MILTON : 1581 kms

FLORIDE – Part 4 – 1581km (distance cumulée depuis Miami…)

  • 28 Février : nord de Live Oak – Lee (ouest) ; 54 km
  • 1 Mars : Lee – Monticello (sud) ; 67 km
  • 2 Mars : Monticello (sud) – Midway ; 84 km
  • 3 Mars : Midway – Chattahoochee ; 60 km
  • 4 et 5 Mars : Chattahoochee – Florida Caverns SP ; 54 km
  • 6 Mars : Florida Caverns SP – Bonifey ; 56 km
  • 7 Mars : Bonifey – Defuniak Springs (ouest) ; 69 km
  • 8 Mars : Defuniak Springs (ouest) – Holt ; 75 km
  • 9 et 10 Mars : Holt – KOA de Milton ; 31 km… LESSIVE ! LESSIVE !

 

 

Les CHALLENGES !

 

  • Pour Sylvain. Et un bisou au Shérif, un ! Viens par là la Laura… Remarquez les dents en or, apparemment très à la mode, beaucoup en ont…

  • Pour Raf’, Béa a donné tout ce qu’elle avait, je n’ai rien pu obtenir de mieux que ce vieux DUB pourri devant la station essence à la Hopper que tu désirais.

  • Pour l’Autre Pierre-Yves, béni sois-tu, mon homonyme, mon camarade, mon frère, ton challenge des cocktails nous a permis de passer une de nos meilleure soirée en Floride ! Pour toi, le Texas Tea (téquila / gin / vodka / rhum / cointreau / bourbon / coca) Waouh !!! C’était chouette ! Par contre, personne ne semble connaître le Florida cocktail…

  • Photos loupées de challenge. Il y avait la lune, mais pas la tente, on était au motel.

 

BILAN, tout en nuances et en toute bonne foi, DE LA FLORIDE

 

Allez ! Derniers jours en Floride, après un gros mois passé sur place, il me semble avoir bien gagné le droit – et même, dirai-je, la légitimité – de dresser un bilan sur cet Etat…

Bon, alors, pour la Floride, je ne vais pas vous le cacher, mais le bilan n’est pas terrible, terrible… Bien sûr, bien sûr, ce n’est que mon ressenti, mais toute personne normalement constitué, doté de 2 yeux, d’un nez, d’au moins une oreille, et d’un sens du goût « européen », sera forcé de plus ou moins partager ce ressenti.

Déjà, c’est plat, et quand c’est plat, c’est moche… Il y a beaucoup d’endroits où de petites bosses (à 8, 10 ou 12 %) se succèdent, mais leur propriété est de casser les pattes du cycliste sans améliorer la beauté du paysage… Etonnant, non ? Bref, sur 1500 Km, du sud au nord, de l’est à l’ouest, c’est plat et plutôt moche (mis à part quelques State Parks).

Ensuite, c’est moche !

  • Tu l’as déjà dit ça…
  • Quoi ?
  • Tu l’as déjà dit : c’est moche ! C’est bon… Et pis moi, je ne trouve pas ça si moche…
  • Quoi ? Pas moche ! Qu’est-ce qu’il te faut ! De toute façon, tu as toujours eu des goûts de chiotte…
  • Y’a qu’à voir le mari que j’ai choisi…
  • Quoi ?… Bon ! Si c’est pour être aussi désagréable, tu es prié de bouger ta grosse écriture noire de ma chronique…

Bon, je disais… Ah oui, ensuite… Ensuite, c’est chiant… C’est chiant la Floride ! C’est chiant ! Mais alors, c’est chiant !!! Bon, peut-être pas pour tout le monde, c’est vrai… Celui qui aime la pêche, celui qui aime bronzer, celui qui aime faire du shopping à Miami, celui qui aime pêcher en bronzant, celui qui aime faire du shopping en pêchant, ou celui qui aime bronzer en shoppant, pourront peut-être y trouver leur compte… Sinon, très peu de culture (sur nos 1500 bornes, on a vu 1 seul cinéma), assez peu de randos intéressantes (quelques petites balades dans les State Parks… Pas extraordinaires par rapport à ceux de l’Ouest…), pas de campings naturistes, beaucoup, beaucoup, beaucoup de retraités qui passent l’hiver en Floride (une ambiance de guedins !), 90 % des campings qui refusent les tentes, bref… Chiant !

En outre, pour les quelques possibilités de tourisme Vert (les State Parks – dorénavant appelés SP), mieux vaut être fan des zones humides… Bon, là, c’est vrai que c’est question de goût… En ce qui me concerne, les marécages, les moustiques, les eaux stagnantes et puantes, les chaleurs humides, j’apprécie modérément… En fait, cet écosystème ne m’émeut pas particulièrement… Et tout ça pour voir un seul alligator… Plus petit que moi, en plus… Bref… Pas emballé.

De plus, c’est cher la Floride ! C’est cher ! On a bien réussi, par miracle, sur un malentendu, à passer 2 nuits gratis, mais sinon, aux USA, c’est camping obligatoire, et à chaque fois, une trentaine de dollars ! Putains de capitalistes ! Putains de retraités ! Putain de lecteur MP3 de merde ! (Ah, non, excusez-moi, cette dernière phrase n’a rien à faire ici… Vous la trouverez drôle tout à l’heure, mais pour l’instant, oubliez là…) Bref, c’est cher !

Bon, comme Béa s’impatiente, j’ajouterai juste que (LISTE A PUCES !) :

  • On mange mal.
  • On vote Trump.
  • On n’a eu qu’une seule nuit sur 30 pendant laquelle on n’a pas entendu une circulation ininterrompue de gros moteurs de merde.
  • C’est moche.
  • Y’a des bosses.
  • Mon lecteur MP3 est tout merdique (oups, désolé… c’est pour plus tard, ça…)
  • Les gens sont moins accueillants que dans l’Ouest.

 

Pour conclure, je dirais simplement que la Floride, c’est tout pourri… Sauf, bien sûr, si vous aimez les vieux, les moustiques, la pêche, le moche, le plat. Bref, si vous aimez le Nord-Pas de Calais, mais qu’en plus, vous voulez avoir chaud, allez en Floride (attention, vous y mangerez beaucoup moins bien, et les gens sont moins sympas…)

Pour ma part, j’attends la suite avec impatience et bonne humeur, car pour l’instant, je regrette légèrement le choix des USA…

 

Quant à la Floride, je pense sérieusement n’y refoutre plus jamais les pieds.

Ne pensez pas que le climat ne me convient pas… Je suis tellement bien en Martinique, au Venezuela, en Inde, ou, surtout en Guadeloupe (allez à la Marlyse !)… Mais la Floride, je ne m’y sens pas si bien…

Si on me donne le choix entre 2 semaines en Floride et 2 semaines dans les Vosges, je ne me pose même pas la question… (Il faudrait vraiment que la météo prévoit 2 semaines de flotte ininterrompue sur les Vosges, par 3 ou 4°, pour que je commence à réfléchir… Et je pense que je choisirais les Vosges quand même…)

 

Voilà, à toi Béa…

Et ben, on le sent bien qu’on a monté plein nord pendant 1000 bornes. Les premiers temps on a commencé à se prendre de la flotte, mais ça ressemblait plus à des pluies tropicales. On a l’impression de se prendre des seaux d’eau tiède alors qu’on pédale et qu’on n’a rien pour se mettre à l’abri. Mais finalement, ça ne nous met pas trop de mauvaise humeur car même si le tee shirt est à tordre, au bout de vingt minutes, il est séché par le soleil et le vent.

 

Par contre depuis quelques jours, fini la rigolade. On se réveille avec des températures avoisinant les 3 ou 4°C avec un bon vent du nord. J’ai vite fait de ressortir du fond de ma sacoche, ma doudoune qui n’a pas été sortie depuis Bruxelles. Ca caillotte un peu toute la journée et on est bien content de se glisser au chaud dans le sac de couchage à 18h.

 

Pierrot, vendredi 6H35 : «  Hhhhîîîîîîî, … putain de bordel, … mais c’est pas vrai … Y’a un trou dans mon slip vert »

C’est toujours aussi compliqué de trouver des campings. En arrivant à Lee, on s’écarte de notre itinéraire pour faire un détour d’une dizaine de kilomètres pour rejoindre deux campings qui étaient signalés sur la carte. Le premier est un motel qui fait également camping, mais finalement en ce moment, ils n’acceptent pas les tentes car ils sont en train de rénover le bloc sanitaire. Pas grave, nous poussons jusqu’au deuxième. C’est un parc d’attraction dans lequel se trouve un camping. 48 dollars l’emplacement pour la nuit sans eau ni électricité. Nous fuyons l’endroit et nous nous sommes finalement résolus à prendre une chambre dans le premier motel.

A Defuniak, on se dirige vers le camping signalé sur nos cartes routières spéciales cyclistes. Il reste des emplacements herbeux qui ne demandent qu’à nous accueillir. On arrive donc fourbu devant la tenancière qui nous répond sans sourciller que ce n’est pas possible pour les tentes, ils n’acceptent que les campings car. Elle nous renvoie vers le camping de l’autre coté du lac. Et c’est reparti pour 3kms. A voir le portail à code super sécurisé, ça sent pas bon. La nana nous explique que non, ils n’acceptent que les campings cars … gniagnia … désolée. Finalement, elle se laisse attendrir par nos petits yeux larmoyants et finit par nous céder un emplacement pour camping car pour 50 dollars !!! Autant dire, qu’il y en a un qui a fait la gueule toute la soirée. On n’a pas compris pourquoi on n’avait pas le droit de planter sur la pelouse qui était loin de ressembler à un green anglais. Heureusement qu’on a maintenant une tente autoportante.

