Salta

Nous passons donc notre dernière nuit bolivienne à Yacuiba. Le lendemain, nous suivons la foule pour passer la frontière. On dirait des fourmis poussant des diables devant elles pour ramener des marchandises d’Argentine vers la Bolivie. Nous rentrons donc dans un bâtiment, nous faisons passer les sacoches sous le portique de sécurité. Tout va très bien, rien à déclarer, on ne nous demande même pas nos passeports. On se croirait à un passage de frontière entre la France et la Belgique. Nous reprenons donc la route et douze kilomètres plus loin, nous sommes arrêtés pour un contrôle de la gendarmerie …

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Clandestino (où l’on apprend qu’il est facile d’entrer clandestinement dans un pays, mais moins facile d’y rester sans être emmerdé)

Or, donc, une tripotée de gendarmes (et gendarmettes) en treillis réglementaires et affichant une mine bonhomme entreprend de contrôler nos passeports. Au fur et à mesure qu’ils feuillètent et feuillètent encore les pages desdits passeports, les mines bonhommes s’effacent et les sourcils se froncent. Je sens venir le coup de Trafalgar. Au bout de cinq minutes pleines (c’est long cinq minutes) de feuilletage – de droite à gauche, de gauche à droite, et même à l’envers – les gendarmes finissent par se décider à communiquer.

          Mais… D’après le passeport, vous êtes encore en Bolivie !

          Ouais, je sais…

          Où est le tampon de sortie de Bolivie ?

          Y’en n’a pas…

          Et où est le tampon d’entrée en Argentine ?

          Y’en n’a pas…

          Mais… C’est pas possible !

          Ben… si…

          Vous n’êtes pas passés par les guichets sortie de pays et entrée dans le pays ?

          On voulait, mais le gars du contrôle des bagages nous a dit : « C’est bon, allez ! »

          Mais… C’est pas possible !

Et ainsi de suite sur le même ton pendant cinq autres minutes (et, comme vous ne l’aurez pas oublié, c’est long cinq minutes.) A la fin du premier acte, les gendarmes comprennent que nous avons juste fait vérifier les bagages, mais que nous avons omis de passer dans les bureaux idoines (prononcer i-douane.) Pour ma part, je réalise que nous n’aurions pas dû quitter le poste frontière sans les tampons rigolos qui remplissent fort joliment le passeport. Bref, en mon fort intérieur, je sais être dans mon tort… Il va falloir la jouer serré !

Forts de ces conclusions, les gendarmes nous enjoignent de rebrousser chemin pour aller faire mettre sur nos passeports les certificats administratifs qui vont bien ! Je leur fais alors obligeamment savoir que :

          Non ! Pas question ! Il fait déjà 40°, on a perdu beaucoup de temps, on ne fera pas un aller-retour de 25 km en plus !

Là, je dois dire que cela les a pris de court. On pouvait voir les yeux agrandis et les paupières qui clignotaient nerveusement. On pouvait deviner dans les crânes les réflexions suivantes :

Mais ! On est les militaires quand même ! Pourquoi il ne fait pas ce qu’on dit, lui !? Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Le grand jeune qui avait le malheur de mener l’opération (nous l’appellerons dorénavant Jowilf car je lui trouvais une vague ressemblance avec un tennisman français) décide alors d’appeler les douanes pour savoir ce qu’on peut faire. Il s’isole cinq minutes avec son portable. Cela nous semble interminable, car, peut-être n’en n’avez-vous pas conscience, mais cinq minutes, c’est long ! Il revient finalement et tente de m’expliquer quelque chose. J’ai beaucoup de difficulté à suivre son style un peu ampoulé et son accent. Je lui fais reprendre plusieurs fois. Sur le front du pauvre Jowilf, la sueur commence à perler, des rides d’exaspération retenue apparaissent aux coins de ses yeux. Il reprend chaque phrase. Je comprends chacune des phrases et acquiesce à chaque fois, mais à la dernière, qui éclaire le sens de toutes les autres, alors que le visage de Jowilf s’éclaire déjà d’un sourire victorieux, je lance un gros : « Prrrrfffff ??? » montrant que je n’ai rien compris. Jowilf se décompose.

