San Diego : 5892 km

 ARIZONA – CALIFORNIE – 5 892Km (distance cumulée depuis Miami (Floride)…)

  • 19 Mai : Mesa – Surprise ; 75 km ; D+120m
  • 20 Mai : Surprise – Wickenburg ; 50 km ; D+274m
  • 21 Mai : Wickenburg – Salome ; 90 km ; D+235m
  • 22 Mai : Salome – Quartzsite ; 71 km ; D+218m
  • 23 Mai : Quartzsite – Palo Verde ; 78 km ; D+151m
  • 24 Mai : Palo Verde – Brawley ; 112 km ; D+524m
  • 25 et 26 Mai : Brawley – Ocotillo ; 74 km (en 7h00) ; D+327m
  • 27 Mai : Ocotillo – Boulevard ; 44 km (en 5h08) ; D+1149m
  • 28 Mai : Boulevard – Ma Tar Awa (Alpine) ; 59 km ; D+700m
  • 29 Mai : Ma Tar Awa (Alpine) – SAN DIEGO ; 52 km ; D+540m

 

 

LES CHALLENGES

 

Et ben voilà ! Over les challenges ! Y’a pu ! Fini ! Rien de neuf… Ces derniers temps furent quasi exclusivement consacrés à la bagarre et à la survie ; on a un peu délaissé les autres préoccupations dont faisaient parti les Challenges. Toutefois, presque tous ceux qui avaient laissé un ou plusieurs challenges ont été pris en compte, au moins une fois.

Des excuses cependant pour les 4 malheureux qui ont vu leurs challenges s’échouer sur le récif d’une difficulté trop grande ou sur les hauts-fonds de notre médiocrité indifférente… Des excuses, donc, à Simone, Doudou, Marie et Math pour notre échec patenté à les satisfaire.

Alors pour vous consoler, la fin de La Tristitude…

 

 

La TRISTITUDE (fin)

 

La Tristitude,

C’est quand une guêpe te pique le pied dans une montée

Quand dans une descente le vent t’empêche d’avancer,

C’est quand une fourmi mord ton gland pour le dîner !

 

Et ça fait mal, MAL, MAL !!!

 

Refrain

 

La Tristitude,

C’est quand ça fait trois jours que tu peux pas t’laver

Quand pendant ces trois jours il fait quarante degrés

C’est quand ta propre odeur parvient à t’réveiller…

 

Et ça pue, ça pue…

 

La Tristitude,

C’est quand les fourmis bouffent tes barres au chocolat

C’est quand ta sacoche est remplie de cancrelats

C’est quand une fois d’plus tu déchire ton drap de soie !

 

Et ça fait mal, mal, mal !

 

Refrain

 

A Phoenix, tout du moins dans sa banlieue à Sun City, nous sommes hébergés par Bill. Sur son compte Warmshower, il spécifiait qu’il offrait juste un coin ou planter la tente à l’ombre sous son patio et qu’il ne faisait pas à manger qu’on devait donc se débrouiller. Pas de problème, la proposition nous convient. Nous traversons donc Phoenix très facilement car il y a beaucoup de pistes cyclables dont une qui longe le canal qui traverse en diagonale tout la ville.

Nous nous présentons donc devant chez Bill à l’heure convenue. Il a environ 80 ans, il est veuf et on sent comme une grande tristesse qui l’entoure. Finalement quand il voit nos bonnes bouilles cramoisies, il laisse tomber le patio et propose de nous installer au frais dans la chambre d’amis. Il ne faut pas nous le dire deux fois. Il est très patient et fait l’effort de parler lentement pour se faire comprendre. Finalement, le courant passe bien entre nous trois. Pierrot décide d’aller faire des courses et cuisiner ce soir pour lui. Au menu, pâtes à la bolognaise. Quand il revient, nous sommes en train de manger une énorme glace aux fruits rouges avec Bill. Il nous apprend alors qu’il est végétarien. C’est mal parti pour la bolognaise. Ce n’est pas grave nous dit il, ce soir je vous emmène au restau. En attendant, on lui donne un coup de main pour finir son puzzle. L’ambiance est vraiment sympa et on sent qu’il apprécie lui aussi. Il éteint enfin sa télé pour mettre de la musique. Apparemment, il est fan de rock des années 50 et 60. Chuck Berry chante à tue tête dans la maison pendant que Bill nous parle de la guerre du Vietnam, de ses années dans l’armée à Berlin, de ses enfants et de sa femme morte il y a sept ans, de sa ferme dans le Kansas … Bref, j’ai pas tout tout compris, mais c’était un super exercice de compréhension orale.

Le soir, on saute tous les trois dans sa Prius et il nous emmène dans un restau mexicain. Au moment de payer l’addition, Pierrot veut l’inviter. Pas question, il dit que le restau c’était son idée et qu’il tient à tout payer. C’était à nouveau une chouette rencontre.

 

Nous reprenons donc notre route dans le désert de l’Arizona. La lassitude commence à se faire sentir. Déjà, ça fait plus d’un mois qu’on roule dans le désert et on a bien raison de dire que c’est un milieu hostile. Après une irritation au niveau du coccyx qui est bien embêtante pour faire du vélo, j’ai maintenant une méchante douleur dans l’épaule. C’est sans doute dû à une sieste pour le moins inconfortable sur un banc en bois dans le camping de Globe. J’ai dû me déplacer un truc au niveau de l’omoplate et du coup la douleur irradie jusque dans le biceps et le coude droit. Ce n’est pas terrible non plus pour faire du vélo et encore moins pour dormir. Du coup, ça fait maintenant plusieurs jours que je dors très mal.

Quand on arrive à Quartzsite, la ville est à nouveau un peu glauque. Elle est composée uniquement de RV Park. C’est une succession de camping car de part et d’autre de la route. Comme un grand campement de Manouches en plein désert. On en choisit un, huit dollars la nuit, ça va. On vise deux pauvres arbres pour nous protéger de la morsure du soleil. Ce n’est qu’après avoir planté la tente dans la poussière qu’on se rend compte qu’il n’y a pas de douche dans le camping juste un pauvre chiotte. Tant pis, l’étape du jour n’était pas si longue et on peut quand même se débarbouiller au robinet.

On franchit un quatrième fuseau horaire en traversant la rivière Colorado et en entrant en Californie. Mais cette fois ci, inutile de reculer d’une heure puisque nous venons d’Arizona qui n’applique pas l’heure d’été et est donc en ce moment à la même heure que la Californie.

On s’arrête dans le parc municipal de Palo Verde. C’est gratuit mais on doit partager l’emplacement avec les moustiques. On n’a encore pas de douche, mais on a la rivière Colorado pour retirer la crème solaire.

Une colonie de fourmis a élu domicile dans ma sacoche de bouffe. Incroyable, elles ont fait des trous dans l’emballage de chaque barre céréales et des paquets de noddles. Heureusement, la nana qui tenait l’épicerie de Palo Verde nous avait gracieusement offert un Monkey Bread. C’est un gâteau à pâte briochée lourdement chargé en beurre, sucre et cannelle. Excellent et bien roboratif.

L’étape du lendemain Palo Verde – Brawley me faisait un peu flipper. Déjà car Brawley est réputée pour être très chaude. Le relief est assez musclé, une grande grimpette suivie d’une longue descente. Le tout en 108 km sans trop rien entre les deux. Le matin à 4h00, il fait encore nuit noire. J’entends le vent faire plier les roseaux du Colorado. Inutile de sortir de la tente pour savoir qu’il souffle de l’ouest. Vue la longueur de l’étape, il ne faut pas perdre de temps. A 5h00, on commence à remballer. En sortant de la tente on se fait tout de suite assaillir  par les moustiques. On est obligé de s’enduire de citronnelle pour le petit déjeuner, rappelons que nous n’avons pas pris de douche depuis deux jours. Beeuuuhhh, je me sens toute crado.

En une heure, tout est empaqueté, on accroche les sacoches. Bim … crevaison de la roue arrière de Pierrot. Putaaaaain … Et c’est parti pour rouvrir la sacoche pour trouver le matériel de réparation. Le pneu se veut récalcitrant et Pierrot en chie comme un turc pour le retirer. Les moustiques s’en donnent à cœur joie. Au bout de trois quart d’heure, nous voilà enfin prêt à partir. Le soleil est déjà haut dans le ciel et il fait déjà chaud.

Je n’ai pas trop la pêche et me traine derrière Pierrot. La route grimpe un peu sans que ça soit non plus l’Everest. A la première pause pipi, au bout de 11 km, je jette un œil suspicieux à mon vélo. Ah ben oui, d’accord … Je comprends mieux … L’étrier de freins avant est mort et l’un des patins touche la jante. C’était donc ça le « chkling » que j’ai entendu hier après midi. C’est la petite barre en métal qui fait office de ressort qui a sauté. Rien de bien grave, sauf qu’on n’a pas de petite barre en métal de rechange. Du coup, pas d’autre choix que sacrifier le frein avant. On s’en fout, ça grimpe tout le temps au début.

On traverse les Chocolate Mountains. Le profil ne correspond pas du tout à ce qui était noté sur nos cartes. On se tape un horrible profil à bosses qui te broie les jambes, te met à plat au bout d’une heure d’effort et te vide de tout tonus. Quarante kilomètres pour arriver au sommet. L’horreur, j’ai l’impression de voir passer chaque kilomètre sur le compteur. Le pneu arrière de Pierrot a de nouveau des faiblesses. Forcément, il n’avait pas trouvé ce matin la cause de la première crevaison.

Devant moi, Pierrot peste, jure, hurle : « putain de pays de meeeerde ».

