ! Le soleil lui a tapé dessus toute la journée et le voilà fort déshydraté quand le soleil va se coucher…

Pierrot : L’a soif, moi…

Ranger : Oh Oh ! Comme c’est fâcheux ! Mais vous n’avez pas d’eau ?

Béa : Hélas non, ami Ranger ! Mais peut-être saurais-tu où nous pourrions en trouver ?

Pierrot : L’a soif, moi…

Ranger : Oh ! Eh bien je pense que vous ne trouverez rien avant La Belle !

Béa : Oh non, c’est beaucoup trop loin ! Je vais devoir pomper de l’eau dans cet étang un peu sombre et qui ne sent pas très bon ?

Ranger : Ah ! Ben oui ! Elle peut toujours faire ça !

Pierrot : L’a soif, moi…

Béa : Regarde, noble Ranger ! Voilà mon filtre qui sert à pomper l’eau…

Ranger : Oh ! ça a l’air très pratique !

Béa : Pratique certes ! Mais il est tellement petit que cela risque de me prendre des heures…

Pierrot : L’a soif, moi…

Ranger (en aparté): Nom d’une couille d’alligator ! Je la sens venir la limande…

Béa : Sans compter qu’on va peut-être se taper une belle turista…

Ranger : Mais non ! Mais non ! Y’a pas de raison !

Béa : Et surtout ! Au milieu de l’étang… Il y a un alligator. Je ne voudrais surtout pas que tu aies des problèmes parce qu’un cycliste OBLIGE de pomper de l’eau… Pour sa survie !… s’est fait mordre par un alligator quand tu étais de surveillance… Hein ! T’es pas d’accord Pierrot !?

Pierrot : Ouais ! L’a soif, moi…

Ranger : Bon ! Ok ! Ok ! Je vais vous en ramener de la flotte… !

 

Le Ranger s’en va et revient une heure plus tard avec 5 L d’eau en petites bouteilles. Après s’être serrés les paluches, avoir pris des photos, et avoir bien remercié, comme des cyclistes bien élevés, le Ranger s’en va de nouveau.

Béa : Eh ben Pierrot ! 5 L d’eau ! C’est génial ! Pourquoi tu fais la gueule ?

Pierrot : L’enculé ! Il n’a même pas ramené une canette de coca…

 

RIDEAU

 

 

Le lendemain, on retrouve à nouveau notre bande d’arrêt d’urgence. On s’arrête dans un camping qui comme bien souvent n’accepte que les camping cars. Pierrot fait à la gérante ses yeux de chaton qui veut du lait et arrive à négocier un coin d’herbe pour la nuit. Ce sont plus de dix personnes qui s’arrêtent et viennent tailler le bout de gras avec nous. Le lendemain aux sanitaires, on a même droit à une femme qui nous dit : « ah, c’est vous les français qui allez à San Francisco en vélo ». Des vraies vedettes.

A Punta Gorda, on s’octroie un jour de repos mais aussi le premier apéro des vacances et blam, encore un début de challenge pour le chef :