Quand l’un de ses collègue, alerté par sa détresse, décide de lui venir en aide, je comprends en deux secondes ce que Jowilf essayait de me dire depuis cinq minutes (et cinq minutes…) Pendant que ce dernier se frappe la tête contre un arbre, j’apprends qu’une voiture des gendarmes va venir me chercher et me remmener à Yacuiba pour y remplir les passeports. Ouf ! Fin de l’acte deux !

Nous attendons donc cinq minutes (et…) quand Jowilf refait soudain son apparition. Il m’explique que finalement, ce n’est pas possible, qu’il faut reprendre les vélos et retourner à Yacuiba ! Retour à la case départ ! Bon, là, pour ne rien vous cacher, même en me sachant initialement dans mon tort, je n’ai pas eu à puiser profond, profond, dans mon immense talent de comédien pour jouer la grande scène de la colère devant l’injustice :

          Comment ! C’est de la faute des douaniers ! Et nous ! Nous ! Pauvres cyclistes devrions payer leur erreur de nos larmes et de notre sang ! Jamais ! Nooooooooon ! Jammmmmmmais ! je ne remontrais sur ce vélo pour aller ailleurs que vers le sud ! Plutôt m’allonger sur la route et mourir ! C’est sur votre tête que ma mort retombera ! Maudits !!! Môôôôôôôôôôôdits !!!

Là, je pense qu’ils ont été bluffés par mes talents lyriques, puisque Jowilf n’a même pas essayé de discuter, il a juste soupiré et a sorti son téléphone…

Cinq minutes plus tard (…) il est revenu nous dire qu’on reprenait le plan A. Je lui ai demandé de me réexpliquer le plan A, et là, il est parti vomir… Fin de l’acte 3.

 

Après une interminable attente de dix minutes, une voiture de la gendarmerie déboula sur les lieux et l’on m’embarqua manu militari. Les deux militaires, sceptiques de se retrouver embringués dans une affaire sans queue ni tête de ce type se firent un devoir de m’extirper des explications… Aujourd’hui encore, j’ai le sentiment qu’ils le regrettent… Après un trajet somme toute assez court, étant donné la distance, agrémenté par mes explications sur mon manque d’habitude de faire tamponner un passeport… Vous comprenez, l’Union Européenne… construction en plusieurs étapes… accords de Schengen… plus de frontière internes, juste une frontière externe…

Pas facile en espagnol ! Mais bon, ils ont affirmé avoir compris ! Non ! Non ! Pas la peine de réexpliquer señor !

Arrivés à Yacuiba, deux heures après l’avoir quitté, je m’acquittais enfin des formalités administratives (pour lesquelles vous connaissez mes compétences et mon grand savoir-faire) accompagné d’un gendarme argentin qui faisait le médiateur… Heureusement qu’il était là le bougre ! Je crois qu’il m’a évité une petite heure d’attente supplémentaire et les deux ou trois énervements dont je ponctue habituellement mes démarches administratives.

Bref, après un temps d’attente total raccourci à ½ heure, malgré la mauvaise volonté de la douanière « ranger Mary » bolivienne, vexée de ne pas pouvoir exercer sereinement son pouvoir de nuisance et chagrinée par ma calme indifférence :

          Et pourquoi vous n’êtes pas venu au bureau de la sortie de territoire directement ?!

          Je ne savais pas comment ça marchait…

          Nul n’est censé ignorer la loi ! C’est la loi…

          Je ne comprends pas bien l’espagnol… Je ne savais pas comment ça marchait…

          Normalement je devrais fouiller vos bagages.

          Je ne comprends pas bien l’espagnol… Je ne savais pas comment ça marchait…

          … circulez !

Après une sévère mise en demeure de la part des gendarmes et douaniers argentins de ne pas quitter le prochain poste-frontière sans faire viser les passeports, ils me déposèrent promptement au premier arrêt de bus qui me permettait de rejoindre Béa et les vélos… Je ne comprends toujours pas pourquoi. Je leur avais promis qu’au retour je leur expliquerai les différentes étapes de la construction de l’Union Européenne…

                    

 

 

Depuis la frontière, nous avons perdu notre rassurante bande d’arrêt d’urgence. En plus, comme il n’y  a presque plus de bétail sur la route, les automobilistes ont tendance à rouler très vite. Nous devons donc être très vigilants pour rouler dans le secteur, nous espérons que la route 40 sera plus appropriée pour les cyclistes.