 

Bon, il est vrai que j’ai carrément craqué. Si j’avais su ce qui m’attendait le lendemain…

Mais j’ai craqué, craqué, craqué… Physiquement craqué… Les bosses… Si vous voulez vous rendre compte de ce qu’a été mon comportement, imaginez un Ado à qui on dirait :

« Oui… Non, ne cherche pas ton portable Jean-François-Kévin… Oui… Oui… Peut-être que tu préfères qu’on t’appelle JFK, mais pas moi, je suis ton père… Donc, ne cherche pas ton portable, je te l’ai confisqué… Et oui, j’ai cru déceler une certaine corrélation entre son utilisation abusive et ton manque d’investissement social et la chute de tes résultats scolaires… Et si tu veux comprendre ce que signifient les mots « déceler, corrélation, abusive et scolaire », surtout « scolaire », pas besoin de ton portable, tu peux utiliser le Petit Robert qui est dans mon bureau… Attention, un dictionnaire en papier, c’est lourd… Ne vas pas te fouler un poignet – même si je sais que dans ton cas, le droit ne manque pas d’entraînement… Donc, non, je ne te rendrai pas ton i-phone…»

Ce qui déclenche, vous l’aurez compris, cris, tremblements, insultes, roulades arrière, crise de larmes, menaces de suicide, etc.

J’étais donc dans cet état, ignorant du lendemain…

Au bout de deux heures, on a déjà vidé deux gourdes d’eau. Quand on arrive au sommet, on croit enfin que les difficultés sont derrières nous. Et ben, non, car ça sera une descente à bosses. Certes tu perds de l’altitude, mais tu dois appuyer dur sur les pédales pour passer chacune des bosses.

On arrive à Glamis à midi, on n’a fait que les 3 cinquièmes de la distance. On espère trouver un commerce ou au moins un point de ravitaillement en eau car nos réserves sont presque vides. Heureusement, notre bonne étoile refait surface à ce moment là. Il y a une épicerie dans le « bled » qui ferme à 13h00. On paie dix dollars pour un galion d’eau et deux Gatorade. Mais avec ça on devrait survivre jusqu’à la fin de l’étape.

On traverse les Algodones Dunes. On a l’impression d’être au milieu du Sahara. C’est effectivement très beau ces grandes dunes de sable, mais rapidement, on en a ras le bol des grandes dunes de sable.

Le vent, combiné avec le croisement de chaque voiture ou camion, nous envoie du sable en plein poire. Ca te fouette la peau et le sable reste collé avec la protection solaire, la citronnelle et la sueur … Le thermomètre monte de plus en plus. A 14h, il fait 39°C. C’est long, très long, trop long. On a mal aux genoux, aux cuisses, au cul, à l’épaule. Les automobilistes roulent comme des cons et nous frôlent de très près. Sans déconner, mais c’est quoi cette journée de merde.

A 16h, on arrive enfin à l’hôtel. 111 km au compteur en 7h51 de pédalage. On est rompu. Pierrot trouve la force après avoir pris sa douche de démonter son pneu arrière et réparer les deux chambres à air. Moi, je ne peux juste que plus bouger.

 

Te glorificamus Humour

 

Sentez-vous cette orphelinitude bloguesque ? Cet étrange vide ? D’où vient-il ? Comment s’explique-t-il ? Et bien c’est très simple… Ne cherchez plus, je vous donne la solution : pour la première fois depuis la création de ce blog, Raf’ n’a pas laissé de commentaire à un article !

« Mais pourquoi ? » vous récriez-vous ! Et bien la raison en est simple et complexe à la fois, et nous la devons à un culte religieux (comme beaucoup de problèmes sur cette Terre), le culte de Humour.

Genèse :

 

                Or, donc, ce matin là, je baguenaudais au milieu des cactus en chantonnant et en cherchant des idées pour distraire la bande d’ahuris tous mes fidèles amis, les followers… C’est là que, tout à coup, une voix tonna à mes oreilles :

  • PIERROT ! ECOUTE-MOI, ESPECE D’ANUS DE CHEVRE !
  • Ca serait difficile de faire autrement… Qui parle ?
  • C’EST MOI, HUMOUR, QUE TU VOIS DERRIERE TOI, MATERIALISE DANS CE BUISSON ARDENT !
  • Ah, ok, je vois… Alors, premièrement, ça, c’est pas un buisson, c’est un cactus. Deuxièmement, je ne vois pas ce qu’il a d’ardent… Y’a même pas de flamme… Ca fait pauvre quand même…
  • HA ! HA ! HA ! C’EST POUR FAIRE « EFFET COMIQUE »… JE SUIS HUMOUR, QUAND MÊME…
  • Huuum… Ouais… Admettons. Et que me vaut l’honneur, grand Humour ?
  • AVANT TOUTE CHOSE, DIS « CAMION »…
  • Ah, non, merci, sans façon, je la connais, j’ai pas envie de me faire peloter par un cactus qui parle…
  • OH, OH ! MONSIEUR JOUE LES DURS ! ALORS, TIRE SUR MON DOIGT !
  • Ah ben non, je connais aussi… En plus, les cactus, ça n’a pas de doigts…
  • TRES TRES FORT ! BIEN. ALORS ECOUTE CETTE BLAGUE-DEVINETTE : QU’EST-CE QUI EST PETIT, NOIR, QUI A 6 PATTES, ET QUI MORD LE GLAND DES COUILLONS EN TRAIN DE PISSER ?
  • … euh… une fourmi. Mais ce n’est pas une blague ça !
  • WARF ! WARF ! WARF ! CE N’EST PEUT-ÊTRE PAS UNE BLAGUE, MAIS JE TROUVE CA A MOURIR DE RIRE !!! AU FAIT, CA VA MIEUX TON GLAND ?
  • Ah… ah… ah… désopilant, en effet, de rire des douleurs des autres…
  • BON ! VENONS-EN A CE QUI M’AMENE…
  • Et ben, c’est pas un mal…
  • TEMPERE TON INSOLENCE, GLAND MACHOUILLE, C’EST LA QUESTION DE TA FOI QUI M’AMENE ICI !
  • Ma foi ? Mais elle est inattaquable ! Je crois en l’Humour ! En toute circonstance ! Dans la vie comme dans la mort ! Dans la forme olympique ou dans la maladie ! Chez les riches comme chez les pauvres ! Humour est mon dieu !
  • BIEN ! BIEN ! NOUS ALLONS POUVOIR VERIFIER CA ! POUR PROUVER TA FOI, HUMOUR RECCLAME UN SACRIFICE !
  • C’est vraiment hyper con comme idée… Pourquoi j’aurais besoin de sacrifier quelque chose ou quelqu’un pour prouver ma foi ? Complètement débile…
  • OH ! EH ! DOUCEMENT LES COMMENTAIRES ! C’EST PAS TOI QUI DECIDE ! ET PIS C’EST UNE TRADITION… D’AILLEURS, CA ME FAIT PENSER A L’HISTOIRE D’UN POTE QUI…
  • Euh ! Moi je veux bien être gentil, accommodant et tout, mais, juste, si vous pouviez arrêter de gueuler comme ça… Mes esgourdes morflent un peu, là…
  • AH, BOn, ok, je vais essayer… Mais ça fait drôle, non ? Ca fait moins impressionnant je trouve…
  • Nan… C’est bon… Continuez…
  • Ouais, donc, j’ai un pote qui avait demandé à un couillon, comme ça, pour déconner, de sacrifier son fils pour prouver sa foi ! Si ! Sans déconner ! Ce qu’on s’était marré ! Et attend ! L’autre, il était sur le point de le faire ! Sans déconner ! Un vrai dingue… Alors mon pote… Attend, tu va voir, c’est là que c’est le mieux ! Alors mon pote, il est intervenu. Il a pris la voix de Garcimore… Ouais, il l’imite super bien, c’est tordant… Il a pris la voix de Garcimore, pis il a jeté un drap sur le gamin que l’autre barjot allait lui sacrifier ! Quand il a retiré le drap, le gamin avait disparu et il y avait un agneau à la place ! Et mon pote qu’arrêtait pas de dire, avec la voix de Garcimore : « Hi ! Hi ! Hi ! Hop ! Y’avait un piti enfant… Hi ! Hi ! Hi ! Maintenant, y’a un piti mouton… Hop ! Hi ! Hi ! Hi ! » On s’est marré !!! Mais attend, tu connais pas le fin mot de l’histoire… L’autre barjot… Tu sais ce qu’il a fait ? Et ben, ni une ni deux, il a égorgé l’agneau ! Sans déconner ! Y’a de ces tarés quand même !… Du coup, mon pote était tellement dégoûté qu’il a décidé de ne plus jamais revenir sur Terre… Même quand son fils a eu des emmerdes, il l’a laissé se démerder, il n’est jamais revenu.
  • Edifiant… Remarquez, je me doutais…
  • Mais bon, le sujet n’est pas là ! Le sujet, c’est toi ! Es-tu prêt à tout sacrifier pour l’Humour ? Pour sa beauté ? Pour sa perfection ? Oui ou merde ?
  • … Ben, plutôt oui…
  • Bien ! Alors prouve-le ! L’un de tes follower fait n’importe quoi avec notre Art Sacré de l’Humour… Des blagues trop grasses, des chansons à la métrique boiteuse, et des jeux de mots approximatifs !
  • Et alors… Le fond est sympa, même si la forme chiotte un peu…
  • NON ! Hérétique ! Apostat ! Poils au bras. Ne fais pas ta petite fille ! Poils aux coquilles.
  • Poils aux coquilles… ???
  • … ouais… je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça… mais je sens qu’on est à un poil de Q de quelque chose de drôle…
  • … ah, ouais, je vois…
  • Mais revenons à nos agneaux ! N’essaie pas de défendre ton ami ! En Humour, la forme est tout ! Quand la forme n’est pas là, la blague ne fonctionne pas ! Elle est beaucoup plus importante que le fond qui lui, n’est que prétexte ! Tiens, écoute cette blague :

C’est Toto qui est sur un bateau, Var, le Ranger lui dit alors, Vaucluse, « Accroche-toi au pinceau ! », Vendée, « Je retire l’échelle ! », Vienne, et Toto répond : « J’m’en bats les coquilles ! » Haute-Vienne.