Emplacement à 50 dollars !!

 

Le relief est de plus en plus pentu et dans certaine ville, c’est San Francisco avant l’heure. Nous traversons Chattahoochee après avoir bien fait chauffer les cuisses. Sur Main Street, on repère un restaurant bar sur la devanture duquel il est mentionné « cocktail ». Cool, c’est peut être l’occasion de valider encore un nouveau challenge. Sauf que nous ne sommes pas encore au camping et la route qui y mène descend vertigineusement. Du coup, on remercie « l’Autre Pierre Yves » car sans son challenge à base de cocktail, on n’aurait jamais trouvé le courage de remonter à pied toute cette rue et on se serait arrêté au premier restau qui devait une fois de plus offrir que des burgers. Et bien oui, « Autre Pierre Yves », grâce à toi nous avons passé une de nos meilleures soirées en dégustant pendant l’happy hour un « Texas Tea » et une « Margarita » en regardant un match de basket à la TV. Puis de la bière pression quand c’était plus l’happy hour accompagnée d’un repas enfin « fait maison » qui était excellent (beignets de crevettes et fish and chips).

Au niveau des restos, on trouve essentiellement des grandes enseignes offrant principalement des burgers, salades, poulet pané. Le repas se fait en général au soda et on peut remplir à volonté son gobelet à la « fontaine à soda » en choisissant sa boisson. Mon plaisir étant de remplir mon gobelet au quart pour en gouter plein de différents. Si un jour le Fanta fraise ou raisin arrive en France (à moins que ça ne soit déjà fait) je vous le déconseille fortement. En règle générale, toute la vaisselle est jetable et les plats sont donc servis dans des boites en carton ou des feuilles de papier. A noter surtout que le service n’est pas compris et que ce sont les pourboires qui font essentiellement la paie des salariés. Le minimum est de 10%, mais on voit bien qu’ils font un peu la tronche quand on ne laisse que ça. Il vaut donc mieux partir sur 15%, voire même 20% quand on est super content comme à Chattahoochee.

Quand on repart le lendemain en franchissant la rivière, on passe un fuseau horaire. Alors que nous avions 6 heures de décalage avec vous, nous en avons maintenant 7. Déjà qu’on se couchait comme les poules, ça n’arrange pas nos affaires car le soleil se couche maintenant vers 18 heures.

Un des trucs très chiant en vélo, et ce quelque soit le pays traversé, c’est : les chiens. Quand on entend des aboiements de petits roquets, on n’y prête pas attention, mais quand les aboiements se veulent plus graves et plus menaçants, il y a intérêt à être très vigilants. Dès qu’on entend des aboiements je suis sur le qui vive. Au mieux, le chien est enfermé dans son chenil et s’égosille de loin. Au moins pire, il cavale comme un lapin jusqu’au grillage et aboie comme un malade en faisant des allers-retours le long de la clôture. Mais de temps en temps, le portail n’est pas fermé, et la bestiole se retrouve sur la route pour nous courir après. A leur décharge, j’imagine qu’ils ne voient pas passer souvent de vélos et encore moins de vélos couchés. J’imagine que pour eux, un homme c’est soit debout sur deux jambes, soit assis dans une voiture. Mais un truc allongé à 50cm du sol, c’est du jamais vu. Toujours est-il que l’autre jour, ce sont deux pit-bulls à moitié bâtards qui nous ont pris en chasse, toutes babines retroussées. On devait plafonner à 17km/h, autant dire que les bestioles ont eu tôt fait de nous rattraper. Ils en avaient uniquement après Pierrot qui est bien plus bas que moi sur son vélo. L’un deux arrivait par moment à niaquer la sacoche qui ressemble à s’y méprendre avec la vitesse à une panse de chevreuil ventripotente. Depuis lors, Pierrot cherche une solution pour se fabriquer un gourdin agrémenté de vis rouillées et de morceaux de verre.

 

La rubrique des choses que je n’ai jamais vues aux USA

  • Je n’ai jamais vu une voiture française.
  • Je n’ai jamais de chien écrasé sur le bord de la route… Dommage…

En arrivant à Marianna, on fait des courses pour plusieurs jours puisque nous comptons rester une journée entière dans le Florida Caverns State Park qui se situe à 8km de la ville. Pierrot trimbale sur sa sacoche un énorme sac de glace, destiné normalement à rafraichir les glacières et sous lequel il a glissé le steak de bœuf anniversaire. Et ben oui, on est le 4 mars, mais finalement avec le décalage horaire, on est le 5. Mais surtout, vu le relief du coin, pas question de se taper un aller retour à Marianna pour manger dans un tex mex. On fête donc dignement les 44 ans de Pierrot avec du rhum coca, un petit barbec au milieu des bois et des bananes chocolat à la cendre en dessert. Royal.

 

Américains en vacances avec deux chiens et … quatre chevaux

finalement, ils seront nos imposants voisins

 

Le lendemain, on se fait une chouette promenade dans le parc même si les seules bestioles que nous verrons, seront les moustiques. Une horreur !! Ca gâche un peu le plaisir.

 

Je me tape ensuite 9 km aller-retour pour retourner à l’entrée du parc et trouver des cadeaux d’anniversaire de rêve. A savoir : un pepsi frais, une brassée de bois pour le feu de ce soir (même si il n’y a plus rien à faire cuire dessus, au moins ça éloigne les moustiques) et une lotion répulsive contre les moustiques. Sans déconner, ça claque ou pas comme anniversaire ?

Oubli important !

Eh oui ! Bien sûr ! Avec tous ces petits tracas, j’avais complètement oublié que j’ai obtenu, avant de partir, la RDFBPH ! Les plus à la pointe d’entrevous concernant l’Humour auront bien sûr identifié, sous l’acronyme, la « reconnaissance au droit de faire des blagues sur le personnes handicapées ». J’en suis d’autant plus satisfait que pour l’obtenir, il faut réunir 2 des 3 conditions suivantes :

  • Etre soi même handicapé.
  • Avoir travaillé plus de 5 ans auprès de personnes handicapées.
  • Etre pistonné.

Et le truc de fou ! C’est que je suis sûr et certain de ne pas avoir été pistonné ! Et pourtant je l’ai eu quand même ! Va comprendre…

Mais bon, maintenant que j’ai ma RDFBPH, il s’agirait d’en profiter ! Allez ! Florilège !

 

  1. C’est Rose qui dit à Marius : « Dis donc, Marius, tu baisses un peu, non ? Tu étais plus costaud avant… » Et Marius de répondre : « Tu sais, depuis que je suis handicapé, je suis moins musclé Rose ! » moins muSCLE ROSE… SCLEROSE !!! Et BAM ! 1-0 pour l’humour sclérotique !
  2. Pour tous ceux qui ont la chance d’avoir un scléroseux dans leur entourage, je les autorise à utiliser la blague précédente, pour le mettre en b… J’allais dire « en boîte », non ! Pour le mettre « en plaque » ! Sclérose en plaques ! Hilarant ! Et 2-0 pour l’humour menuisier !
  3. Allez ! On a bien ri, mais revenons 5 minutes au voyage. L’alimentation est hyper importante… Moi, pour rester en forme, je me suis mis aux pâtes ! Mis aux pâtes ! Myopathe ! Et BAM ! 3-0 pour l’humour en chariot !

 

J’averti tout de suite la police de la pensée et de la bienséance que leur réaction ne seront pas prises en compte… J’ai la RDFBPH !

J’aime moyen le nouveau système de prise de décisions de Pierrot. On peut dire qu’il met à mal mon sens inné de l’organisation au poil de cul que certains pourraient qualifier de rigoureux, voire un tantinet rigide. Ouais, ben j’aime pas trop quand c’est le bordel. Ci-dessous, deux exemples illustrant mon propos.

 

Lors d’une énième pause pipi :

  • Eh regarde Pierrot, pour atteindre l’étape de ce soir, on a le choix. Soit suivre la grosse route 90 (qu’on suit d’ailleurs très régulièrement) qui est toute droite et donc apparemment à peu près plate et avec une bande cycliste très sécurisante. Soit l’itinéraire, certes préconisé par nos cartes adventure cycling, qui nous fait passer par une petite route qui tournicote, qui a l’air de grimper et qui est plus longue.
  • Mouais … J’hésite … Je laisserai mon instinct décider au dernier moment, à l’intersection.

Deux kilomètres plus loin, on arrive à l’intersection, et je vois mon Pierrot tourner à droite vers la petite route qui grimpe.

  • Ah, ça y est, ton instinct à parlé.
  • Ben c’est surtout le feu rouge. Si le feu était vert quand j’arrivais à l’intersection, on allait tout droit, s’il était rouge, on allait à droite.

 

En début d’après midi dans un state park :

  • Ca te tente de te refaire une ballade cet après midi ou tu préfères te reposer ?
  • Tu vois le lézard sur le tronc d’arbre, si il arrive au bout du tronc avant 10 secondes, on va se ballader.
  • … ?
  • 1 … 2 … 3 … 4

La bestiole se met à cavaler et arrive à la moitié du tronc

  • 5 … 6 … 7

Elle se remet à courir, elle est à 20 cm du bout du tronc

  • 8 … 9

Elle fait demi tour. Bon ben du coup, on n’a pas refait de ballade.

 

Non, vraiment, j’aime pas trop quand c’est un lézard qui décide de nos journées.