Nous arrivons à Tartagal (à la récrée). Comme en Bolivie, les villes sont mortes, tous les magasins sont fermés, lorsque nous arrivons en début d’après-midi et l’effervescence reprend vers les 17h. Sieste oblige.

Quand nous partons le lendemain, nous nous faisons arrêter sur le trottoir par un gars avec des écouteurs dans les oreilles et un téléphone portable à la main. Il parle très vite, me tend son téléphone et semble attendre une réponse de ma part. Je lui sors donc mon célèbre « no hablo espagnol » (je ne parle pas espagnol). Je le vois devenir livide et me poser à nouveau une question. Je le renvois donc vers Pierrot qui s’est arrêté derrière moi. Pierrot se fait donc interviewer en direct d’un trottoir de Tartagal pour radio Salta. Peut-être intimidé par le micro, Pierrot perd le peu de vocabulaire espagnol qu’il a et l’entretien est très vite écourté. Mais bon, le gars semble quand même content qu’on ait dit quelque chose en direct. Personnellement, je trouve que c’est trop la classe que sur la radio provinciale de Salta, les gens m’ont entendu dire « no hablo espagnol ».

 

 

Lorsque nous arrivons à Embarcacion, nous nous mettons en quête d’un lieu pour dormir. Notre pouvoir d’achat à bien diminué en Argentine, et les hôtels sont bien trop chers pour nous (40 euros la chambre) et il n’y a malheureusement pas de chambre à louer chez l’habitant.

NB. Depuis, nous trouvons assez régulièrement des chambres proprettes entre 10 et 15 euros.

Nous allons donc au commissariat, pour demander où nous pouvons planter la tente en toute sécurité. Très gentiment, les flics nous envoient vers le gymnase qui est clôturé et gardé durant la nuit. Nous filons donc vers l’endroit indiqué. Le gardien nous informe qu’il est bien content pour nous que la police nous ait envoyé ici, mais que lui, il lui faut l’autorisation des instances municipales. Nous revoilà donc parti vers la place principale pour nous rendre à la mairie. Pierrot demande donc l’autorisation à un gars, mais qui n’arrive pas à joindre le gardien par téléphone. Il nous dit de retourner au gymnase, un responsable  passera dans peu de temps. Effectivement, une demi-heure plus tard, le gars arrive en pick up, ne prend pas la peine de descendre de voiture, hèle le gardien et lui dit d’autoriser les deux pouilleux à camper pour la nuit. Après avoir passé trois grilles cadenassées, nous plantons la tente entre le gymnase et la piscine municipale vide (dommage).

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Quelques temps après, une trentaine de filles arrivent pour leur entrainement de hockey. Celui-ci terminé, les filles, curieuses, s’approchent de moi et me posent mille questions. Pierrot est parti acheter de la bière et du pain, je n’ai donc pas mon traducteur officiel. J’utilise le peu de vocabulaire que j’ai et des mimes pour me faire comprendre. L’assistante de l’entraineur approche et a quelques rudiments d’anglais. A un moment, une des filles, Lourdes, me demande si on peut faire une sortie vélo ensemble.  Après avoir fait essayer le vélo à quasiment toutes les filles, qu’elles ont pu martyriser mon pouet pouet tout leur saoul, celles qui étaient venues en vélo ou en scooter m’accompagnent dans les rues. Me voilà donc avec une quinzaine de filles derrière moi lorsque nous arrivons sur la place principale. Et là, il y a beaucoup plus de monde qu’en début d’après-midi. C’est la fin des cours et les collégiens flânent dans le parc. Une des filles se met alors à brailler à la cantonade « Elle vient de France, … elle vient de France,  … mais elle ne parle pas espagnol ». Comme quoi, j’ai bien réussi à me faire comprendre quand même. Elle m’encourage à pouet poueter pendant qu’elle klaxonne avec leur scooter.  Je ne trouve à dire qu’une chose compréhensible « Viva Francia y viva Argentina !! ». Et les filles de brailler de plus belle « Viva Francia y viva Argentina ». Il n’y a pas de film de cette séquence, mais je crois que je la garderai à jamais en mémoire. Notre tour finit, les filles rentrent chez elles, quelques-unes me raccompagnent au gymnase, on s’embrasse et on se quitte. C’est ça qui est bien ici, c’est que les temps de curiosité et d’exaltation passés, on nous fout la paix.