  • Waouh ! Super blague !
  • Ouais ! Et pourtant, il n’y a aucun fond ! La forme mon ami, la forme !!! Et pour avoir une forme convaincante, il ne faut surtout pas d’APPROXIMATIONS !!! Allez mon fils, va et ramène ta brebis égarée dans le droit chemin !
  • Oui mon Maître, j’y file !

 

C’est ainsi que je me mis à rédiger une réponse correspondant aux saints enseignements du credo Humour qui me valu et me vaut encore la rancœur acrimonieuse de ce cher Raf’ au point de lui faire oublier ses devoirs de follower. Ah ! Pardonne-moi mon ami ! Mais Humour est un Maître impitoyable et exigeant… J’espère te retrouver bientôt.

 

P.S : Toujours aiguillonné par ce dieu à l’incommensurable exigence, après avoir reproché tant et tant d’APPROXIMATIONS, à notre ami Raf’, je me suis mis en quête d’une bonne blague de situation… J’ai déniché un complice, élève de son établissement… Que n’aurais-je pas donné pour voir sa tête quand il est entré dans sa classe et qu’il a vu, inscrit au tableau, le mot « APPROXIMATIONS »…

Après Brawley, on croyait en avoir fini avec  les difficultés du voyage en vélos. Fini les problèmes d’approvisionnement en eau, les grosses chaleurs, la poussière. Et bien non, finalement, le pire restait à venir en tout cas pour Pierrot. Il est vrai que nous n’avons pas fait de journée de repos depuis Globe et que nous avons pas mal tapé dans nos ressources tant physiques que mentales. Il faut dire que les prévisions météo ne nous donnent guère le choix que d’avancer très rapidement, car ils prévoient du 41 à 43°C dans quelques jours. L’étape de Brawley nous a mis sur les genoux et je suggère donc à Pierrot de couper la prochaine étape en deux, histoire de s’économiser un peu. Pas question, Pierrot décide de rejoindre Ocotillo en une seule fois comme initialement prévu. On s’octroie une grasse matinée bien méritée pour essayer de se reposer au mieux. En plus, on doit s’arrêter au magasin de vélo d’El Centro pour trouver de quoi réparer mon frein avant, et l’établissement n’ouvre qu’à 10 heures. Le vent est assez fort et bien entendu, il vient de l’ouest. Pour rejoindre El Centro, il ne nous gêne pas trop, puisque nous allons plein sud. Sur la route, on voit le premier panneau indicateur, San Diego : 120 miles. J’en pleure de joie. Nous trouvons facilement le magasin de vélos. Le mécanicien n’est pas là, il faut attendre une heure. Pierrot préfère acheter la pièce et la changera lui-même le soir à l’étape. Le vendeur nous confirme que les automobilistes en Arizona sont des vrais « asshole » avec les cyclistes et que les californiens sont encore bien pires. On confirme.

On se dirige ensuite vers l’ouest, vers les montagnes. Le vent forcit de plus en plus, la route monte doucement, le revêtement n’est pas extra, mais on a vu pire. Pierrot fatigue de plus en plus, il s’abrite comme il peut derrière moi, on roule à 10km/h. On fait la pause de midi en s’abritant tant bien que mal derrière un gros tronc d’arbre. Le vent souffle de plus en plus et menace de faire tomber les vélos. On remonte sur nos montures, on a encore 30 km à faire pour rejoindre Ocotillo. Plus on s’approche de la montagne, plus le vent forcit. Pierrot lâche la rampe, il n’en peut plus. On fait des pauses régulières, on met la bouboule. Il n’a plus de jus, plus rien. A une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, on voit un panneau sur la route. Route bloquée car le pont est HS. Pas question de prendre le risque de faire un aller retour pour voir l’état du pont. On quitte la route secondaire pour rejoindre l’autoroute 8. Celle qui est interdite au vélo. C’est bien noté sur nos cartes, et il y a un panneau à l’entrée de l’autoroute dans ce sens. Ben oui, mais voilà, on n’a pas le choix. Nous voilà partis sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute. Je roule devant. Régulièrement, Pierrot fait fonctionner sa sonnette pour me prévenir que je vais trop vite, je le perds. Le vent bourrasque, on guidonne pour essayer de rester le plus à droite de la bande. Les camions et voitures roulent à toute allure à côté de nous. Le vent nous vrille les oreilles on n’entend plus rien. Pierrot roule ensuite devant. On se traine à 6km/h. On va tellement peu vite que j’ai dû mal à garder l’équilibre. Si je pouvais rouler à mon rythme, je pourrais être entre 9 et 10 km/h. Du coup, je préfère m’arrêter régulièrement, le laisser prendre un peu d’avance puis le rejoindre en pédalant plus ou moins normalement. Ca me broie les rotules de mouliner comme ça. J’ai l’impression de voir passer toutes les centaines de mètres. On n’avance pas et le vent souffle de plus en plus fort. Je vois Ocotillo sur mon GPS, mais le point marquant notre position ne bouge pas. Ca y est, j’ai fini ma dernière gourde d’eau et il reste encore 7km. Ce qui à ce rythme là, doit encore nous prendre UNE HEURE. Cerise sur le gâteau, on traverse une nouvelle zone désertique. Le vent emporte le sable en tourbillon qui nous griffe le visage, on a du sable dans les yeux, les oreilles, le nez, partout … Je huuuuurle … Je n’en peux plus … faut que ça se termine, c’est trop dur. Finalement, je finis par rouler à mon rythme, avancer de 2km. Attendre Pierrot. Rouler à nouveau, attendre sous le soleil … J’arrive enfin sur la bretelle de sortie d’Ocotillo. Pierrot n’est qu’un tout petit point sur la route. Longtemps après, il arrive enfin, vidé, en pleurs. Il craque … La vieille salope rôde, elle n’est pas loin …

On prend une chambre un peu craspouille à Ocotillo. La voisine est à moitié dingue et la proprio nous prévient qu’il faut venir la voir si elle fout trop le bordel. Ce n’est pas vraiment un cas Tourette, mais on n’en est pas loin. Elle parle très fort toute seule, en jurant comme un chartier à base de « fucking machin … » . Elle insulte la terre entière puis passe aux larmes, supplie, claque la porte. Elle me réveillera trois ou quatre fois dans la nuit en braillant comme un âne, Pierrot lui n’entendra rien. Le lendemain, pas le choix, nous sommes obligés de prendre un jour de repos à Ocotillo. Le vent est déchainé. Trop cool, on va pouvoir profiter de la voisine encore pendant 24 heures. Ah oui, j’ai oublié de vous dire que Ocotillo compte une centaine d’habitants. Il y a une station service, un bar, une épicerie et un camping qui fait « motel » avec quatre chambres.

 

Le lendemain à 6h, le vent n’est toujours pas calmé. La météo prévoit une accalmie vers 10h. Mais on a la montagne à franchir, c’est-à-dire plus de 1100m de dénivelé en 40 km, donc on ne peut pas poireauter trop longtemps non plus. Pour moi, c’est mort. Le vent est plus fort qu’avant-hier et il n’est pas question qu’on se retape une journée comme celle d’Ocotillo, surtout que le relief est bien plus terrible. Il n’y a plus qu’à faire le planton à la station service et trouver une bonne âme qui accepte de charger tout notre matériel dans un pick up. Pierrot n’est pas d’accord et veut tenter le coup. Le problème c’est qu’on doit rouler sur l’autoroute pendant les 20 premiers kilomètres. Donc si ça ne le fait pas, on ne peut pas faire demi tour, vue que la voie qui part vers l’est est séparée de celle de l’ouest d’une bonne vingtaine de mètres. Mais bon, tant pis, on tente le coup.

Quand on rejoint l’autoroute, le vent rafale en nous poussant vers la droite. Je manque de me payer la barrière de sécurité. Ca grimpe sévère cette fois-ci et je guidonne dans tous les sens pour compenser les bourrasques et garder en semblant d’équilibre. Mon épaule me fait toujours autant souffrir et cet exercice n’arrange rien. Je préfère appliquer la même méthode que durant l’étape à Ocotillo, à savoir rouler à mon rythme et m’arrêter très régulièrement pour attendre Pierrot. Ca préserve grandement mes rotules. Vers 10 heures, effectivement, le vent s’est calmé.

Finalement, même si c’est interdit, on préfère rester sur l’autoroute. Le revêtement est impeccable et les montées sont plus régulières que sur les routes secondaires. C’est dur, on ne roule qu’à 7km/h mais l’effort est régulier. A chaque fois que Pierrot me rejoint, il est tout sourire. Il y croit. Il sait qu’on va y arriver. Et il a raison car au bout de 5 heures de pédalage, on a franchit le sommet et fait nos 40 km. (je vous laisse calculer la vitesse moyenne) .

Sur la route, on se fait rejoindre par un carboneux, Tony. On taille la bavette quelques minutes et il nous prend en photo pour l’envoyer à une de ses amies cyclistes. Comme il habite San Diego, je lui demande si éventuellement, on pourrait laisser nos vélos chez lui pendant un mois, puisque nous avons projeté de louer une voiture et prendre quelques semaines de repos pour nous remettre de nos émotions. Pas de problème, il nous propose même de nous déposer à l’agence de location de voitures. Il nous propose même d’aller chez lui dès maintenant, on se fera un barbecue. C’est bien alléchant, mais il y a encore 50 bornes à faire avec des bonnes grimpettes. Le rendez vous est donc pris pour le lendemain midi. Impeccable, du coup, je décommande le premier hôte warmshower qui avait accepté de nous recevoir sur San Diego car comme elle habite en appartement, c’est évident qu’elle n’aurait pas pu nous rendre les mêmes services. On passe notre dernière nuit d’errance dans la réserve indienne de Las Viejas.