 

La liste des choses pour lesquelles on passe plus de temps à la maison ou en voyage

 

1ère liste : A la maison, par semaine, on passe :

  • 10 h de plus… 10 h !!! Au volant de sa bagnole ! La vache ! Putains de moteurs…
  • 15 à 20 h de plus à écouter France Inter… Ah… France Inter…
  • 35 min de plus à se dire que la France est un pays de casses-couilles ; et l’administration ; et la préfecture ; et les impôts ; et tous ces cons, et, et, et…

 

2ème liste : En voyage aux USA, par semaine, on passe :

  • 3h48 de plus à se dire que la France, c’est vraiment un pays génial ! Et la gastronomie ; et la sécurité sociale ; et les congés payés ; et la Culture ; et l’Ecole ; et la diversité des paysages, et les voies vertes et les eurovélo, et, et, et…… GENIAL !
  • 37 min de plus à dire : « Putain de truc de merde !!! » en essayant de faire fonctionner son lecteur MP3 de merde.
  • 6h21 de plus à écouter « Nothing Else Matters » de Metallica, la chanson préférée de mon lecteur MP3 de merde qui a décidé de la passer au moins 1 fois toutes les 20 minutes quand il est en position Shuffle.
  • 18 min de plus à s’arrêter EN URGENCE dans un fossé sur le bord de la route pour stopper Nothing Else Matters qui est en train de passer pour la 3ème fois DE SUITE, en gueulant : « PUTAIN DE TRUC DE MERDE !!! »
  • 18h35 de plus à regretter d’avoir mis du Metallica dans sa playlist.
  • 2 min de plus à se dire : « Punaise ! J’ai pas encore trouvé de running-gag durant ce voyage, moi, je baisse, je baisse… »

 

 

La Tristitude (voyage en vélo couché aux USA)

 

Voici une chanson pompée sur Oldelaf (allez voir le clip officiel de « La Tristitude », pour connaître la mélodie et pour vous payer des barres ! (ouais, j’essaie de faire jeune, mais je ne sais même pas si ça se dit encore… Quoi ?… Comment tu dis Béa ?… Oui, pitoyable, c’est ça) ).

 

La Tristitude, c’est quand on voit que la bête morte c’est pas un chien

C’est quand on te dit qu’on perd 10 degré demain

C’est quand le nom de ton camping est en indien…

 

Et ça fait mal…

 

La Tristitude, c’est quand tu laisses choisir le parcours à Béa

C’est quand elle te dit : J’ crois que c’est plus court par là…

C’est quand à 30 bornes du camping la nuit est là.

 

Et ça fait mal, mal, mal !

 

Refrain :              La Tristitude, c’est moi, c’est toi, c’est nous, c’est quoi

C’est de faire du vélo au fond des USA.

 

La Tristitude, c’est huuum, c’est wiiizzz, c’est eux, c’est vous

C’est ton corps qui te dit que ça va pas du tout…

 

La Tristitude, c’est quand ta barbe a 3 couleurs d’poils différents

C’est quand tout le monde te demande si t’es Allemand

C’est quand tu vas jamais, jamais, dans l’sens du vent

 

Et ça fait mal…

 

La Tristitude, c’est quand tu manges des fayots qui sont pas trop chauds

C’est quand les saucisses sont moins bonnes que les fayots

Et quand tu penses que c’est quand même mieux qu’au resto…

 

Et ça fait chier…

 

Refrain

 

La Tristitude, c’est quand tu plantes la tente sur une dalle en béton

C’est quand c’est 50 dollars l’camping en question

C’est quand tu t’rends compte qu’en plus tu n’as plus de thon !…

 

Et ça fait mal !

 

C’est tout pour aujourd’hui… Peut-être une suite possible dans les semaines à venir… Le problème, c’est que je les écris et les chante sur le vélo, mais j’oublie toujours les plus drôles.

 

Coin des jeux, énigmes et autres mystères

 

Solution des énigmes précédentes

 

  • Nous avions une magnifique Grue du Canada (pas farouche…) et un petit Pic épeiche (que j’ignorais exister en Amérique…)

 

  • Le pisse debout de Béa, nettoyé au moins 2 fois par mois.

 

  • Les jambes étaient celles de Pierrot, de nombreux indices trouvés par nos followers très observateurs, même si l’indice principal (une trop faible pilosité pour qu’il s’agisse de Béa) n’a pas été mentionné.

 

  • Et bien sûr, la Mousse espagnole, un peu étouffante pour les arbres, très très présente dans une grande moitié sud de la Floride… Pas très esthétique…

 

Les nouvelles énigmes :

 

  • Quelle différence – je dis bien quelle différence existe-t-il entre la dernière ville de Floride que nous allons traverser et ceci :

  • Qu’est-ce que cette chose, que je tiens dans mes mains ?

  • Pourquoi, quand je pense à l’Autre Pierre-Yves (biz cadet !), bien qu’il n’a rien à voir avec un des Nains de Blanche Neige, je l’appelle « Heureux » ?

 

  • Pourquoi, plus les jours passent, m’éloignant ainsi davantage de mon foyer, je me prends à fredonner de plus en plus souvent « Sweet home… » ?

 

Au nord de Live Oak : 1030 km

FLORIDE – Part 3 – 1030 km (distance cumulée depuis Miami…)

  • 20 Février : Kissimee (banlieu d’Orlando) ; repos
  • 21 Février : Kissimee (banlieu d’Orlando) – Winter Garden ; 51 km
  • 22 Février : Winter Garden – Dorr Lake (state park) ; 75 km
  • 23 Février : Dorr Lake (state park) – Citra ; 88 km
  • 24 Février : Citra – Alachua ; 87 km
  • 25 Février : Alachua ; repos
  • 26 Février : Alachua – Ichetucknee Springs ; 42 km
  • 27 Février : Ichetucknee Springs – nord de Live Oak ; 70 km

Pour info : les points Tripline correspondent à nos arrêts exacts, mais le parcours ne reprend pas notre parcours réel !

24 février ! Ca y est ! Nous sommes enfin sur la trace de la Southern Tier ! ON Y VA !

 

On y va, on y va
On va quand même tenter le coup
On va quand même tenter l’exploit !
On y va, on y va
Même si on ne sait pas vers où
Même si on ne sait plus vers quoi…
On y va, on y va
On va pas rester sur nos genoux
On est bien plus grand qu’on ne le croit.
On y va, on y va
Quitte à se casser le cou
Quitte à s’en mordre un jour les doigts.
Et même si on tombe
Sur des roches,
Et même si on tombe
Sur des cas,
Que veux tu que l’on se reproche ?
Que fait-on dans ces cas là ?
On y va !
On y va, on y va, on y va…

 

Merci Christophe…

 

 

On pensait en être débarrassés, mais non ! voilà une petite resucée de Panardos dans un blog de voyage en vélo…

Voilà ! Tout est dit ! Cela fait trois semaines que j’évite toute allusion à ce sous-blog de sinistre mémoire : https://partirlespiedsdevant.com/

Je voulais – intention louable, admettez-le – ne pas faire revivre trop de mauvais souvenirs aux quelques malheureux qui migrèrent récemment d’un blog à l’autre, l’air encore hagard, l’œil vitreux, la bouche tombante, et qui, dans un bredouillement baveux ne savaient que dire : « Non… Pas le chat écrasé… Pas la tête de cheval… Pas Ophélie dans une côte… » A ceux là ! Ici ! Nous tentons de rendre un peu de dignité !

Et pour les autres, les bienheureux, les « épargnés » comme on les appelle dans le jargon des bloggeurs de voyage, nous souhaitions leur éviter toute tentation malsaine.

Car pour ceux qui ne connaissent pas, je résume la chose… C’est un couple de petits branleurs en vélo couché (ouais, c’est pas super original…) qui voyagent à travers le monde. C’est un peu toujours pareil leurs histoires… Ils pédalent, ils voient un bestiau crevé, on leur offre un thé, ils voient un bestiau crevé, ils mangent, ils voient un bestiau crevé, ils trouvent un spot de rêve OU dorment avec des moines bouddhistes, ils voient un bestiau crevé, et à la fin, ils se foutent de la gueule de Calamity Mama… Voilà, c’est tout.

Alors nous, on ne voulait surtout pas faire comme eux !

Mais voilà ! Nous sommes aux USA !

Et aux USA, sur le bord des routes…

C’est moche…

Un charnier…

Alors, forcément, au bout de 3 semaines de rapace aplati, d’opossum sans tête, de tortue à carapace ouverte comme un « œuf à la coque », de serpent « pneu goodyear », et autres diverses horreurs de la route américaine, nous étions blindés. A chaque fois, nous pensions à Fred et à sa passion malsaine, dans son blog honni ! Mais jamais nous ne nous arrêtions ! De la tenue ! Du style ! Du Terr’Ailleurs !

Jusqu’à… Shame… Jusqu’à… Honte… Jusqu’à… Déshonneur… Jusqu’à ce tatou !