 

 

Brain storming de l’équipe municipale de Libertador General San Martin (où l’on apprend pourquoi le kiosque d’information touristique se trouve où il se trouve…)

Les personnages et événements  suivant sont inventés de toutes pièces. Toute ressemblance avec une personne ou un événement réel  serait le fruit d’une malencontreuse coïncidence.

Alors voilà, je m’imagine très bien quatre hombres dans la salle de réunion de la mairie. Les petites chemises à carreaux ouvertes, un peu usées et grisâtres aux cols, avec des auréoles plus ou moins visibles de sueur sous les bras. Le thème du jour est : « Où construire le kiosque d’information touristique ? »

Miguel : Allez les gars, je vous écoute ! Quelqu’un a une idée ?

Esteban : …

Jose : …

Bernardo : … si on allumait le ventilateur ?

Miguel : Ok ! Ok !… Mais bon, alors ? Pour leur putain de kiosque touristique ! On le met où ?

Esteban : Non ! Attends Miguel ! On a quand même quelques touristes qui passent, surtout en été ! C’est pratique pour eux.

Miguel : D’accord, admettons, mais ça ne répond pas à ma question.

Bernardo : On pourrait… je ne sais pas ce que vous en pensez, mais on pourrait peut-être s’ouvrir une bière, non ?

Jose : Ouais ! Super idée !

Miguel : Le Kiosque les gars ! Le kiosque !

Esteban : Et pourquoi on ne ferait pas comme toutes les autres municipalités ? Mettons-le sur la place centrale.

Jose : Ouais ! Super idée !

Bernardo : Allez ! Adjugé ! Je vais chercher la bière !

Miguel : NON ! NON ! NON ! Esteban, Esteban… Tu me déçois un peu Esteban.  « Pourquoi on ne ferait pas comme les autres… Nanani nanana… » Bien Esteban ! Original ! Créatif ! Eh bien NON ! On ne va pas faire comme les autres ! On va essayer d’être un peu innovant que diable !

Bernardo (se rassoit) : …

Jose : … ouais, innovant !

Esteban : … ben… si tu veux Miguel, mais tu proposes quoi ?

Miguel : Un brain storming ! Voilà ce que je propose ! C’est une méthode des States ! On propose tout ce qui nous passe par la tête sur le thème qui nous intéresse, et on voit où ça nous mène !

Jose : Ouais ! Super idée !

Bernardo : Génial ! Comme thème, je propose : Apéro !

Jose : Ouais ! Super idée !

Miguel : NON ! Le thème c’est le tourisme ! Bande de borrachos !

Esteban : Ok. Alors… tourisme, hôtels ! Restaurants !

Jose : Ah ! Ouais ! D’accord !

Bernardo : … tourisme, musées ! Monuments !

Esteban : … église !

Jose : …bars !

Miguel : …balades et sites naturels !

Esteban : Ah oui ! Mais ça, on n’a pas, nous ! Faut aller dans les Andes.

Miguel : D’accord, d’accord… Contentons-nous de ce qu’on a ! Quel est le point commun entre les hôtels, restaurants, musées, monuments, église et bars !?

Les autres : Ils sont tous au centre-ville !!!

Miguel : …

Esteban : …tu vois…

Miguel : Non, non, ferme-la s’il te plait. Non ! Ce qu’il y a, c’est que le brain storming, c’est tout pourri ! C’est un truc de gringos de toute façon…

Esteban : Mais alors, on fait quoi ?