La grande nation Apache, retour sur les terres indiennes

 

Quelques mots pour exaucer la volonté du gars Cyril et revenir sur notre expérience des Indiens (comprendre Amérindiens, ou Natifs) durant ce voyage.

Nous avons traversé les terres apaches, rencontré des gens qui côtoient les Apaches, rencontré quelques Apaches, et ce, pendant seulement 3 ou 4 jours. Cela nous suffit, intelligences supérieures que nous sommes, pour vous asséner toutes les vérités qui viennent.

Les Apaches ! Les Apaches ! Mythique ! Cochise ! Geronimo ! Ceux qui résistent jusqu’au bout ! Ceux qu’Hollywood a toujours essayé de faire passer pour des abrutis cruels et incultes, mais qui malgré tout attiraient bien plus notre sympathie que les autres crétins de cowboys gominés…

Les Apaches ! Les Apaches qui ont résisté aux Espagnols, aux Mexicains, aux Américains, jusqu’à ce qu’ils soient débordés.

Les Apaches ! Ces fiers guerriers nomades qui n’avaient pas la télé, pas l’électricité, pas l’eau courante, mais qui étaient toujours super bien rasés ! T’as déjà vu un Apache barbu ou négligé, toi ?

Les Apaches ! Les Apaches qui ont fédéré les autres tribus pour faire chier l’envahisseur blanc jusqu’au bout ! Et qui l’ont payé si cher…

La grande nation Apache qu’on disait sauvage et inculte parce qu’ils ne parlaient que très peu (contrairement aux Américains), mais qui possédait une incroyable sagesse philosophique. Le silence d’un homme ne signifie pas qu’il ne dit rien. Une incroyable sagesse également visible dans ce respect absolu à la Terre et à tous les êtres vivants.

Cochise disait : « Les guerres sont livrées pour savoir qui possède la terre, mais au bout du compte, c’est elle qui nous possède. Celui qui ose affirmer la posséder, ne repose-t-il pas sous elle ? »
Voilà quelle était la grande nation Apache.

Puis le Blanc l’a massacré.

Puis le Blanc a coupé un minuscule bout de Terre Mère et l’a enfermé dans ces réserves.

Puis le Blanc lui a donné sa « culture », lui a donné la télévision et l’a obligé à regarder « Plus belle la vie »…

Puis, le Blanc en a choisi un parmi 5 000, lui a donné un casino et l’a initié au capitalisme.

Aux autres, le Blanc a donné de l’alcool.

 

Maintenant, quand on traverse les terres apaches, les gens ne disent pas bonjour, ne font pas attention aux cyclistes quand ils conduisent leur grosses bagnoles. Quand on traverse les terres apaches, il y a trois fois plus de saloperies dans les fossés que dans le reste du pays (c’est dire…), comme autant de crachats à la face de la Terre Mère.

Maintenant, quand on alpague un Apache qui a failli vous renverser en vélo, qu’on lui pique une gueulante à la face, il n’est plus ni guerrier, ni nomade, c’est juste un putain de zombi qui reste planté là, sans rien dire, l’air complètement halluciné…

Maintenant, il n’y a plus de grande nation Apache. Maintenant, il n’y a plus du tout de nation Apache, même petite. D’ailleurs, je crois que maintenant, il n’y a plus d’Apaches, juste quelques natifs…

 

La température a bien descendu et on retrouve un peu plus de végétation, même si on voit que la région est quand même assez sèche. Nous franchissons encore plusieurs cols et cette fois ci en passant par les routes secondaires car l’autoroute 8 finit par passer dans un tunnel long  de plusieurs miles. A Lakeside, en banlieue de San Diego, une cycliste nous interpelle de l’autre côté de la route. C’est Sharon, l’amie à qui Tony a envoyé notre photo hier. Le monde est vraiment riquiqui. On arrive enfin sur San Diego, la route va de collines en collines parfois avec des pourcentages délirants. Bref, cette dernière journée de pédalage finit de nous achever.

Deux kilomètres avant l’arrivée, une voiture s’arrête sur la route alors qu’on peine comme des damnés pour monter une côte abominable. C’est Sheila la femme de Tony. Elle s’assure que l’on connaisse le chemin de leur domicile et nous informe qu’elle appelle Tony pour le prévenir de notre arrivée. Celui-ci quitte donc son travail pour venir nous accueillir. Tony est ingénieur et apparemment, il gère un peu son temps de travail comme il l’entend. Il nous montre donc le garage où on peut stocker les vélos et nous demande si on veut qu’il nous dépose chez l’hôte warmshower de San Diego. ???!!!??? Oups, ça sent la grosse boulette d’incompréhension.

  • Euh, ben, on l’a décommandé l’hôte warmshower.
  • Ah bon, mais vous allez dormir où alors ?
  • Euh, ben ici …
  • Ah bon, … euh … ouais … euh … mais c’est mon anniversaire aujourd’hui, … on devait aller au restaurant italien … euh … faut que je vois avec ma femme.
  • Oulà, désolé, mais on peut planter la tente dans le jardin. On ne veut pas s’imposer. On n’est pas comme ça, hum …
  • Non, non, come on …

Finalement, on se retrouve installé dans l’ancienne chambre de leur fille, on prend notre douche, on cause un peu. Sheila arrive une demi-heure après. Ils sont tous les deux d’origine britannique et sont installés à San Diego depuis 23 ans. J’arrive beaucoup mieux à les comprendre d’ailleurs. Le courant passe très bien entre nous. Ils nous emmènent visiter San Diego et on voit enfin le Pacifique.

Tony tient à me faire gouter un taco fish. Effectivement, c’est à tomber par terre. Finalement, ils décident de ne plus aller au restau en amoureux pour fêter les 65 ans de Tony et nous embarquent avec eux. Un bon repas, une bonne bouteille de vin, une chouette rencontre et donc une excellente soirée. On fête notre arrivée dignement.

 

BILAN MATERIEL

 

Attention, cette rubrique s’adresse aux cyclo-randonneurs débutants en quête de conseils, aux cyclo-randonneurs confirmés en quête du « petit plus », aux cyclo-randonneurs expérimentés mais qui ont toujours eu du mal avec le matos et qui roulent en Azub, à tous ceux qui ont des frissons quand ils rentrent dans un magasin de matériel Sport/Outdoor, à tous ceux qui pensent que Décathlon est un magasin de matériel Sport/Outdoor.

 

Attention, cette rubrique ne s’adresse pas à ceux qui ne font jamais de sport, à ceux qui font du sport en salopette de mécanicien, en bottes en caoutchouc, et qui s’en branlent, à ceux qui pensent qu’ils font du sport parce qu’ils mettent un survêt’ et des baskets pour sortir la poubelle, à ceux qui n’en ont vraiment rien à foutre du côté pratique, confortable, solide et agréable du matos qu’ils utilisent…

 

Voilà ! Cette mise au point effectuée, débutons cette rubrique (très chiante, au demeurant pour tous ceux qui n’en on rien à battre mais qui n’arrivent toujours pas à décrocher parce que, quand même, c’est l’écriture bleue, quand même, ça peut devenir drôle à tout moment…) matériel !

Allez hop ! Liste à ronds de chapeaux.

 

  • Les fauteuils Hélinox : Nouveauté de ce voyage, une surcharge apparemment inutile, 2 fauteuils démontables Hélinox. Version Zero pour Béa (plus léger, mais moins confortable) et One pour moi. Et bien ils ont fait le taf’ ! Rien à leur reprocher, costauds, fiables, nickels. Ils nous ont évité pas mal de douleurs de genoux en surélevant notre cul (principe du fauteuil) pendant les pauses. Les voyages précédents, nous étions souvent assis par terre, et ça fait mal… On a passé l’âge. Bref, on conseille fortement.

 

  • Les matelas Thermarest : J’ai gardé mon « Trail Pro » (le plus épais) des précédents voyages, et Béa, après plusieurs essais (version moins épaisse, lit de camp démontable) a opté pour le Trail Pro également. Pas à tergiverser, c’est clairement le meilleur couchage possible en rando, ainsi que le meilleur rapport poids/encombrement/confort. Le TOP.

 

  • Les vélos : Nazca toujours. Pioneer toujours pour Béa, un vélo qui a fait environ 20 000 bornes sans aucune casse imputable à Nazca à déplorer. Cadre, suspension, guidon, fourche, rien n’a bougé. Indestructible. Béa en est satisfaite. Quant à mon Fuego, c’est plus délicat… Difficile d’imputer au vélo ce qui est sans doute imputable au myopathe qui est dessus. Toutefois, il est beaucoup plus bas et sportif que le Pioneer, donc plus rapide (j’imagine). Par contre, en virage serré, les sacoches, trop basses, ont tendance à frotter. Elles raccrochent aussi quand les bas-côtés sont trop hauts, ou quand je suis dans une ornière ou bien dans un dévers particulièrement prononcé. Bref, pour randonner avec le Fuego, mieux vaut être sûr de l’état de la route. Je le déconseille en cyclo-randonnée, sauf pour les Fous de la perf’ ou les esthètes qui se foutent du côté pratique.

 

  • La tente : Oh ! Oh ! Oh ! La vilaine surprise que voilà ! Une Exped Orion III Extreme, hyper logeante, hyper bien finie, hyper pratique, pas trop trop lourde (3,8 kg à vélo, ça va encore), autoportée (pratique quand on est sur du béton), hyper confortable, mais surtout hyper chère ! Et voilà t-y pas qu’à plus de 600 boules (et encore ! en promo !), toutes les attaches thermo-collées liant les 2 toiles ensemble lâchent les unes après les autres ! Et voilà t-y pas qu’au bout d’à peine 2 ou 3 mois d’utilisation (en cumulé) les fermetures éclair sont à moitié foutues ! Bref, on déconseille.