Mais il était tellement frais ! Tellement beau ! On l’aurait cru encore vivant ! Faisant une petite sieste ! Et puis surtout… Shame… Surtout… Honte… Surtout… Déshonneur… Surtout, il tirait la langue façon cartoon !!! Merde ! Si c’est pas photogénique ça !!! Tant pis, 1 – 0 pour les Panardos…

 

Je profite d’un jour de repos pour trainer Pierrot dans une pharmacie pour essayer de régler son problème d’oreille qui reste inexorablement bouchée. Le concept américain de la pharmacie est assez rigolo puisque ça s’apparente plus à une épicerie. Dès qu’on pousse la porte, on tombe sur des rayons de bouffe, des frigos où on peut acheter du soda ou de la bière. On tombe ensuite sur les produits qu’on trouve en libre service dans nos pharmacies, à savoir les soins pour le corps, les bidules pour bébé. Puis, on arrive sur tous les médicaments qu’on prend en général en auto médication : ceux pour le mal de crane, pour le mal de bide, pour le mal aux yeux, pour le nez bouché, pour le caca mou ou dur. Mais apparemment, rien pour les oreilles. Mais là, comme le cas est critique, on se rend dans la zone de consultation pour obtenir une visite avec une infirmière. Il faut alors passer trois plombes sur une borne informatique pour s’enregistrer, dire si on a ou non une assurance maladie … Au bout d’un temps relativement long, on arrive au bout du questionnaire qui a déjà fortement mis à mal la patience de Pierrot. Son nom apparait enfin sur un écran dans la salle d’attente. Il y a six ou sept personnes devant lui. Le temps d’attente est estimé à 112 minutes.

  • Ouahh, ça va pas la tête, je vais pas poireauter deux heures la dedans !!
  • Ben, si on était au camping, qu’est ce que tu ferais ? tu lirais ?
  • Ben oui, évidemment.
  • Comme tu as ta liseuse dans le sac à dos, tu peux donc lire dans la salle d’attente, en plus tu es au frais.
  • Mounioumouniou (bougonne en tournant en rond dans les rayons de la pharmacie. En plus ça servira à rien … en plus je sais même pas dire « oreille bouchée » en anglais …

Finalement, on retourne dans la salle d’attente. A ce moment là, je crois encore que c’est gagné et qu’il se résout à attendre deux heures. Sur l’écran apparait alors le prix des consultations … Je n’ai rien pu faire pour le retenir, on est parti.

comme tous les vieux américains, Batman passe l’hiver en Floride

Pierrot : mercredi 6H37 (au réveil) : Rhoo, la vache, on a pris cher. T’as la tête toute fripée. On dirait pruneau girl.

(Je tiens à préciser que contrairement aux citations en bleu, celles en noir sont retranscrites fidèlement.)

Nous reprenons donc notre route et retrouvons une deux fois deux voies, qui devient rapidement une deux fois trois voies pour finir en deux fois quatre voies.

Oh, oh, ça craint là quand même. Qu’est ce qui se passe ? Ah d’accord…

Mais bon finalement sur les gros axes, il y a toujours ces bandes cyclables qui finissent par être plus sécurisantes que de rouler sur le réseau secondaire où on peut croiser beaucoup de camions.

Une fois qu’on a quitté la banlieue d’Orlando, on retrouve des petites routes sympas avec toujours un peu plus de relief.

C’est d’ailleurs à ce moment là seulement qu’on se rend compte que le petit plateau de nos deux vélos ne passe pas et c’est la misère (je serai même obligée de pousser). Mais il faudra attendre le bivouac du soir pour que Pierrot se mette les mains dans le cambouis.

On traverse la forêt d’Ocala. A midi, on s’arrête à Salt Springs pour manger. Il y a plusieurs campings dans la ville, mais on a encore la pêche et notre carte indique un autre camping un peu plus loin. On continue notre route sous la canicule, il fait 36°C à midi. Au bout de dix kilomètres, à l’intersection ou devrait se situer le camping, on trouve … absolument rien. Le no man’s land. Pas grave, notre fameuse carte générale au 1 : 500000 en indique un autre dix kilomètre plus loin à Eureka.  En arrivant en ville, rien qui ressemble à un camping. On s’arrête dans une station service pour prendre des renseignements. On a la confirmation, pas de camping et pas d’hôtel non plus. Enfin bref, rien pour dormir. Euh, pas cool … Le prochain hôtel ? Ben, il faut pousser jusque Citra, 25 kms plus loin. Grosse journée donc, puisqu’on aura fait 88 kms avec une moyenne à plus de 15 km/h. Une fois installés dans notre motel à 48 dollars la nuit, on se propulse vers LE bar du bled.

Il y fait très sombre, le juke box joue à plein régime des vieux standards du rock des années 70. On est vendredi soir, la classe ouvrière s’y retrouve pour vider quelques bières, manger, danser ou jouer au billard. On claque un dollar dans le juke box pour passer du Lynyrd Skynyrd et du Aerosmith.

A leur hochement de tête on devine que le choix leur convient et que nous sommes acceptés par la communauté.

 

niveau bouffe, c’est pas l’éclate tous les jours

Peu avant Gainesville on trouve enfin le début du tracé de la Southern Tier et donc on est enfin sur les cartes Adventure Cycling super détaillées et sur lesquelles apparaissent toutes les infos nécessaires aux cyclistes : épicerie, camping, réparateur vélo… On emprunte aussi pour la première fois une piste cyclable qui nous fait découvrir la Floride que je m’imaginais.

On s’attend à voir débouler un alligator à tout moment au milieu de tous ces marécages.

A noter que ce jour là, Pierrot crève son pneu arrière. Ca y est, c’est mort pour renouveler l’exploit de faire 9700 bornes sans une crevaison.

Nouvelle chronique !!!

La rubrique des choses que je n’ai jamais vues aux USA

Hé, hé ! Voilà une nouvelle chronique qui s’annonce fort réjouissante ! Elle sera très courte et fonctionnera un peu façon « brèves de comptoir »… Je vais simplement faire une petite liste (1 ou 2 éléments à chaque chronique) de choses que je n’ai jamais vues ou entendues aux USA durant ce voyage…

  • Je n’ai jamais vu une demi-journée de vélo sans croiser au moins 2 ou 3 (parfois 10 ou 20) chapelles en tous genres… Baptistes, méthodistes, catholiques, etc. Il y en a partout !
  • Je n’ai jamais vu une voiture avec un petit autocollant « Free Tibet ».
  • Je n’ai jamais vu, ni entendu Johnny Halliday.

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui.

 

Nouvelle chronique !!!

La liste des choses pour lesquelles on passe plus de temps à la maison ou en voyage

Hé bam ! Encore une nouvelle chronique ! Sans déconner, c’est qui le boss !? T’en connais beaucoup, toi, des gus qui luttent pour leur survie, sans bagnole ni confort, à moitié sourd, avec des voix qui résonnent dans l’oreille, et qui font autant de trucs !? Quoi… ? Ouais… Nan, Jeanne d’Arc, ça compte pas. Alors ? Quoi… ? Nan, nan, Moïse non plus… C’est bon, lâche moi maintenant…

Alors, le principe de cette chronique est simple ! C’est une LISTE A PUCES ! ça claque ou bien ? Eh si ! Une liste à puces, ça claque toujours ! Et là, encore plus fort ! Cette chronique, c’est carrément 2 LISTES A PUCES !!! LE TRUC DE BARGES !!! LE BLOG DE DEGLINGOS !!! 2 LISTES A PUCES DANS LA MEME CHRONIQUE !!!!! OUUAiiis, ouais, oui chérie, je me calme…

Les 2 listes recensent les minutes (ou heures) passées en plus, par semaine, pour faire telle ou telle chose à la maison ou en voyage… Ouais, je sais, c’est pas clair… Lis la suite, tu vas comprendre.

 

1ère liste : En voyage, par semaine, on passe :

  • 30 heures de plus sur le vélo
  • 18 min de plus à se tartiner de la crème solaire
  • 56 min de plus à regarder les animaux
  • 1h12 de plus à faire son lit
  • 16 heures de plus à lire
  • 6 heures de plus à écrire des articles à la con…

2ème liste : A la maison, par semaine, on passe :

  • 10 heures de plus à regarder la télé…
  • 4 heures de plus à préparer à manger
  • 3 heures de plus à faire le ménage
  • 6 min de plus au téléphone
  • Entre 30 et 40 heures de plus à bosser comme des cons
  • 3 min de plus à mettre du parfum

Et voilà ! C’est tout pour cette fois ! Bonne suite les Amis !

Les Pieds Palmiers ! Hé Béa ! Les pieds palmiers ! Ca déchire ou pas comme vanne !?

A Alachua, alors que nous étions en train de siroter tranquilou notre rhum coca et grignotant nos bretzels, une femme s’avance vers nous d’un pas décidé, smartphone en main.

Au début, je me suis demandé si elle n’était pas en train d’appeler la réception pour les prévenir que nous étions en train de consommer de l’alcool alors que c’est interdit dans le camping (si, si, c’est vrai). Elle se plante alors devant nous, baragouine dans son iphone, attend, rien ne se passe, rebaragouine dans le téléphone et finalement l’application rigolote d’apple nous sort dans un français plutôt correct : « bonjour, je suis ravie de vous rencontrer et vous souhaite la bienvenue. Avez-vous besoin de quelque chose ? » Je lui répond « un bon lit ». Ca l’a bien fait rigoler, du coup elle s’assied dans l’herbe et commence à taper la discute en laissant tomber finalement son iphone. Dottie, puisque c’est comme ça qu’elle se prénomme est en week-end en Floride mais vit en Arizona près de Phoenix. Quand elle apprend que nous y passons, elle devient toute dingue et nous propose, une fois qu’on sera sur le secteur, de venir nous chercher en voiture pour nous ramener chez elle. Elle a également une amie qui habite sur notre parcours et nous invite à nous y arrêter. L’adresse est prise, on verra donc d’ici quelques mois si nous aurons l’occasion de recroiser Dottie.

C’est ça qui est rigolo avec les américains. Quand on passe devant leurs maisons, partout on voit des panneaux « interdit d’entrer » « propriété privée » « ça va mal se mettre si vous franchissez le portail ».