Miguel : … attends… oui… je crois que je l’ai… OUI ! Bien sûr ! C’est ça l’idée ! Comme il n’y a que la route 34 qui traverse ma v…, pardon, notre ville, il suffit de mettre le kiosque touristique à l’entrée de la ville !

Jose : Ouais ! Super idée !

Esteban : Ouais ! Comme ça, les touristes auront toutes les infos avant même d’entrer en ville !

Bernardo : Génial ! Allez, adjugé ! On passe à l’apéro !

 

C’est depuis ce jour que le kiosque touristique de Libertador General San Martin est le tout premier bâtiment que l’on voit quand on arrive en ville, avant la station-service, on ne peut pas le manquer !

 

C’est également pour cette raison que nous n’avons pas trouvé le kiosque touristique de Libertador General San Martin, car, allant du nord vers le sud,  c’est le tout dernier bâtiment que nous avons vu quand nous sommes partis de la ville, après la station-service.

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Nous reprenons notre route, toute droite, toute plate.

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Le paysage est monotone, mais au moins on avance. On fait de temps en temps de chouette rencontre, comme ces trois nandous (sorte d’émeus) au bord de la route. Le temps de s’arrêter pour prendre l’appareil photo, les bestiaux ont eu tôt fait de se carapater. Donc, pas d’image. On traverse la grande plaine agricole et longeons des plantations d’orangers, pamplemoussiers, bananiers … Pierrot part à la maraude et nous assure le dessert du midi.

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Il y a des feux partout mais qui semblent être allumés intentionnellement pour prévenir d’éventuels feux de forêt. Cela n’empêche que l’air est irrespirable. Déjà qu’il fait 43°C et qu’on a le vent dans la tronche.

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On se fait arrêter par des ouvriers au bord de la route, qui nous offrent spontanément de l’eau. Notre consommation en eau a doublé par rapport aux Etats Unis, mais jusque-là, on a pu s’approvisionner assez facilement.

Nous avons pris l’habitude depuis quelques jours maintenant, de nous rendre le soir sur la place principale de la ville, pour boire une ou deux bières et regarder les gens vivre. Vers 19H, ça grouille de monde. Les gens se promènent, mangent des glaces, papotent entre eux. On ne sait pas bien pourquoi, mais il y a des queues interminables aux banques et à la boutique Orange (Naranja). Et là, ce soir à San Pedro de Jujuy, c’était l’effervescence. Les élections législatives approchent, des cortèges successifs se sont regroupés sur la place avec chacun une étiquette différente. C’était une marée de banderoles de soutien pour les candidats, accompagnée de fanfares, de pétards. Abrutis que nous sommes, nous avions laissé tout le matériel vidéo à l’hôtel.

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Devinettes

Solutions des boliviennes :

1.       Beaucoup d’entre vous ont reconnu le Caracara, même si j’aurais aimé la précision Huppé ! Ben oui ! Y’en a plein des caracaras ! Faut être un peu précis quoi ! En allant par là dites : « Euh, oui, c’est un oiseau ! » ou même carrément : « Je sais ! Je sais ! C’est un animal ! J’ai un point dis ! J’ai un point ! » Attention ! Je ne le redirai pas !

2.       Ah la référence cinématographique ! Voilà une devinette qui me tenait à cœur. Deux bonnes réponses ! Et encore ! Je pense que Toto n’avait pas la référence, mais qu’il a été assez malin pour faire une recherche de film à partir de la musique des Doors. Je me trompe ?

Toujours est-il  que je tenais, comme l’a bien expliqué Mykee, le rôle de Martin Sheen dans la mémorable scène d’introduction de « Apocalypse Now ». Deux toutes petites différences : il était à Saïgon, j’étais à Santa Cruz ; et je suis un chouilla plus charismatique…

3.       Quant au danger encouru en prenant son apéro sur le balcon, c’est le même que celui encouru en prenant une douche en Bolivie : l’électrocution ! La preuve en image :

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Devinettes techniques :

1.       Sachant que je suis parti de San Pedro en direction de Güemes à 8h00, en te servant des données visibles sur la vidéo, estime l’heure qu’il était quand ces images ont été tournées.