 

  • Les sacoches : Sacoches « bananes » Ortlieb pour nous 2 désormais. Super bien. Bien étanches (sauf si beaucoup d’eau vient d’en dessous), bien contenantes (on a toujours eu de la place pour ajouter plein de conneries), bien pratique (organisation plus facile que dans les sacoches droites. On conseille !

Une sacoche Radical Design pour moi à l’arrière. Très pratique, mais pas vraiment étanche. Je conseille avec un sac de protection et une destination pas trop humide.

 

  • Les pneus : Le pneu, c’est Schwalbe. Le Schwalbe Marathon Plus Tour, particulièrement. Sur l’ensemble des 2 grands trips (16 000 km), pour moi, 3 crevaisons, pour Béa, aucune. Sans déconner ! C’est pas de la stat ça !

 

  • Les outils : Bon, pas de liste exhaustive, hein ! Vous en trouverez un peu partout sur internet, si ça vous intéresse. Juste 2 ou 3 trucs qu’on trouve indispensables. D’abord le multi-outil « Topeak Alien II » que les Filles, Amis et Voisins nous avaient offert avant notre 1er départ. Le Must ! Pas besoin de clés Allen, pas besoin de dérive-chaîne, il fait tout ! Ensuite, le Leatherman. Top. Il fait tout le reste, particulièrement « pince », sa fonction la plus utile…

Enfin, plutôt pour la cuisine, le couteau suisse (Forester pour moi), et la popote Quick 2 system de MSR sont toujours des incontournables.

 

Comment faire du vélo avec une sclérose quand on n’a pas de sclérose, ou le point de vue de l’accompagnant.

 

Durant le voyage, Pierrot a évoqué dans différents articles ses déboires, ses combats, ses souffrances avec la Sclérose en Plaques. Finalement, c’est vraiment une maladie à la con car de prime abord, on ne voit rien. En tout cas, dans son cas, il n’est pas paralysé, il n’est pas en fauteuil roulant, il n’a pas un œil qui dit merde à l’autre, il n’a pas la bave aux lèvres. Bref, pour ceux qui ne connaissent pas cette maladie, on peut penser que le scléroseux est soit un gros mytho, soit un hypocondriaque ou soit une grosse feignasse. Je le sais, j’ai d’abord cru ça au début.

Parce que bon quand même, le coup du « je suis fatigué ». T’es bien gentil, mais moi aussi après une semaine de boulot je suis crevée. Oui, mais voilà, ce n’est pas crevé pareil. J’ai mis du temps avant de comprendre, mais c’est pas ça, c’est autre chose.

Vue de ma fenêtre, j’ai l’impression que Pierrot est enfermé dans le corps d’un gars de soixante dix ans qui serait pas en forme du tout. Avec des douleurs au niveau des muscles, des tendons qui vont qui viennent mais surtout, avec constamment ce manque de tonus.

C’est bien pour ça que le pari que nous nous sommes lancés de traverser les Etats Unis en vélos relève à mon sens de l’exploit.

 

Nous avions bien mis les choses au clair avant de partir car comme le physique n’est plus là, il faut compenser avec un mental en béton. Bon, il est vrai que je ne suis pas Janie Longo non plus, mais j’ai quand même une meilleure forme physique que Pierrot. Il fallait donc me trouver un handicap, histoire d’équilibrer les forces. Il y avait plusieurs possibilités : me faire porter tous les bagages, saboter mes freins. Finalement, j’ai décidé de constamment rouler derrière Pierrot car il n’y a rien de plus démotivant que de voir quelqu’un caracoler devant soi 100 mètres plus loin. Alors là, vous vous direz : « oh ben ça va comme handicap, finalement, il suffit de rouler tranquilou bilou ». Pour les non adeptes de la petite reine, sachez qu’il n’y a rien de pire que de ne pas pouvoir rouler à son rythme. Et je ne vous parle pas de la sortie sur la voie verte un dimanche après midi pendant une heure, ou vous roulez derrière votre progéniture en tricycle. Non, non, non. C’est quand tous les jours tu as en ligne de mire la sacoche jaune arrière, que tu as trop envoyé sur les pédales et que ton pédalier s’approche dangereusement du vélo de Pierrot. Tu arrêtes alors de pédaler pour perdre de la vitesse, puis tu relances, tu appuies sur les pédales. Et c’est là que ça fait mal, aux genoux, aux muscles, aux tendons.

Le pire, c’est dans les profils à bosse. Tu prends de l’élan dans la descente, tu passes sur le petit pignon, tu donnes des jambes. A chaque fois, je laisse Pierrot prendre un peu d’avance, mais souvent je le rattrape dans les premiers mètres de la montée. Et là, horreur et damnation, il faut freiner dans la montée pour ne pas lui rentrer dedans. Remonter fissa dans les pignons et finir par passer rapidement sur le petit plateau. Il faut alors mouliner, mouliner, mouliner … Les moindres côtes sont interminables.

Quand tu es fatiguée, tu as chaud, tu as soif, t’en as marre. Des fois, tu te mords la langue pour ne pas gueuler : «  mais putain, tu vas avancer, oui !! »

 

J’avoue que dans les grimpettes les plus difficiles, j’ai fait quelques entorses à notre deal et j’ai dû rouler à mon rythme pour pouvoir passer l’obstacle et l’attendre au sommet.

 

Enfin voilà, si vous n’avez pas compris ça et que vous avez un scléroseux. Ne faites jamais de vélos avec lui, vous risquez de le détruire et le ramasser à la petite cuillère.

 

Si vous avez compris ça et que vous avez un scléroseux, alors vous ne déplacerez peut être pas des montagnes (encore que …), mais vous pourrez traverser les USA en vélos et ça vous changera la vie.

 

Toujours est-il que nous sommes maintenant à San Diego. Nous avons traversé les Etats Unis, un continent entier. Putain, on l’a fait. Je suis très fière de lui. Je suis très fière de nous.

BILAN VOYAGE

 

Bien, bien, bien… Ah ! Ah ! Ah ! Quel boute-en-train cette Béa !

Bon. Je m’en vais maintenant, passons aux choses sérieuses, vous dresser MON bilan de ce voyage « Atlantique to Pacifique par le Sud des USA » (APSUSA).

Faut-il le faire ? Pas le faire ? La saison est-elle la meilleure ? Le sens Est-Ouest ne serait-il pas plus favorable ? Est-ce possible en étant malade, sourd d’une oreille et avec une dent en moins ? Puis-je emmener ma grand-mère ou mon chihuahua ? Qu’en est-il vraiment des ronds de chapeaux ? Et les gros cons du Texas ? Sont-ils si cons ? Et les progressistes décontractés californiens ? Sont-ils si cons ? Et tous les Américains ? Sont-ils si cons ? Et les Terr’Ailleurs ? Grimpent-ils toujours ?

Des questions, des questions et encore des questions que vous vous posez certainement et que vous mourrez d’envie de nous poser quand nous reviendrons. Alors, même si ça m’emmerde profondément de répondre à ces questions… Si, si, je préférerais boire un cuba libre au bord de la piscine du camping, en ce moment même ! Putain ! Y sont d’une insolence ces followers ! Y se rendent pas compte du sacrifice que c’est de leur pondre des pages et des pages d’une littérature à la verve impertinente et à l’humour tapageur… Alors, oui, même si ça m’emmerde profondément de répondre à ces questions, je vais le faire pour éviter d’avoir à le répéter 70 fois à l’oral devant vos airs hébétés, ce qui n’avantage pas des faciès qu’on peut qualifier pour beaucoup d’entre vous de « non conventionnels ». Alors Amis Followers, soyez attentifs, je vous en prie, s’il vous plait.

 

Bien, comme je n’ai pas non plus envie de me casser les coquilles et de perdre trop de temps (le cuba libre m’attend toujours, bande de raclures de bidet), je vais vous présenter ça sous la forme hyper conventionnelle et simplissime du plan dialectique, à savoir :

  • Avantages / inconvénients / synthèse
  • Ou, thèse / antithèse / synthèse (Hegel)
  • Ou, Bien / Caca / synthèse (Béa)
  • Ou, gagné / perdu / fera mieux la prochaine fois (sportif)

 

  • Bien

Ouais, finalement, je prends la version Béa, c’est plus clair…

Alors, dans le bien, il y a surtout, c’est clair net et indubitable, le fait d’être arrivé au bout… Sans déconner ! Atlantique au Pacifique pour un scléroseux en milieu de course, c’est la Win.

Quoi de Bien aux USA maintenant… ? Et bien, pour moi, le principal attrait du pays reste la faune et la flore. Surtout la faune. Cette facilité pour approcher les bestiaux, cette foisonnance, cette diversité… Pour les zoophiles (prenez-le au sens premier du terme, s’il vous plait, merci, bisous, merci), c’est le bonheur absolu. Quand, en plus, on a l’envie, le courage et le temps de faire des photos (et un appareil correct), c’est vraiment extra !

 

En rapport direct avec ce dernier point, ce qui est Bien, c’est l’abondance des parcs, State Parks ou National Parks, il y en a beaucoup, et presque partout.

Autre point positif du voyage, cette bonne surprise que fut le Texas. Des gens cons, certes, mais vraiment hyper sympas et hyper accueillants ! Bon, il ne faut pas trop creuser, mais au Texas comme au Nouveau Mexique, l’accueil est extraordinaire.

Ah ! Un autre point positif qui est une nouveauté, pour nous, la visite des villes ! Attention ! Pas toutes, hein ! On n’est pas devenus des « urbains »… On a apprécié Austin, même si la météo nous a desservi, et on a adoré New Orleans et ses bars à musique ! Grand moment du voyage.