On pourrait croire qu’ils sont rustres comme des ardennais et finalement, ils sont super accueillants, prêts à nous donner leur chemise ou au moins des oranges et du pepsi. Lorsque nous étions en train de réparer la roue crevée de Pierrot, ce sont trois personnes qui se sont arrêtées pour s’assurer que tout allait bien.

Le paysage se modifie petit à petit. Les zones plates de cultures finissent par laisser la place à un paysage beaucoup plus vert, des arbres magnifiques et des ranchs avec des élevages de bœufs et de chevaux.

Lors d’une petite étape, nous en profitons pour passer l’après midi dans un state park et se faire une petite ballade à pied, agrémentée  pour Pierrot par une baignade dans un trou d’eau, au fond duquel on trouve l’entrée d’une grotte immergée et où on peut normalement plonger avec bouteilles.

Le state park est très chouette, même si pour la première fois depuis notre départ on se prend une grosse averse sur la trombine.

Du coup, le lendemain, pour la première fois on est obligé de pédaler la première heure avec des manches longues. Brrruuuu, 17° à 8h00, ça caille !

En tout ca, ça y est, on a dépassé les 1000 bornes au compteur

et on en a profité pour valider un deuxième challenge du chef

 

Coin des jeux, énigmes et autres mystères

 

Correction des jeux précédents :

  • En référence au poète post punk et néo-gothique Hubert Félix Thiéfaine, « Moi je vous dis bravo et vive la mort… » ; cf :

https://www.youtube.com/watch?v=akQt2m6jjFc

Il fallait, bien sûr répondre 427.

 

  • Les 2 petits fruits de la photo étaient des nèfles du Japon. Et je ne sais pas si c’est vraiment diurétique, je n’ai pas aimé…

 

  • Qui dit Arcadia, dit « Les Mondes engloutis »… Ecoutez ce générique :

https://www.youtube.com/watch?v=MRiQHUygA5o

Mais qui a composé la musique de cette série ? Et bien le même homme que celui qui composa la musique de Rabbi Jacob : V. Cosma !

 

  • Utile pour toutes réparations…Réponse en image :

Nouvelles énigmes !

  1. Ornithologie

Pas trop difficile pour les ruraux… Comment s’appellent ces 2 oiseaux différents splendidement représentés sur ces 3 photos de votre serviteur ?

2. Objets du quotidien

Qu’est-ce que c’est donc que ce truc, dans la main de Béa ? Et à quoi ça peut servir ? (Réponse en image, la prochaine fois…)

 

3. Pouvoir d’observation / prise d’indices

L’un.e de nos deux héro.ïne.s (quel système orthographique de merde !) a failli faire une brillante carrière sportive en natation synchronisée. En ne voyant que les jambes de ce.tte dernier.e (Ok ! Fuck off le ministère ! Écriture inclusive, my ass !) essaye de deviner duquel il s’agit ! Attention ! Il y a un piège !

 

4. Flore locale

Essaye donc, follower, toi qui est si malin, de me dire comment s’appelle cette chose qui pendouille de toutes les branches de cet arbre ! Est-ce nuisible à l’arbre ? Comment ça s’appelle exactement ? Sortez vos claviers. Vous avez une semaine.

KISSIMEE : 615 kms

FLORIDE – Part 2 – 615 km (ceci est la distance cumulée depuis Miami…)

  • 15 Février : camping avant Punta Gorda ; jour de repos chez les pouilleux
  • 16 Février : avant Punta Gorda – Arcadia ; 55 km
  • 17 Février : Arcadia – State Park de Hardee Lakes ; 79 km
  • 18 Février : State Park de Hardee Lakes – avant Lake Wales ; 70 km
  • 19 Février : avant Lake Wales- Wissimee (banlieu d’Orlando) ; 71 km


Arrivés sur la cote ouest de la péninsule à Arcadia, on se retrouve dans un camping qui semble pour le moins très bien achalandé avec un magasin qui vend un peu de tout. La nuit nous coutera la modique somme de 38 dollars. On n’a encore jamais payé autant. La nana de l’accueil nous sort le plan du site et nous explique que comme nous sommes en vélos, nous n’avons pas à ou nous installer sur les emplacements réservés au camping car, ni sur la prairie avec les tables et les abris, mais de l’autre coté du parc. On voit alors sur le plan un dédale de petits chemins qui sillonnent dans le méandre de la rivière. A première vue, le secteur nous semble idyllique.

On se dirige donc vers notre petit coin de paradis. Je me fais interpeller par un vieux dans sa voiture de golf (moyen de locomotion préféré des gens dans les campings). Comme je ne pane rien à ce qu’il me dit, je continue ma route. Deuxième vieux dans sa voiturette qui nous interpelle. Cette fois-ci, Pierrot s’arrête et l’informe que oui, nous nous étions bien enregistrés et avions payé notre écot à l’accueil. Le premier vieux arrive alors en trombe dans sa voiturette et exige qu’on lui présente séance tenante le reçu du camping. Parce que quand même, on ne va pas lui faire. Les deux pouilleux en vélos qui sentent en dessous des bras, ils ont bien une tête à resquiller. Malgré l’âge très avancé des deux vieux, ils semblent bien qu’ils soient salariés du parc. Une fois qu’on leur a bien prouvé que nous sommes en règle, nous continuons notre route sur une piste sablonneuse. On arrive ensuite sur le fameux secteur avec les petits chemins sinueux. Rapidement, le sable est de plus en plus meuble et on s’épuise à pousser nos vélos. On se croirait retournés aux heures les plus épiques de la traversée de l’Argentine. Finalement, on se pose comme deux crottes dans un coin à peu près plat avec trois touffes d’herbe pour monter la tente. C’est seulement à ce moment là que nous avons compris que nous n’étions pas sur des chemins de promenade mais sur un circuit de quads. Toute la fin de la journée, ce sont des buggys, des quads, des voitures pétaradants autour de notre tente. Ca reste pour le moment le camping le cher et le plus pourri qu’on ait pu faire. A ce jour, je me demande encore si il n’y a pas eu un problème de compréhension avec la nana de l’accueil qui finalement nous aurait dit « n’allez surtout pas vous installer dans cette zone, c’est super bruyant, vous allez avoir du sable dans les chaussettes, le premier robinet d’eau est super loin et vaut mieux pas avoir une envie pressante pour atteindre le premier chiotte ». Mystère …

Quand nous reprenons la route le lendemain, nous empruntons enfin des voies moins fréquentées par les voitures.

Alors que jusque là nous n’avions quasiment pas à utiliser notre dérailleur tellement le relief était plat, nous arrivons maintenant dans un profil à bosses. Bon attention, ce n’est pas les Ardennes non plus.

Une odeur pas désagréable mais entêtante nous submerge. Au début je pensais qu’il devait y a voir une usine St Marc dans le secteur tellement l’odeur était forte. Et ben finalement pas du tout. Pendant des jours, nous longeons des kilomètres et des kilomètres d’orangers. Certains arbres sont en fruits alors que d’autres sont en fleurs. Certains champs sont bien évidemment clôturés, d’autres sont sous surveillance vidéo. Bref, le tarif pour celui qui choure des oranges c’est 200 dollars avec en prime un coup de fusil dans les fesses (en tout cas, on imagine).

On s’en fout, on a notre réserve de fruits du cycliste : la banane. Elles sont excellentes. Rien à voir avec ce qu’on peut manger en métropole. Ca se voit qu’elles n’ont pas à voyager en cargo à travers l’Atlantique avant d’être consommées.

 

Béa – Dimanche, 16h30 : « Quand je pense à tous ces couillons qui vont bosser demain matin sous un ciel gris par moins 4° C… »

 

On rencontre pas mal de difficulté pour trouver des campings qui nous acceptent. Enfin, ce n’est pas vraiment nous le problème, pensez donc avec les bonnes têtes qu’on a, mais plutôt notre tente. On ne s’arrête même plus sur les « RV resort » ou «  RV park ». Ce sont en général des campings réservés au camping car ou mobil home. Il faut en général que ça soit spécifié « campground » pour pouvoir espérer planter un piquet. Quant à tendre un fil à linge, on risque l’expulsion directe du pays. Alors que la chaleur ambiante peut faire sécher nos petites culottes et nos tee shirts en mérinos en une heure, on est prié d’utiliser les sèches linge. Ben voyons, du mérinos dans un sèche linge. Ca va pas la tête. Plusieurs fois nous nous sommes fait refouler de ces campings. Il n’y a pas vraiment de règle, c’est un peu au bon vouloir du gérant. En général, si c’est une enfilade de camping car rutilants de quinze mètres de long avec des petites barrières croquignolettes où tout est bien propret sans un brin d’herbe qui dépasse, ce n’est même pas la peine d’essayer.

Par contre si le bureau d’accueil est un peu crado avec une gamme de camping cars assez disparate, il y a moyen de négocier. Arrivés dans un l’un de ces RV park, on rencontre le gérant, plutôt bonhomme et enthousiaste devant l’exposé rôdé de notre projet. Mais pas possible de planter chez lui. « Oui, mais si c’est juste pour une nuit, là dans votre jardin derrière chez vous pour que personne ne nous voit ? » « euh, laissez moi réfléchir, … ben non, ce n’est pas possible ». J’avais repéré sur google map quelques jours avant la présence d’un state park qui offrait des possibilités de camping mais sans eau. Comme on apprend super vite de nos erreurs, on s’assure d’avoir bien le plein d’eau et on se dirige vers le fameux parc.