Légende des données du compteur, de haut en bas :

·         A gauche : pourcentage de la pente / température

·         A droite : vitesse / altitude / dénivelé parcouru ce jour

Le point ira à celui qui s’approchera le plus de l’heure exacte.

 

 

 

1.       Moins une devinette qu’un appel au secours pour les spécialistes ou pour ceux qui ont le temps et le courage de passer des heures sur les forums de spécialistes (parce que nous, du temps, on n’en a pas ! Dingue non !)

Alors voilà, depuis que nous sommes en Argentine, nous trouvons sans trop de problème du wifi pour nous connecter. Que ce soient des réseaux publics et gratos ou des réseaux privés dans les bars ou hôtels, et pour lesquels nous avons le password. Nous accédons très facilement à ces réseaux et avons de la bande passante en suffisance. Par contre, sauf à deux endroits, nous ne pouvons pas accéder à internet (petit triangle jaune sur le signal des barres de réception wifi.) C’est fâcheux ! Alors voilà ! Si vous voulez continuer à nous lire régulièrement, il va falloir aller sonner le geek de la famille, le copain informaticien, voire même un conseiller TICE,  et les mettre au boulot !

A bon entendeur !

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Nous arrivons enfin à Salta, la plaine fait place aux premiers contreforts andins.

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Finis la rigolade. Mais en attendant nous prenons quelques jours de repos à Salta.

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Le chico argentin n’est pas farouche, même quand on lui jette des pierres pour qu’il débarrasse notre emplacement de camping.

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Ah, on allait oublier …

 

 

Soit à peu près la moitié du voyage

 

 

 

Challenges : Ana, Doudou et Le Chef

 

 

 

 

28 réflexions sur « Salta »

  1. Bon honnêtement là j’ai pas eu le temps de vous lire, je ferai ça ce soir, je pars visiter une usine… JOHN DEERE!!! 😉 (vous voulez des photos?) ALlez, je suis sûre que vous êtes jaloux!
    J’espère que tout va bien pour vous, voilà, je voulais juste vous faire un petit coucou! A tout bientôt! Bises

      1. Ben mes études! Je vais être ingénieur en agroéquipements, les tracteurs, les presses enrouleuses, les moteurs, l’hydraulique et tout ça n’auront plus de secrets pour moi!!! 😉
        Bon la visite John Deere c’était bidon, une journée à entendre de discours sur la méritocratie à l’américaine et sur le fait qu’il fallait traiter sa famille comme des meubles en déménageant tous les trois ans si on voulait avancer dans la vie… Beuarp, j’ai failli vomir sur les chaussures du mec! Je comprends mieux votre désarroi quand vous avez mis les pieds dans ce patelin!

  2. super. Belles rencontres. Pour l’heure, j’hésite entre 9 heures et 18 heures. Mon instinct me donne plutôt 18 heures. Je me lance. bisous.

  3. Salut les copains!
    On se croirait dans « Bienvenue en terre inconnue »!!!
    On a l’impression que vous recherchez une petite fouille annale au moment de passer les frontières…gaffe quand même…
    Pour la devinette mathématiques,comme tu as dit « vers 8h00 », je répondrai que ces images ont été tournées vers 9h19.
    biz

  4. je trouve que la tenue de Béa aurait pu être plus typiquement ( voire folkloriquement) sud-américaine mais je note le bel effort pour communiquer en espagnol. Donc challenge réussi!!!
    il fait moche, je suis malade j’ai des réunions à crever et je rêve depuis toujours d’Argentine; autant vous dire que je vous déteste en ce moment.
    bisous quand même

  5. c’est tout à fait marrant le coup de la douane!tu n’as même pas eu peur dans leur voiture?on ne sait jamais ce qu’il peut arriver…le voyage parait toujours aussi sympa.c’est encore un vrai dépaysement humain et visuel!arrête de maigrir Béa! sinon il ne restera rien!!!un grand bonjour des Ardennes où il a plu aujourd’hui (c’est pas 40°loin s’en faut!)