Et, toujours BIEN lors de tout grand voyage à vélo, la vie à l’extérieur, le soleil sur ta peau, le ciel comme couverture, le vent dans tes cheveux, le sable dans tes dents, les moucherons dans tes yeux, et cette putain de chiennerie d’impression d’être bien vivant…

 

  • Caca

Ouais, ouais, ouais, pour ne rien vous cacher, il y a pas mal de points dans la partie Caca… Alors pour ne pas aggraver un hypothétique ulcère, et pour gagner un peu de temps (mon rhum pepsi m’attend toujours, et on a une moitié de bouteille de pinot noir à finir) je vais vous présenter ça sous forme d’une liste à euros. Ce qui a été caca lors de ce voyage aux USA, c’est :

  • Les routes de merde.
  • La bouffe de merde.
  • Les chiens de merde.
  • C’est cher.
  • L’uniformisation du pays. Partout les mêmes villes, les mêmes magasins, les mêmes restaurants, les mêmes façons de vivre, les mêmes tout ! Il y a cent fois plus de différences entre un Ardennais et un Alsacien (250 km) qu’entre un gars de Seattle et un gars de Miami (5 000 km).
  • Les routes sont sales.
  • C’est cher.
  • Pas de camping sauvage possible.
  • C’est culturellement très peu dépaysant.
  • C’est culturellement pauvre.
  • C’est cher.
  • La Floride est moche.
  • La Californie n’est faite que de putains de profil à bosses de merde. Affreux à vélo.
  • Circulation de merde en Floride.
  • Connards d’automobilistes en Arizona et surtout en Californie (Ah ! Oui ! Vous me ferez penser, un jour, à vous raconter comment j’ai enfin réussi à arrêter un connard d’automobiliste qui m’avait indûment klaxonné avec pour objectif de lui casser quelques os…)
  • C’est toujours pareil.
  • Chiant
  • Moche
  • Cher

 

  • Synthèse

Alors voilà… On y est ! Qu’est-ce qui va l’emporter !? Les points positifs ? Les points négatifs ? (Pour les ados qui passent le bac, je conseillerai de ne pas donner de vainqueur, surtout si vous êtes intimement persuadés de quelque chose… Restez neutres… Vous allez sûrement dire une connerie sinon…)

Pour moi, pas de neutralité. Fuck la Suisse ! La partie qui gagne le matche est très clairement la partie Caca…

Oh ! Je ne regrette pas ce voyage ! De toute façon, je n’avais pas le choix… Si je ne me prouvais pas que je pouvais encore faire ça, je sombrais tranquillou dans une profonde et sordide dépression… Non, ce que je regrette plus, c’est le choix des Etats-Unis. La première fois m’avait suffi pour cerner la bête… Ce n’est pas un pays pour moi… Ce pays me rend nerveux et agressif, j’y perds souvent ma patience et ma bonne humeur légendaire.

Bref, nous y avons passé d’excellents moments, mais, pour moi, l’impression d’ensemble reste plutôt négative.

Alors je conseille ce pays à tous ceux qui veulent visiter tout ce qui nous a fasciné et qui sont capables de prendre sur eux pour tolérer les petits défauts étasuniens. Mais sachez juste qu’en vélo, et/ou sur une longue période, c’est plus difficile. Moi, je n’en suis plus capable.

 

Voilà ! C’est dit ! Ne m’en tenez pas rigueur, je vous en prie !

Je vous aime ! J’ai hâte de revoir vos sales trognes ! Biz à tous et à bientôt !

 

 

P.S. : Merci à tous pour vos commentaires de soutien et d’encouragements. Ils furent souvent très utiles au moral. Ce site restera activé tant qu’on crachera au bassinet de « One & One », c’est-à-dire, je pense, toute notre vie. Néanmoins, j’estime peu probable un nouveau voyage des Terr’Ailleurs à vélo. Ces dernières semaines nous ont râpés, usés, explosés, vidés… « OB m’à tuer » comme dirait l’autre… Alors ciao !

 

P.S.II : Cet article est également, selon toute vraisemblance, le dernier « vrai » article du voyage. Nous sommes désormais des gros connards motorisés, insultant les cyclistes chaque fois qu’on peut, et n’avons donc plus légitimité à écrire dans un blog de cyclo-randonnée. On vous donnera toutefois les réponses aux dernières énigmes et 2 ou 3 informations (invitations ?) avant le 27 juin, date à laquelle nous décollons pour Bruxelles. Alors ciao !

Après, évidemment, si la pression followeuse est trop énorme, nous pourrions peut-être être contraints de reprendre la plume.

 

LE DERNIER Coin des jeux, énigmes et autres mystères

 

Solution des énigmes précédentes

 

  • Altimètre :

Eh oui ! Plusieurs bonnes réponses ! Nous passions (vers Brawley) sous le niveau de la mer ; altimètre à – 34 m… C’est pour mieux grimper, mon enfant…

 

  • Records (1) :

Le nombre de km faits avant 12h30 ! Et vous savez ce qu’Olive répond ! Il dit 104 km !!! Allo ! Allo ! Allo Olive ! On est en vélo ! Des vélos de 40 kg chargés, avec un myopathe dessus ! Dans le désert ! 104 km qu’y dit ! Allo ! Faut toujours que tu fasses dans l’excès ! Que tu nous survalorises ! 104 km ! N’importe quoi !!!

La bonne réponse était 102 km. Bon, c’est quand même Olive le plus proche… A moins de 2% d’écart… Tu marques 2 pts sur ce coup, vieux.

 

  • Records (2) :

Quel record envisagé-je de battre le (ou les) dernier jour ? C’était la question. Vous avez vu les descentes de cinglé des derniers jours ! Je visais le record de vitesse bien sûr ! Finalement, les descentes étaient longues et raides, mais pas suffisantes pour me permettre de faire mieux qu’un pauvre 72 km/h de pointe… Décevant.

 

  • Conjugaison :

« Envisagé-je » est un simple présent de l’indicatif. Mais quand le « je » est en sujet inversé, on colle un –é (qui se prononce –è) en fin de verbe du 1er groupe pour éviter les dissonances orales… Pensé-je, marmonné-je, adjuré-je…

 

 

Les dernières Nouvelles énigmes

 

  • Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, je fus agressé sauvagement par une fourmi qui crut très malin de me mordre le gland alors que je pissais tranquillement contre un arbre. Mais ce que vous ne savez pas, c’est que quelques jours plus tard, un autre animal m’a mordu ! Mais cette fois ci, c’est au cul que je fus mordu…

D’après vous, quel animal eut ce toupet ?

 

  • Dans la Tristitude, depuis le début, la plupart des faits rapportés sont exacts. Néanmoins, quelques uns prennent certaines libertés avec la réalité, en enjolivant ou exagérant. D’autres, plus rares encore, sont totalement fictionnels. Dans ces 3 derniers chapitres de la Tristitude, un seul Fait est légèrement modifié. A votre avis, lequel ?

 

 

44 réflexions sur « San Diego : 5892 km »

  1. Hé bin ça y est …… vous l’avez fait !! Mille bravo à votre duo , vous êtes géniaux , vos récits m’ont régalé tant par l’émotion, l’humour et l’amour qui en ressort (sans oublier les photos et vidéos qui m’en ont mis pleins les yeux) . Alors , encore une fois bravo pour cet exploit , et merci à Madame Béa et Monsieur Pierrot d’avoir partager cette magnifique aventure .
    Avec toute mon admiration .
    Reposez vous bien .

  2. Bon, les champions, je viens de lire votre dernière « chronique » et ça me fait bizarre. J’ai l’impression d’ avoir à refermer un livre qui m’a tenu en haleine (de chacal, me demande de préciser Humour) pendant une fameuse paire de coquilles, qu’est c’que j’raconte?!!!, de semaines.
    Profitez bien de votre plan motorisé avant le back-home. Il me semble que vous ne l’avez pas volé 🙂
    Merci de nous avoir fait partager cette aventure-exploit et comme Laurel l’aurait dit à Hardy ou encore Tony à Roger,
    amicalement vôtre 🙂

    1. Merci l’ami Dwedwen ! Nous avons énormément apprécié tes commentaires tout au long de ce « périple de taille moyenne ». Tu fais parti de ceux qui ont toujours été présents et nous ont bien aidé à garder le cap ! A dans pas si longtemps.
      P.

  3. Je suis très fière de vous et vous pouvez l’être aussi. C’est énorme ce que vous avez fait.
    Continuez à nous donner des nouvelles même si vous n’êtes plus à vélo.
    Gros bisous

  4. Que dire de plus que bravo les gens !
    Vous pouvez être fiers de vous (et qu’on est fier de vous)… et j’attends de voir si vous devenez motorisés.
    Profitez bien de San Diego !
    PS : j’avoue qu’en voyant votre vitesse de progression au début, je ne comprenais pas vraiment la décision d’écourter le voyage, mais en lisant ces dernières pages je comprends mieux et chapeau pour avoir gardé les grosses coquilles dans les montées …

        1. Rugby suite…
          U20 en finale en coupe du monde contre l’Angleterre (Demi contre les blacks, dominés par les Français )

      1. Je ne sais pas quand vous serez de retour mais feu chaterton ! passent à Langres au festival du chien à plumes début août (nous on y sera )

  5. Coucou,bravo pour votre courage et tous ces commentaires qui nous ont tenu en haleine.
    Je suis certain que d’autres récits verront le jour 🙂
    Profitez bien des moments de repos
    Bises à vous deux
    Laurent

  6. Salut mes amis,
    quand je pense que je faisais le malin après mon Sedan Charleville en 1h56’08…y’avait pas de quoi se pavaner.
    Un grand, un immense bravo, une génuflexion, une prosternation.
    Parlons de ma tête:
    pause récréative avec les 4èmes, je suis un des premiers à quitter la salle, quelques bribes avec Romain B, avec le chef et retour dans la classe pour chercher et peut-être trouver un papier important que je devais distribuer pour la veille et là, vision sur le tableau noir, ce mot écrit sans aucune erreur d’orthographe. Interloqué car d’habitude c’est plus du MDR, LOL, VOUS ETE NOTRE PROF PREFERER ….
    Je me mets subitement à croire au paranormal, à la télépathie…Quel est le con qui a écrit ça et pourquoi. Merde, j’ai subi ce mot il y a quelques jours à peine avec l’autre con (que j’adore) à l’autre bout du monde et le revoilà?
    C’est comme quand j’avais peur d’avoir le VIH et qu’un soir en zappant je suis tombé sur Philadelphia!
    La douce sonnerie du téléphone (énigme: quel groupe français chante ces paroles) me rappelle que je suis là pour lutter contre l’ignorance. Rappel des troupes et voilà ti pas que le susnommé A L, tel l’élève DUCOBU se met à effacer le tableau!
    Moi: c’est toi qui a écrit ça?
    Lui: beeeeeeh oui
    Moi: et pourquoi celui-là précisément?
    Lui: c’est monsieur T qui m’a dit de le faire sur sa chaine YouTube?
    Moi: …(sourire)
    Lui: …(sourire)
    Moi: n’efface pas le tableau!