Deux nanas à l’accueil nous reçoivent mais nous informent qu’il n’y a pas de possibilités de camping, c’est juste pour les groupes. A nouveau, impossible de négocier. C’est la règle. Par contre elles passent dix minutes à appeler un peu partout et nous trouve une solution dans un autre state park. Bon ok, ce n’est pas sur notre route, bon ok il faut encore faire un détour de vingt kilomètres, mais nous n’avons pas réellement le choix. A part celui de passer la nuit dans un motel. « Pierrot, … un motel, … une nuit dans un vrai lit » « NAAANN, ça coute trop cher ». Je vous l’avais dit : pas le choix.

On découvre également quelques jeux rigolos. On vous a déjà montré la photo du match du cricket dans le denier article. Dans les campings, l’équivalent de la pétanque reste pour eux le « lancer de fer à cheval »

Dernièrement nous avons été initiés au « shuffleboard ». J’ai mis environ une demi-heure pour comprendre les règles et encore quand j’y pense c’est Pierrot qui me l’a expliqué en français après observation d’un match en cour. Donc ce soir là, ils jouaient avec les règles épurées. Par équipe de deux, on lance à l’aide d’une longue canne des palets et on compte cinq points par palets qui touchent une ligne. Mais si le palet touche la ligne du fond, on retire 10 points.

Après une partie acharnée où finalement le score entre l’équipe de Pierrot et la mienne se solde par un 75/75, le mari de Suzanne veut à toute fin nous expliquer les règles officielles. Ouais ben t’es bien gentil coco, mais là il est 20h45. Normalement ça fait deux heures qu’on dort.

Ah oui, qu’on vous explique. Le matin, on se lève avec le soleil entre 6h30 et 7h00.

Lever de soleil depuis la tente

Le temps de se préparer, de manger et de ranger nos affaires, ça nous prend environ 1H30. On roule ensuite toute la matinée, « à la fraiche ». Pause  déjeuner à midi dans un fast food quand on en trouve ou un casse croute tout droit sorti de nos sacoches.

Pause Patty Melt du midi

On roule encore une heure ou deux puis on s’arrête dans un camping pour glandouiller.

A 17h30, préparation du repas car en général dès le coucher du soleil les moustiques attaquent en escadrille.

sans oublier l’apéro qui va bien, avant …

Donc à 18h30 si on n’est pas enfermé dans la tente, c’est la misère. Quoique depuis deux ou trois soirs, les moustiques nous laissent un peu de répit. Ce qui fait que vers 19h30 ou 20h00, on dort du sommeil du juste.

Pierrot – Mardi à la piscine du camping : « Ce que je préfère aux USA, c’est que j’ai l’impression d’être tout maigre ! Voire maladif ! »

 

 

 

Premier bilan sur la vie aux USA

 

Bien… Voilà, comme je n’ai rien à dire, comme à chaque fois que cela arrive, je fais un bilan.

Mais je vais d’abord vous expliquer d’où vient cette sécheresse narrative. Si je n’ai rien à dire, c’est qu’habituellement, je trouve les idées sur le vélo… Si, si, vous savez ! L’abrutissement de l’effort ! On pédale, on pédale, c’est difficile, difficile, ça fait mal aux cuisses, les tendons tirent, les genoux grincent, et puis… POP !!! On n’est plus là… On n’est plus sur le vélo… On flotte au dessus ; on a DéCORPORé ! Et là ! Noël ! Noël ! Plus de douleurs ! Plus de misères ! On flotte et on écrit des articles désopilants dans sa petite tête toute décorporée ! Le seul souci, c’est de s’en souvenir pour les écrire dans le prochain article.

là non plus, on n’a pas fait demi-tour

Seulement, voilà, depuis mon ODLM (otite de la mort), même si la douleur a fini par presque totalement disparaître, mon oreille reste perpétuellement bouchée… Comme si elle était soumise à une trop forte pression. J’ai continuellement la tête dans une boîte, et quand je parle, ça me résonne affreusement dans l’oreille. Le problème principal est que cette OP (oreille pressée) empêche de façon totale et inconditionnelle une quelconque décorporation ! Donc Bilan !

Mais si ! Suivez un peu bordel ! Oreille pressée donc pas de décorporation, donc pas de tête qui flotte, donc pas d’histoires désopilantes inventées, donc rien à dire, donc bilan !

 

Alors… Juste 2 points hein ! Un négatif et un positif. Je vais garder un peu de bilan sous le coude, au cas où, pour les articles suivants…

  • Les Moteurs : tout le temps ! Partout ! Le jour, la nuit ! Sur les routes, dans les villes, dans les campings ! Des moteurs ! Des moteurs ! Des moteurs ! La Floride n’est pas vraiment « bike friendly ». Ce qu’ils appellent « piste cyclable » est ce qu’on appelle en France « Bande d’arrêt d’urgence d’autoroute »… Nous ne voyons que très très rarement de gens marcher, les trottoirs (quand il y en a) sont vides. Peut-être est-ce spécifique à la Floride, mais dans les campings, tout le monde utilise une voiturette de golf (on parle de « boxes »). Une nuit, dans un state park, nous avons entendu notre voisin démarrer sa voiture et partir avec. Il revenait cinq minutes plus tard. Nous avons deviné qu’il l’avait utilisé pour aller aux toilettes (situées à 100 m !) Il s’en foutait de réveiller les gens ! Mais faire 100 m à pieds était inconcevable ! Et pourtant, cette homme faisait parti des 10% de la population non-obèse…

Bref, les moteurs me pèsent ! Si j’ai l’occasion d’en discuter un peu avec un Ricain, je lui soumettrai ma « BMLD theory », selon laquelle Big Motor = Little Dick. J’ai hâte de savoir ce qu’ils en pensent !

  • Sur les routes, quand ils sont au volant de leur Big motor, la plupart des gens font preuve d’un civisme incroyable et sont réellement super précautionneux. En effet, que nous soyons sur la bande d’arrêt d’urgence ou directement sur la route, presque tous s’écartent de 2 bons mètres pour nous dépasser ! Et s’il y a quelqu’un en face, ils attendent tranquillou derrière, sans klaxonner, sans s’énerver, sans donner d’intempestifs coups d’accélérateur… Bien ! Safe !

D’autres points à venir dans les bilans futurs. Il est maintenant temps, suite à une avalanche de demandes… heu… attendez 2 secondes…

  • Béa ! Béa !
  • Ah non ! Tu ne vas encore pas me faire intervenir dans tes articles à la con !
  • Nan ! T’inquiètes ! C’est juste pour une question…
  • Bon, vas-y, pose.
  • Est-ce que pour 2 trucs on peut parler d’avalanche ?
  • … quoi ?…
  • Je veux dire… Bon… Par exemple, si je mets 2 gobelets l’un sur l’autres et qu’ils tombent ! C’est bien une avalanche ! Non !?
  • … ça y est ! J’en étais sûre ! Tu me gonfles… Je retourne nettoyer les vélos…

… Bon… donc, suite à une avalanche de demandes, le « Coin des jeux, énigmes, et autres mystères » est de nouveau mis en service sur ce blog !

 

 

Coin des jeux, énigmes, et autres mystères 

 

  • L’alligator

Un ! Un, comme Un seul alligator ! Nous n’avons vu qu’un alligator ! Et pas un gros, en plus ! Alors qu’on m’avait vendu la Floride comme le pays des Ali… Je m’attendais à marcher dessus, je m’attendais à en voir au moins…….. Tiens ! Oui d’ailleurs ! Première énigme : d’après-vous, combien m’attendais-je à voir d’alligator ? Et là ! Si vous trouvez ! Moi je vous dis bravo, et vive la mort !

 

  • Le petit frrrrrrrrrrruuuuitttt

Une gentille dame, dans le camping où nous glandons actuellement, nous a conseillé… excusez-moi…

… oui, nous a conseillé, donc, de goûter ces délicieux petits frrrrrruuiittttts… excusez-moi…

… oui, ces délicieux petits fruits, qui, en plus d’être délicieux, sont gratuits ! Il n’y a qu’à les cueillir et, de surcroit, ils…… excusez-moi…

… oui, et de surcroit, ils sont très efficaces contre la constipation ! Comment s’appellent-ils ?

  • Culture populaire générationnelle

Vous avez vu et lu que nous sommes passés à Arcadia… Et à chaque fois que je voyais un panneau « Arcadia » ou que je pensais à Arcadia, cela m’évoquait des souvenirs d’enfance… Mais une fois, quand j’ai vu « Arcadia », j’ai pensé à « Les aventures de Rabbi Jacob » ! Enigme 3 : quel rapport entre Arcadia et Les aventures de Rabbi Jacob ? J’attends un nom et le pourquoi de ce nom.

 

  • Mac Gyver

Premières petites bidouilles sur les vélos, rafistolages, bricolages bénins… Pour beaucoup de ces MacGyverries, j’utilise un petit objet hyper pratique et pas du tout destiné à ça. Personnellement, nous ne sommes jamais en peine pour trouver cet objet. Néanmoins, certaines personnes peu recommandables tels Romain B., Marie Brody, ou tous les A.A. notoires pourraient, eux, avoir plus de mal à dénicher ce petit objet si pratique… De quoi parlai-je ?

PUNTA GORDA : 340 kms

Préambule : Que ceux qui ne connaissent pas le blog prennent le temps de lire l’article « 2017 : Eurovélo 6… » qui pose bien le contexte et explique son fonctionnement narratif.