  6. Holla les amis, très bien le début de la saison 2 ça manque un peu de cliff mais bon ça se lit bien!
    Pour la devinette technique, je vois deux indices

    1) la température, 24°, ça doit être tôt le matin…
    2) L’accélération (passage de 11.5 à 13kmh)dans un un faux plat montant (2%)
    Qu’est-ce qui pourrait vous faire accélérer dans un faux plat, l’approche de l’apéro? ça colle pas avec l’indice 1…
    ça pourrait être le moment du départ!? je tente donc 8h00min15secondes

    même si le résultat est faux, j’espère au moins des points pour le raisonnement…

  7. Bon en lançant ma réponse, ça m’a fait tilt…
    MMMEERRRDDDE je n’ai pas pris le dénivelé en considération

    je change donc ma première proposition

    distance parcourue depuis le départ : 134/0.02 = 6850 m

    maintenant la vitesse moyenne. Comme le compteur augmente dans la vidéo (redémarrage après mise en marche de la caméra je suppose) j’estime que ta vitesse moyenne est supérieure au 13km/h de la fin de la vidéo je pencherait pour 17/ 18km/h

    donc temps de parcours 6.85×60/17 = 24,17 minutes

    auxquelles j’ajoute le temps de sortir la camera, de l’installer … disons 5 min

    Nouvelle proposition : 8h29min

    Alors? g bon m’sieur?

  8. Je trouve que vous avez eu une sacrée chance de tomber sur Jowilf et son équipe. Sans son intervention, vous auriez dû faire demi-tour au sud de l’Argentine ! Pas sûre que vos yeux de Caliméro et vos arguments à la Feydeau auraient suffi à vous offrir une ballade en estafette de police ! Moi je dis : vive les contrôles de papiers pour les étrangers ! Le délit de faciès est à bénir ! Sinon, je trouve que votre caracara n’est pas plus huppé que votre toucan, mais bon…admettons, soyons bons joueurs. Et puis c’est quoi cette histoire que Toto n’avait pas la référence ? Il a même donné la réplique originale ! Si ça c’est pas de la référence !!! OK, je comprends, vous ne voulez pas décourager vos amis… Pour l’énigme mathématique, j’ai confié cette mission à Baptiste (moi je n’essaye même pas !). Aura-t-il le temps ? Pas sûr… Biz les p’tits loups et continuez à pratiquer l’espagnol, c’est le moment ou jamais !

    1. On a rencontré des français qui m’ont filé une méthode audio pour apprendre l’espagnol. J’ai commencé ce matin, et à 11h, j’ai réussi à acheter toute seule un rouleau de PQ et une enveloppe et un timbre pour poster une lettre à papa. Trop fort !!

  9. Bon, je tente quand même les devinettes : Tu dis « je suis parti ». Donc à priori tu étais seul. La question est : Qu’allais tu faire seul à Güemes de bon matin ? Peut-être allais-tu chercher les croissants ? Si c’est le cas, je pense que la boulangerie n’est pas tout prêt mais pas trop loin non plus… Allez, je calcule vite fait et propose : 8h52 ?
    Ca c’était pour la partie mathématique, quant à l’énigme informatique, je dirais « vous pouvez répéter la question ? »

    1. Le « je » est une formule d’usage en consigne de Problème mathématique… Ex : Je veux tapisser une chambre… etc. Ton postulat de départ est donc tout foireux, mais la réponse, en définitive, pas si mauvaise !

  10. Salut les amis, J’avais un peu de lecture en retard…et oui, on arrive d’Argentine. C’était super, paysages grandioses et surprenants, d’Ushuaia à Iguazu et passant par El calafate… De Salata à Mendoza, c’est la route des vins…. profitez-en (on n’a pas fait ce coin, pas le temps, on n’a pas 7 mois de congé nous !!!) on a dégusté des vins d’exception pour 6 €!! Vous avez l’air de vraiment apprécier l’Argentine, surtout les gens. C’est vrai, ils sont supers et vous rendront toujours service sans retour, du moins ceux des campagnes, en ville c’est pas le même bitin.
    Vous allez découvrir des paysages de grandes beautés le long de la cordillère des andes. On vous souhaite un excellent voyage et on attend les dernières nouvelles…. Bisous tropicaux.

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