14/07/13 : Chelan
Déjà (seulement) plus de 500 bornes au compteur. Il faut dire que les premières étapes étaient plutôt cool, mais ça a commencé à se compliquer en entrant dans le parc national de North Cascades. Nous suivons une route sinueuse au milieu d’une gorge splendide, les paysages sont époustouflants et plus montagneux que ce qu’on pensait. Nous avançons dans une forêt de sapins en longeant constamment la rivière. Nous grimpons une côte interminable, longue de 65 kms (on n’a pas ça dans notre beau département des Ardennes : comme dirait un célèbre écrivain local) pour franchir le Washington Pass à une altitude de 1665 m. Est-ce la peine de vous rappeler qu’il y a quelques jours, nous étions à Seattle, soit au niveau de la mer. Bref, au bout de 8 heures d’ascension nous voici enfin en haut, et là c’est l’extase. Non seulement le panorama est incroyable, mais en plus, nous voilà parti pour une descente de plus de 15 kms sans avoir à tourner les pédales. Nous explosons les compteurs (80 km/h pour Pierrot, 71 pour moi).
Béa
Ouais, ouais, je sais, j’avais dit : « ça va être facile ! Chez les Ricains, pas de pentes très sévères ! Que de longues rampes tranquilles à 2 ou 3 % ! » Eh ben je me suis bien planté ! Et Google Earth aussi m’a bien planté avec ses pourcentages fantaisistes ! Nom de Zeus, c’était méchant cette ascension…
Bon… la descente…….. YEEEEAAAAAAAAAHHHHHH !
Pierrot
Sur l’autre versant, la végétation change du tout au tout. La montagne est pelée, tout est sec, les arbres se font rares. Le matin à 7h, il fait déjà 19°. Ah oui, par ce qu’on ne vous a pas dit. Le matin, on se réveille comme des fleurs à 5h30. Le temps de manger un peu et de ranger le matériel, nous sommes sur les vélos à 7h00. Ça permet de rouler à la fraiche. Au début, on pensait même que ça nous permettait de voir des bestiaux. Un matin, on est tombé sur une espèce de biche (a deere, comme le sigle John Deere, les connaisseurs sauront de quoi on parle), mais finalement à Winthrop, on marche presque dessus. Elles sont dans la ville à brouter l’herbe sur les bas-côtés. C’est comme les aigles, on était super content d’en voir un au réveil, dans un camping, et aujourd’hui on en a vu quatre qui tournoyaient au-dessus de nous. Grandiose !! Toujours est-il qu’en général, les 50 kms réglementaires sont effectués le matin, et l’après-midi c’est que du bonus. Autant dire qu’en général, on s’écroule comme deux pavés alors qu’il n’est même pas 20h.
Jusque-là, nous nous sommes toujours arrêtés dans des campings. Certains sont auto gérés. C’est-à-dire qu’on s’installe sur un emplacement, ensuite on remplit soit même une enveloppe avec le paiement pour la nuit et on met tout ça dans une espèce de boite aux lettres. De temps en temps, un ranger passe pour vérifier que chacun à respecter la règle. Dans le parc national, certains campings sont équipés de boîte à ours. Il faut ranger dedans toute la bouffe, la crème solaire, … (tout ce qui a une odeur) et surtout ne pas garder les victuailles dans la tente. Ils conseillent même de ne pas dormir avec les fringues que l’on a utilisées pour cuisiner !! Les campings sont souvent moins chers qu’en France mais il faut dire qu’ils offrent le strict minimum. Le vacancier ricain se déplaçant le plus souvent en camping-car (s’apparentant plus à un bus qu’à un camping-car d’ailleurs), il a donc tout avec lui.
Ce qui fait que jusqu’à présent, nous n’en avons pas vu un seul camping avec un bac pour la vaisselle ou pour la lessive. Ça se limite le plus souvent à un robinet, des WC, et de temps en temps une douche. Hier soir, nous avons réussi à prendre une douche car nous n’étions pas lavés depuis trois jours. Autant dire que les moustiques ne faisaient pas les malins.
Aujourd’hui, nous sommes à Chelan, nous glandouillons dans un camping, histoire de se reposer un peu, mettre à jour le blog, faire un peu de lessive, recharger ce qui doit l’être (merci le panneau solaire) et reprendre un peu des forces pour les journées à venir. Affaire à suivre.
Béa
Au bout de cette première semaine de road-trip, premier bilan :
– La forme physique s’améliore de jour en jour, et personnellement, je ne désespère pas retrouver l’ancien Pierrot.
– La nourriture Statienne est comme je m’y attendais : grasse, sucrée, abondante et sans finesse.
– Les gens, eux sont très gentils. J’avais pourtant un a priori plutôt négatif, mais on ne peut s’empêcher de trouver attachants leurs sourires, leur envie de faire plaisir et leur curiosité un peu naïve… Alors, bon, on ne discute pas de fond, mais la forme est sympa.
– Et la maxime de la semaine : « Un problème mécanique a toujours des répercussions physiques. »
Pierrot
ps : Pensez à jeter un oeil à la page des challenges, il y a du neuf et du lourd (cf : challenge de Manu)
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Bravooooo a vous deux , je vois que mon challenge a pas trainer , vous êtes vraiment les plus fort .
Merci pour vos nouvelles et pour les jolies photos .
Bonne continuation en attendant le prochain épisode avec impatience .
A bientôt sur votre blog
[…]C’est comme les aigles, on était super content d’en voir un au réveil, dans un camping, et aujourd’hui on en a vu quatre qui tournoyaient au-dessus de nous. Grandiose !! [/…]
Tant que ce ne sont pas des vautours, vous n’avez pas à vous inquiéter… 😉
chic, que des bonnes nouvelles !!!! tout va bien, je suis très contente et au repos pour ça au moins. Profitez, profitez, profitez, je pense à vous, bises.
T’as dormi dans la boite à ours ? Tu as raison, on n’est jamais trop prudent !
ben oui, je suis couverte de crème solaire et de flector. C’est limite du Nutella pour les ours.
Cool!
Trop bien d’avoir de vos nouvelles! Merci pour le clin d’oeil et les belles vidéos. Par contre, quand vous dites que le paysage au bout des 65km de montée est exceptionnel, mettez une photo!
Bonne route à vous!
pardon, j’avais pas vu le diapo!