 


 

FLORIDE – Part 1 – 340 km

  • 06-07-08 Février : Miami, malades…
  • 09 Février : Miami – SawGrass ; 51 km
  • 10 Février : SawGrass – Belle Glade ; 73 km
  • 11 Février : Belle Glade – Clewiston ; 28 km
  • 12 Février : Clewiston – Okaloacoochee (state park) ; 71 km
  • 13 Février : Okaloacoochee – à l’Ouest de La Belle ; 42 km
  • 14 Février : La Belle – avant Punta Gorda ; 75 km

 

… limite trouvée…

12 février 2018, 14h00, sur la 832, par 38°C au soleil, mes dernières forces me quittent… Putain ! Il ne m’aura fallu qu’une semaine pour tout foirer ! Et en plus, j’ai des hallus, j’entends des voix, ça résonne dans mon oreille droite, putain d’otite ! Ah non ! C’est Béa… Qu’est-ce que tu dis ? On n’a plus d’eau ? M’en fous ! Laisse-moi crever…

Mal partout, je ne sens plus mes extrémités, j’ai chaud, plus de force, plus de mental, plus rien dans le slip, je suis complètement déshydraté… Nous sommes maintenant sur la piste du state park… Je me traîne à 8km/heure en pensant que je suis mort et en pleurant comme une mama italienne au mariage de son petit dernier…  4ème jour de pédalage et j’ai déjà trouvé mes limites…

 

Mais comment en sommes-nous arrivés là… ? Je vais laisser Béa vous raconter le début de l’histoire…

 

Ca commence bien !!

Nous sommes le dimanche 4 février, petite forme tous les deux. Aucun rapport avec la soirée d’adieux de la veille avec les potes où la sangria a coulée à flot. Non, non, on est vautré sur le canapé, sous les couvertures. Ca sent la grippe pour l’un et un début de gastro et un rhume pour l’autre. Le lendemain, pas mieux, voir pire. Pierrot a beaucoup de fièvre et l’oreille en vrac. On file tous les deux chez le docteur pour avoir un traitement de choc. Finalement, il s’avère que Pierrot a une otite carabinée donc antibiotique et gouttes. Quant à moi, j’arrive à avoir un traitement préventif pour la gastro car rien que de penser de devoir la gérer pendant les  11 heures d’avion, j’en ai des suées froides.

Mardi matin, réveil à 4h20. On est complètement à plat. On se prépare, on dit au revoir à la maison et on saute dans le camion. La neige se met à tomber. On rejoint Markus B. à Charleville à 6h30 qui sera notre chauffeur pour nous accompagner à l’aéroport. Finalement, il est plus excité que nous par le départ. On s’inquiète un peu de cette histoire d’otite et comment Pierrot va supporter l’atterrissage en avion. On approche de Bruxelles. Un accident nous immobilise pendant plus d’une heure. Pas grave, on avait prévu le coup, les bouchons bruxellois arrivent très fréquemment. Après de franches accolades et les recommandations de rigueur, Markus nous drope devant l’aéroport. Il fait un froid polaire.

Nous enregistrons les bagages et les vélos sont rapidement pris en charge. Le vol se passe plutôt bien si on fait abstraction de la gamine flamande installée à coté de nous qui braillait comme un âne à chaque fois que ses parents lui refusaient quelque chose. On survole Miami, le jour commence à décliner, mais on peut voir cette vaste étendue de marécages, plate et relativement sèche. Ca faisait un bout de temps que nous n’avions pas pris l’avion et découvrons que les « gentils » douaniers débonnaires qui faisaient les contrôles d’identité sont maintenant remplacés par des machines ressemblant à des distributeurs automatiques de billets. Là à Miami, il y en avait peut être une cinquantaine. Chacun se débrouille maintenant avec son automate pour scanner son passeport, répondre à un formulaire nous demandant si on importe des légumes ou des armes, enregistrer ses empreintes digitales et prendre en photo sa bobine. Une fois cette étape accomplie, on obtient un reçu qu’on présente ensuite à des douaniers en chair et en os toujours aussi « gentils ». Un coup de tampon, et nous voilà libre de vadrouiller six mois en territoire américain.

De France, j’avais fait une réservation pour deux nuits d’hôtel. Le choix de celui-ci étant conditionné par la possibilité de bénéficier d’une navette gratuite. Il était donc convenu que je devais appeler l’hôtel après notre arrivée pour qu’ils envoient leur véhicule. N’ayant pas de téléphone, je demande à une dame assise à côté de la sortie, de le faire pour moi. Mon niveau d’anglais ne s’est pas vraiment amélioré.  J’arrive à peu près à m’exprimer, mais j’ai toujours beaucoup de mal à comprendre ce qu’on me dit. Quant à Pierrot, ses rapports avec un téléphone sont de l’ordre de la phobie maladive. Elle se prête donc gentiment à l’exercice. Premier appel, pas de réponse. Deuxième appel, elle patiente, met le téléphone sur haut parleur pour me montrer qu’elle est sur un répondeur. Je m’apprête à lui dire de laisser tomber. Elle insiste. Troisième appel, re-répondeur. Enfin, ça décroche. Pour une obscure raison, elle décide alors de se faire passer pour moi. Elle engueule la réceptionniste de l’hôtel qui ne décroche pas assez vite à son goût et lui dit qu’elle s’appelle Mme TAAAIIIILLIER et qu’elle voudrait bien qu’on se magne le derche pour envoyer la navette. Elle me regarde en me faisant un clin d’œil et en levant le pouce. Bref, si on a une chambre de merde avec des lattes manquantes au sommier, on saura pourquoi… Je la remercie tout de même chaleureusement et cinq minutes après on s’engouffre dans la navette.

Le lendemain, on passe la matinée à remonter les vélos.

L’après midi, on se repose car c’est encore la petite forme surtout pour Pierrot qui a l’oreille bouchée depuis deux jours. On décide d’ailleurs de prendre une nuit supplémentaire pour se requinquer un peu. Le prix proposé est le double de celui des premières nuits. Impossible de négocier le prix. Le gars à la réception ne gère que les enregistrements et les prix sont décidés par les hautes sphères. Les tarifs varient donc  au gré des journées sans trop savoir quels sont les critères. On réserve donc la troisième nuit dans l’hôtel voisin. On en profite également pour faire notre premier challenge : celui d’Ophélie où Pierrot doit manger un repas végétarien, et là c’était dans un restau thai :

Le jeudi est consacré à faire une virée au Walmart, temple de la consommation, ouvert sept jours sur sept de 6h à minuit, où on trouve tout dans un seul et même magasin. Nous voilà donc chargés de bouteilles de gaz et de bouffe pour quelques jours. Le magasin est à 15 minutes en voiture. Afin d’économiser un peu sur notre budget, on décide d’y aller en bus. Finalement, l’aller-retour et  la correspondance avec le trolley  nous prendront cinq heures. On avait oublié que c’était le pays de la voiture et que les transports en commun, même s’ils existent, sont très peu fréquents.

On récupère ensuite nos vélos, laissés en consigne dans le premier hôtel pour faire les cinquante mètres qui nous séparent du deuxième. Ayant trouvé de l’huile essentielle d’eucalyptus au Walmart, je m’apprête à me faire une inhalation puisque je traîne toujours ma sinusite. Je fais donc chauffer l’eau dans la cafetière de la chambre en remplissant verre après verre la petite poubelle de salle de bain sensée me servir d’inhalateur. En voulant éteindre la cafetière, je renverse le gobelet d’eau bouillante sur mes jambes. Je saute dans tous les sens, retire mes chaussettes, mon short et file dans la douche pour faire couler de l’eau froide. Putain, y’a pas d’eau froide dans la douche. Juste de l’eau : juste tiède, moyen tiède, tiède, un petit peu chaud. Pierrot remplit les gourdes d’eau au lavabo et je m’asperge les cuisses tant bien que mal pour arrêter la brulure. Je me tartine de Biafine, j’espère que ça ira mieux demain. On a beau se dire qu’on en rira dans une paire de semaines, en attendant ça picote.

Vendredi, on donne enfin nos premiers coups de pédales.

Nous sommes encore malades comme des chiens, mais on se dit que de rester dans des chambres climatisées ne va pas nous aider à aller mieux. Nous quittons donc Miami par le nord en rejoignant la route 27 qui équivaut chez nous à une autoroute. Une fois qu’on est dessus, il n’y a pas à se tromper, c’est tout droit. Mais alors, vraiment tout droit.

Tout le long, nous roulons sur la bande d’arrêt d’urgence large d’environ 1 mètre, enfin eux ils l’appellent la piste cyclable. Et c’est donc parti pour trois jours entiers sur cette interminable route. Il n’y a pas un pet d’ombre, on cuit sous 36°. Le paysage n’est pas exceptionnel, mais la présence de l’eau nous permet d’observer une multitude d’oiseaux : héron, cormoran, aigrette, pelican, ibis et plein d’échassiers et de rapaces qu’on ne connait pas.

Arrivés au lac Okeechobee, on remarque qu’il y a apparemment une piste cyclable qui fait le tour en haut de la digue. Nous quittons enfin notre bande d’arrêt d’urgence et profitons un peu du paysage. Au bout de cinq kilomètres, un portail et du grillage nous empêche d’aller plus loin. Un panneau met en garde celui qui aurait le malheur de franchir le passage. Pas possible de faire demi-tour, c’est contre notre religion. L’autoroute que nous n’aurions finalement pas du quitter n’est qu’a vingt mètres, mais il faut descendre le talus de la digue, franchir le fossé d’eau croupie, remonter le talus pentu et passer au dessus de la barrière de sécurité de l’autoroute. Avons-nous le choix, non. On descend donc le talus dans une végétation d’épineux en priant pour ne pas crever nos pneus. Au bord du fossé, on surprend deux tortues qui se carapatent dans l’eau saumâtre. Il y a deux planches en bois en travers du fossé. De notre côté, elles reposent sur un parpaing, et comme elles sont trop courtes, de l’autre côté, elles reposent sur un vieux pneu de camion.