    Mais pourquoi diable, n’ai-je pas commenté?
    Raison la plus plausible: j’ai lu l’article assez tard et je n’ai pas pu laisser un commentaire de suite, me disant que je ne pouvais pas faire les énigmes à la va vite. Et puis le temps a passé et puis pour la première fois depuis la création de ce blog, je n’en ai pas eu envie!!! Lorsque je ferme les yeux pour trouver la première raison responsable de ce déni, je vois écrit en lettres jaunes,  » est-ce que cela changerait quelque chose si je n’écrivais rien? Pour moi? Pour eux? »

    Pour moi: est-ce qu’il(s) m’aiment vraiment? Suis-je (présent inversé) juste un bouffon que l’on aime tailler en pièce? Juste un apprenant dont le mentor raye d’un trait le travail effectué pendant de longues heures sans montrer de bienveillance? Et puis le temps a passé et puis…….est-ce qu’il va le remarquer?

    Pour lui (eux): merde, serais-je (cond inv) allé trop loin cette fois? Bon allez, je vais lui faire croire que je regrette légèrement ma verve cinglante et que comme François 1er avec son bouffon, je vais lui montrer que je l’aime vraiment et qu’il nous as quand même fait bien rire de temps en temps…et en plus comme il est un peu narcissique, il sera content de se voir attribuer une rubrique…

    La vérité c’est que je vous aime trop pour avoir été vexé moins d’une seconde, et qu’il m’en faudrait un paquet pour je prenne la mouche. Et oui, j’ai bien aimé MA rubrique, c’est comme si j’assistais à mon propre enterrement (pour de faux car en plus d’être narcissique je suis un putain de con de superstitieux!)

    Bon, je sais pas combien de caractères j’ai le droit d’écrire donc encore un immense bravo pour cet exploit J’espère juste ne pas lire sur tes lèvres à la fin de ce texte: « il est quand même un peu con ce Raf' »

    Allez, pour les dernières énigmes:
    mordu par…un cheval
    ta propre odeur te réveille, remplacer le ta par sa?
    Biz Raph

    1. Oui ! Oui ! Oui ! Voilà un beau commentaire ! Vierge de point, mais beau quand même ! Quelle lucidité ! Quelle maîtrise dans la critique et dans l’auto-critique ! Bravo jeune Padawan. Bon… C’est vrai que le style pourrait être amélioré, mais c’est marre. (Note bien que je ne dis ça que pour 2 raisons. La première, c’est que c’est vrai. La seconde, c’est que ça m’amuse énormément de te tacler régulièrement à la Carlos Mozer…)
      Merci pour tous tes commentaires et pour ce soutien inconditionnel qui fait chaud aux coquilles.
      Biz
      P.

  7. Petite précision sur François 1er et son bouffon.

    Alors qu’il égayait le souper, le bouffon préféré du roi prit un peu trop ses aises et se moqua de la reine Claude…Vexée et humiliée, la reine demanda à son époux de condamner à mort le pitre de service. François s’y résigna la mort dans l’âme car il appréciait fort bien son bouffon qui avait compensé son horrible physique par une intelligence au-dessus de la moyenne.
    Il vint lui rendre visite dans son cachot et pour lui montrer son affection lui proposa de choisir sa propre mort…
    Après une nuit de réflexion, le bouffon lui répondit: je souhaite mourir de vieillesse! François, réprimant un sourire, bannit son bouffon de son royaume et dû subir l’hydre de sa prune!

  8. M’enfin, c’est fini ? Déjà !
    Trop facile de lire vos récits, ça ne fatigue pas, on ne s’en lasse pas, on en redemande. Alors pourquoi arrêter ?
    Comment ça c’était dur, chiant, chaud, caca ? Ah oui mais vous n’avez pas non plus choisi la facilité, braves gens.
    D’ailleurs ça nous a bien coupé toute envie d’aller rouler par là bas.

    Sauf qu’on arrive demain ! Vous allez peut-être nous croiser sur la route, avec votre grosse caisse qui bouffe 30 litres aux cent, alors pour une fois faites un gros effort : N’écrabouillez pas les cyclistes en Azub, merci. Et offrez leur de l’eau fraiche, des fruits frais, une douche fraiche et des massages. A bientôt.

    1. Warf ! Pour vous, cela ne posera pas de problèmes ! Plus de 4 ans de voyage, non ? Ça demande une force mentale et une faculté d’adaptation hors du commun… Vous êtes bien plus endurants que nous les Anciens ! Nous, nous ne sommes que de modestes sprinters de l’exploit. Rapides. Passionnants. Mais une fois les coquilles vidées, plus rien dans le sac ! Profitez bien de la vie camarades !

  9. Pô pô pô pô ! Qu’est-ce que je lis ? Les terrailleurs jettent l’éponge ? Ils ne remontront plus jamais sur un vélo ? Ben voyons !!!
    Bon d’accord… Ce circuit n’était peut-être pas le plus judicieux (Non, je ne vous bassinerai pas à vous demander pourquoi avoir choisi une route aussi pourrie…) mais le monde est grand et beau et moins chaud et plus authentique. Et puis pas besoin de rouler 102 km avant midi comme des fous furieux ! Coooool !
    Si je comprends bien, vous avez 2 mois pour faire Bruxelles / Signy. Ca va être pépère !
    Bon, en tout cas, une chose est sûre, cet adage est pour vous : « Ils ne savaient pas c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Est-ce par défi ? rage ? vengeance ? folie ? Peu importe.
    Mon bilan (directe la Synthèse, tant pis pour le bac) : Vous nous avez encore fait beaucoup rire, parfois presque pleurer, souvent trembler. Vous nous avez épatés, instruits (surtout Béa) même énervés (surtout Pierrot). Vous nous avez donné chaud, soif, faim (sauf avec la « saucisse »). On était fatigués avec vous. On en a eu marre des bosses, du vent, des chauffards. Il n’y a que bronzer qu’on n’a pas fait.
    Et pourtant, on ne vous a pas abanbonnés ! Héroïques followers que nous sommes à supporter les tacles et les vannes de Pierrot heureusement atténuées par la douceur des dessins et de l’harmonica de MA soeur. Vous faites une belle paire d’amoureux tous les 2. On vous aime comme vous êtes. On vous envoie pleins d’énergie pour regonfler vos batteries. A très bientôt j’espère
    PS : On ne vous en veut même pas d’avoir raté le challenge de San Francisco, c’est dire si on est tolérants !

    1. Bien, bien, bien ! Merci pour tout ça et pour le suivi et le soutien inconditionnel ! Nous sommes enfin au frais… Très frais. Trop frais ? (jamais contents) A 2500 m d’altitude. On voit encore de la neige. Malgré tout, les commentaires de ce beau chœur de followers nous réchauffe le cœur.
      Au bout d’une grosse semaine sans pédaler, nous sommes encore plus dégouté du vélo (surtout Béa)… L’envie reviendra-t-elle ? M’étonnerait.
      Biz
      P.

  10. Bravo les terr’aillons,
    Vous avez réalisé un bel exploit et vous êtes mes héros: ceux qui disent « fuck » à la maladie, « fuck » aux fourmis phallophages et « fuck » aux rugbymen castrés.
    5900 bornes à travers les forêts ultra-libérales, les déserts culturels, par delà les monts d’indifférence et les vaux vénaux, ça les vaut.
    Car sous la coquille (sans correcteur) de la prose ardente et l’humour mordant – le dieu unique ne se serait-il pas transformé en pécari cullophage pour venger Josiane, la fourmi trop ronde que Pierrot a compissé — je sais qu’il est parfois un peu lourd le dieu Humour mais il a un fond dément — se cache une souffrance physique poignante (la souffritude???)
    Si le voyage a été cathartique, je subodore -la nuit – que son énonciation l’a été tout autant et je vous invite à poursuivre le voyage littéraire sous une autre forme, je serais un fidèle lecteur.
    Profitez bien de vos vrais vacances et pensez à l’Australie pour une prochaine aventure – sans vélos bien sûr.
    BIZ

  11. Nom d’un coyote, c’est vrai que ça passe vite quand on est simple follower. J’ai l’impression que c’était y’a quelques semaines chez vous dans votre salon, avec les vélos bien empaquetés dans les cartons, à côté du billard (oui Pierrot, celui sur lequel t’as pris une méchante branlée).

    Bravo les amis, bravo bravo bravo. Bravo pour les récits, toujours au top, toujours drôles et humains, honnêtes et corrosifs. Et je crois bien que y’avait pas trop de fautes d’orthographes, à vérifiaient.