On déleste donc nos vélos de nos sacoches et c’est parti pour le numéro d’équilibriste pour faire passer tout le matériel sur la planche puis de l’autre côté de la barrière de sécurité. Au bout de vingt minutes nous pouvons enfin reprendre notre route.

match de cricket pendant une de nos pauses

Arrivés au camping de Torry Island, la gérante nous offre une glace au chocolat artisanale. On tombe, également sur un biker qui nous permet de valider un challenge de plus. Remarquez sa bécane juste derrière le vélo :

panneau à l’entrée du camping

Au matin du quatrième jour, nous quittons enfin l’infernale route 27 et nous empruntons les petites routes. L’objectif du jour est de rejoindre un camping dans un state park. C’est un camping « primitive » c’est-à-dire qu’en général il y a des chiottes sèches, mais il n’y a pas d’eau. Pas de problème, notre route passe par Montura. On s’y arrêtera pour manger le midi et  faire le plein d’eau de nos gourdes et de nos poches  à eau. Sauf que bêtas que nous sommes, nous mettons un certain temps à nous rendre compte que nous ne roulons pas sur la route 833 mais sur une route parallèle qui n’existe par sur notre carte. Du coup, quand nous rejoignons l’axe principal, nous avons déjà doublés la ville et je crois vous avoir déjà parlé de notre grande théorie de ne jamais faire demi-tour. On se retrouve donc comme deux glands en plein cagnard à manger un pauvre paquet de gâteaux avec trois gourdes vides sur les cinq et les poches à eau vides. On est sur une route toute droite sans ombre et il y a peut être une voiture qui passe toutes les dix minutes.

J’en arrête une et demande à la conductrice si elle peut me dépanner en eau. Elle n’en a pas. Dix minutes plus tard je fais des grands signes à la deuxième qui s’écarte sur l’autre voie et continue sa route en me faisant un signe de la main. Ah, le fils de … Bon, le coup d’arrêter des voitures, ça à l’air foireux

(je noterai, en passant, que l’approvisionnement en flotte en arrêtant les bagnoles fonctionnait beaucoup mieux en Argentine !!!).

On continue notre route. On voit au loin un groupe de quatre maisons. On quitte l’axe principal et nous engageons sur le chemin d’accès sablonneux. On vise l’habitation où il y a un pick-up garé devant. Un petit chien débile sort de la maison en nous aboyant dessus. Une espèce de vielle femme indienne en sort dix secondes après avec un air moyennement débonnaire. On lui explique notre cas et elle nous demande de rester là, elle retourne à l’intérieur. Elle revient avec quatre petites bouteilles d’eau. On en avale une chacun, direct en se confondant en remerciement. Bon du coup, ça nous fait qu’un litre supplémentaire. On reprend ensuite la route et arrivons  à l’entrée du state park. Encore trois kilomètres de piste pour arriver au camping. On y arrive enfin, complètement crevés. Le verdict tombe, il n’y a pas d’eau. Putain, on est mal. Je fais le tour du camping pour trouver d’autres campeurs qui pourraient nous dépanner. Personne, on est seuls sur terre. En temps normal, on trouverait ça trop cool. Je dégote enfin un cycliste en train de réparer une crevaison et ce n’est malheureusement pas lui qui va pouvoir nous dépatouiller. Il m’annonce que le prochain magasin est à 16 kilomètres et que sinon je peux filtrer l’eau de l’étang. Youpi ! Déjà il y a un étang. On y va pour se décrasser. Et là, mais oui, vous ne rêvez pas, déjà que vous nous voyez presque nus. Mais si, là sur la photo au niveau de notre tête, le truc qui flotte … Vous ne nous croyez pas ?

Allez hop, un petit zoom.

Alors ce n’est pas la classe ça de se laver avec les alligators. On vous entend de là : « ouais, tu parles, il était super loin ». Et ben tiens, paf, le voilà le challenge d’Olive (mais si, là à quatre mètre devant Pierrot) :

Bon nous voilà un peu plus frais, mais le problème reste entier. Nous n’avons que deux litres de flotte et nous sommes complètement déshydratés. On a un mal fou à monter la tente car on des vertiges et des nausées. J’hésite entre dire c’est l’aventure ou c’est complètement con. Soudain on entend un moteur. J’arrête la voiture du ranger qui fait sa ronde. Je lui explique notre problème et il semble pour le moins dubitatif quand à mon idée de pomper de l’eau potable dans l’étang dégueu de l’alligator. Ca le fait bien rigoler de savoir que demain on va à La Belle et qu’entre ici et la haut il n’y a aucun commerce. Pris de pitié, il nous informe qu’il revient bientôt pour nous apporter des bouteilles d’eau. Est-ce que je vous ai déjà parlé de notre bonne étoile ? En tout cas ce jour là, elle ne nous a pas lâchée. Il revient une heure après avec cinq litres d’eau  en bouteilles, nous voilà enfin sauvé. On profite alors enfin du lieu qui est magnifique, on se croirait dans un jardin tropical avec des bestioles partout. Au matin, on reçoit même la visite d’un opposum.

Saynète : « Les cyclistes, le Ranger et l’Alligator »

Vous voilà maintenant au fait des principaux événements qui ont mené au premier franchissement de limite… Cette fois, l’eau m’a sauvé ! L’immersion sommaire dans l’étang de l’alligator m’a reconnecté avec mon corps. Cette lucidité retrouvée me permet d’ailleurs de vous raconter de manière un peu plus détaillée la façon dont nous avons obtenu de l’eau auprès du Ranger…

Voici donc la saynète, pour trois personnages, didascalies en italique, intitulée « Les cyclistes, le Ranger et l’Alligator » :

 

Les cyclistes sont assis dans leurs petits fauteuils, le Ranger arrive dans son 4X4 en carton…

 

Ranger : Eh Oh ! Bonjour les Cyclistes ! Bien ou bien ?

Béa : Oh Oh ! Bien le bonjour monsieur le Ranger ! Comme vous êtes joli ! Que votre 4X4 est gros !

Ranger : Eh ! Merci beaucoup jeune cycliste à poitrine de limande ! Mais dis-moi, ton ami barbu m’a l’air dans un sale état !

Béa : Hélas oui, ami Ranger ! Le soleil lui a tapé dessus toute la journée et le voilà fort déshydraté quand le soleil va se coucher…

Pierrot : L’a soif, moi…

Ranger : Oh Oh ! Comme c’est fâcheux ! Mais vous n’avez pas d’eau ?

Béa : Hélas non, ami Ranger ! Mais peut-être saurais-tu où nous pourrions en trouver ?

Pierrot : L’a soif, moi…

Ranger : Oh ! Eh bien je pense que vous ne trouverez rien avant La Belle !

Béa : Oh non, c’est beaucoup trop loin ! Je vais devoir pomper de l’eau dans cet étang un peu sombre et qui ne sent pas très bon ?

Ranger : Ah ! Ben oui ! Elle peut toujours faire ça !

Pierrot : L’a soif, moi…

Béa : Regarde, noble Ranger ! Voilà mon filtre qui sert à pomper l’eau…

Ranger : Oh ! ça a l’air très pratique !

Béa : Pratique certes ! Mais il est tellement petit que cela risque de me prendre des heures…

Pierrot : L’a soif, moi…

Ranger (en aparté): Nom d’une couille d’alligator ! Je la sens venir la limande…

Béa : Sans compter qu’on va peut-être se taper une belle turista…

Ranger : Mais non ! Mais non ! Y’a pas de raison !

Béa : Et surtout ! Au milieu de l’étang… Il y a un alligator. Je ne voudrais surtout pas que tu aies des problèmes parce qu’un cycliste OBLIGE de pomper de l’eau… Pour sa survie !… s’est fait mordre par un alligator quand tu étais de surveillance… Hein ! T’es pas d’accord Pierrot !?

Pierrot : Ouais ! L’a soif, moi…

Ranger : Bon ! Ok ! Ok ! Je vais vous en ramener de la flotte… !

 

Le Ranger s’en va et revient une heure plus tard avec 5 L d’eau en petites bouteilles. Après s’être serrés les paluches, avoir pris des photos, et avoir bien remercié, comme des cyclistes bien élevés, le Ranger s’en va de nouveau.

Béa : Eh ben Pierrot ! 5 L d’eau ! C’est génial ! Pourquoi tu fais la gueule ?

Pierrot : L’enculé ! Il n’a même pas ramené une canette de coca…

 

RIDEAU

 

 

Le lendemain, on retrouve à nouveau notre bande d’arrêt d’urgence. On s’arrête dans un camping qui comme bien souvent n’accepte que les camping cars. Pierrot fait à la gérante ses yeux de chaton qui veut du lait et arrive à négocier un coin d’herbe pour la nuit. Ce sont plus de dix personnes qui s’arrêtent et viennent tailler le bout de gras avec nous. Le lendemain aux sanitaires, on a même droit à une femme qui nous dit : « ah, c’est vous les français qui allez à San Francisco en vélo ». Des vraies vedettes.

A Punta Gorda, on s’octroie un jour de repos mais aussi le premier apéro des vacances et blam, encore un début de challenge pour le chef :