    Et bravo pour l’exploit. J’avais du mal avec ce terme d’ « exploit » au début. Pour Pierrot qui se coltine la vielle salope, pas de doutes, exploit physique et mental, hors norme. Pour Béa, j’me disais « mouais, faut pas déconner, elle est affûtée la nana… c’était « que » 80 bornes… y’avait « que » 1000m » de D+….il ne faisait « que » 38°C » à l’ombre. » Mais non, exploit tout pareil en fait. merci de nous avoir décrit ton point de vue dans cet article. Je me suis vraiment mis dans ta peau, y’a un paquet de fois où j’ai failli insulté Ophélie parce qu’elle allait pas assez vite, comme si elle faisait exprès pour niquer la Moyenne (ouais, foutu compteur qui met la pression).

    Pas de récits pour la suite ?? Hop hop hop, je vous prie d’aller relir vos articles sur la Norvège en… en camp… merde j’arrive même pas à l’écrire tellement c’est moche… en campin… rhaaa c’est chaud… en CAMPING-CAR !!! Brrr, j’viens d’avoir une remontée gastrique. J’veux bien qu’il y ait un peu de relâchement à base de mojitos et de grosses siestes pour les prochains jours, mais ça me ferait bien marrer de vous lire encore un peu avant de vous câliner dans le plus beau camping du monde ( y’aura pas de RV, n’ayez pas peur).
    Ok, c’est plus du vélo dorénavant mais raconté à la sauce Terraillos, ça passe crême à chaque fois. Un road trip aux US quand même, c’est pas le pique-nique du dimanche le long de la Meuse non plus.
    Si vous avez le temps, les Panardos recommandent chaudement la côte pacifique de l’Oregon, ça vous rafraichira bien après le désert. Et pourquoi pas retourner au Crater Lake et vous receuillir dans ce petit camping au bord du Lac Diamand, devant une stèle que vous taillerez vous-même dans le granite le plus dur, avec ces inscriptions :  » Here we’ve almost met our Heroes ». Merci d’y laisser une bougie, une rustine et un écureuil mort.

    Bon sinon, j’ai bondi sur le « Au bout de trois quart d’heure, nous voilà enfin prêt à partir », au sujet de la crevaison. Trois quart d’heure, ça va pas du tout. Je vous propose un stage pour torcher ça dans n’importe quelles conditions (moustiques, taons, haute altitude, pluie, chaleur humide, bord d’autoroute, crêtes pré-Ardennaises, parking de supermarché…), dans n’importe quelles conditions en moins de 15 minutes. Le nom du stage ? C’est tout simple :  » Je voyage en Marathon Plus ».

    Des bisous, Bonnes vacances
    Les Panardos

    PS : Pour Raph’, c’est Tryo

    1. Nom de dieu ! Je ne relèverai pas toutes les inexactitudes et approximations de ce message, mais c’était sympa !!! Actuellement, nous sommes à Mammoth Lakes. Pour les 3 semaines qui restent, on va hiker ici, à Mammoth, hiker à Kings Canyon et hiker à Sequoia, 2 ou 3 BBQ sur ring of fire, 10 ou 15 bouteilles de rouquin californien, et ce sera marre… On se voit en juillet ou en août !
      Biz
      P.

  12. Bravo les Terr’ailleurs! vous pouvez être fiers de vous. D’autant plus que vous n’avez pas été aidés vers la fin de votre périple par la météo. Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous n’aviez pas le vent dans le dos!
    Récupérez et embourgeoisez-vous maintenant. Profitez sans scrupule de la clim et du confort de votre voiture de location.
    Et pour le défi, pas de souci. Qui sait, j’irais peut-être un jour à la Nouvelle Orléans et je trouverais quelqu’un connaissant encore cette belle chanson.
    Bise à vous deux
    PS. Je voulais savoir aussi si vous étiez passés près du mur entre le Mexique et les Etats-Unis, si vous aviez eu l’occasion de discuter de ce sujet avec des locaux…

    1. Salut Simone ! Pas de soucis, on est en pleine phase d’embourgeoisement. Mais plutôt « petite bourgeoisie », qu’aimerait bien avoir l’air, mais qu’a pas l’air du tout… Avec ma petite tente j’avais l’air d’un con…
      Voilà ! T’as pas eu « 900 miles », mais t’as eu Brel ET Brassens pour ta peine !
      Quant au mur, rien n’est fait, rien ne se fera, et tout le monde s’en fout royalement ! Par contre, les « gardes frontières » tournent, tournent, et tournent encore…
      Biz
      P.

  13. Vous pouvez être fiers ! on l’est aussi plus encore de vos exploits et de votre détermination et courage à tous les deux !!! profitez au maximum de ce mois motorisé (ma proposition tient toujours, bien sûr !) ; bonne route et plein de bisous

    1. Hé ! Hé ! Oui, Béa est très fière. Moi, sur le coup je ne voyais rien de bien extraordinaire, mais avec le recul, je ne sais pas comment on a fait…
      On se pose une semaine à Mammoth Lakes, au frais, on aura sûrement le temps de passer 1 ou 2 coups de skype.
      Biz
      P.

  14. coucou les amis kipeuvettefiaire… je n’ai pas eu le temps de répondre à vos post car vacances… pas tour le temps internet… enfin vous connaissez. On est trop fières de vous connaître et de parler parfois de vous à des personnes qui ne vous connaissent pas et qui sont admiratifs ! on vous souhaite un repos des plus réparateurs, et « profitateur » ! on vous embrasse bien fort et comme on dit ici : tiembé raid, pas moli !
    Lysbeth et Marcel les Gwaders

    1. Yep ! Merci les Gwaders ! Toujours présents sur les commentaires (ou peu s’en faut), toujours le petit mot qui fait plaisir, toujours le soleil de la Gwada derrière vos interventions ! Votre présence à nos côtés a été très appréciée ! Au plaisir de vous revoir le plus vite possible (si les finances se renflouent un jour…)
      Biz
      P.

  15. Bravo à vous deux !
    J’ai beaucoup apprécié suivre votre voyage, vos textes, images et vidéos même si je ne recevais plus les notifications… je ne pouvais jamais écrire en premier…snif snif !
    J’ai l’audace d’espéré avoir encore des articles d’ici la fin du voyage. Vous allez bien trouvé des sujets à nous faire partager.
    Profitez bien de ces dernières semaines.

    1. Salut Pépère ! Moi aussi j’ai été très content de ton suivi ! C’était bien sympa !
      Par contre, on est souvent passés pour des cons avec ton challenge… Si, en théorie, les cocktails à nom d’états existent, dans la réalité (même dans les bars à cocktails), personne n’en a jamais entendu parler ! Tant pis et tant mieux, car on s’est quand même bien marrés avec le « Texas ch’ais pas quoi » et ses 5 alcools différents !!!
      Biz
      P.

  16. Bravo pour votre exploit et Merci d’avoir partager votre aventure.
    Ça nous a fait voyager nous aussi.
    Pour le bilan, laissez faire le temps et il s’équilibrera.
    Il me semble que les pires galères se classent souvent parmi les meilleurs souvenirs.
    Dans l’attente de vous revoir bientôt
    Plein de gros bisous

    1. Ouah ! J’ai suivi un peu les aventures en mode spy, surtout parce que j’avais aucune des réponses aux jeux (à part Tournesol dans le secret de la Licorne, mais j’ai pas voulu me la péter). Mais là, je ne peux m’empêcher de vous déclarer mon admiration éternelle. C’est énorme de l’avoir fait !

      Bravo encore.

      1. Hola la Bleusaille ! Il était temps ! Dernière ligne droite !
        Merci pour les félicitations.
        Bleusaille, je veux bien, mais pas « le fusible » ! Le Fusible, dit « Fufu », dit « DortNu », dit « Rejeté par les cougars », fut, est, et restera à vie mon Olive S.
        Biz
        P.

    2. Salut Chef !
      Toujours sagesse, pondération et vision du monde éclairée, façon Rahan qu’aurait bouffé Bouddha… C’est un de nos points communs, cette vision éclairée semi divine !
      Et c’est vrai que tu as raison ! Habituellement, tout se passe comme tu le dis ! Cette fois, par contre, je ne suis pas sûr… Je pense que c’est réellement ma fin de carrière cycliste, mais j’ai beaucoup moins de mal à l’accepter désormais. Ce voyage aura surtout servi à cela. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi… c’est ÉNORME.
      Biz
      P.

  17. Premier message pour vous féliciter également de ce parcours incroyable !
    Que de convictions, d acharnements, de jusqu auboutisme !!
    Merci également de nous transporter dans vos bagages grâce à vos récits !
    J ai hâte de vous revoir et d en discuter de vive voix.
    Bea, Pierrot, bravo!!
    On vous embrasse.

  18. Dernier salut les jeunes. Eh bien voilà ils ont réussi nos jeunes. Quelle preuve de courage et de dépassement de soi. Nous sommes vraiment très admiratifs. Vous devez apprécier le retour au calme dans une voiture climatisée avec le bar à bord et le simple souci de se laisser piloter au gré du GPS; Le retour à Signy se fera d’une façon plus sereine sans craindre les tempêtes de sable ou la pénurie d’eau. Dans l’attente du plaisir de vous recevoir. Grosses bises. Maman

  19. Quel final les amis!!!

    Y’avait tout, du suspense, de l’humour, de l’intrigue, du bonheur, des peines…
    ça vient conclure une des meilleurs saisons des Terrailleurs.
    Le fameux « Bien, bien, bien… Ah ! Ah ! Ah ! Quel boute-en-train cette Béa ! »
    est devenu culte, il parait que les tatoueurs font des promos dessus tellement ça cartonne!
    Par contre le coup de « voilà c’est fini » j’y crois pas une seconde
    quand Netflix va allonger le chèque, vous signerez ! et si la tune ne suffit pas
    vous succomberez aux manifs de fans dans la rue du chateau!

    En tt cas bravo à vous deux, you’re great!!!

    Profitez bien du temps qui vous reste, y’a quand même de quoi faire dans le far west. Et tenez nous au courant de votre retour au bercail.

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