29/08/13 : Oakhurst
Je remarque que notre compteur ne tourne plus aussi vite que durant les premières semaines. A cela, je me l’explique de plusieurs façons. On savait qu’on devait respecter le timing pour retrouver Antoine et Marie dans la région du Lassen et l’objectif est atteint. La Sierra Nevada a commencé depuis Lassen, et là, au niveau relief, ça devient sérieux. Mais surtout, le point culminant de notre voyage aux USA s’approche dangereusement après chaque coup de pédale. Le Tioga Pass, à plus de 3 000 mètres. Et là, il est derrière nous sur la photo, on fait les malins, mais on n’en mène pas large quand même.
Du coup pour reculer l’échéance, on multiplie les journées de repos et de visite en allant à Bodie la ville fantôme. C’est une ancienne ville de chercheurs d’or qui a connu son apogée à la fin du 19ème siècle. La ville se trouve au bout d’une vingtaine de kilomètres de route qui ne mène nulle part ailleurs et ensuite on doit emprunter un chemin de terre pendant 5 kilomètres pour arriver à destination.
La ville a périclité lorsque les mineurs n’ont plus trouvé d’or et a été partiellement détruite par deux grands incendies. Mais on peut encore y voir, l’église, l’école, la mine, la maison du docteur, la prison, les ruines de la banque (il ne reste que le coffre-fort), le quartier chinois, … environ une quarantaine de bâtiments sont encore debout. La visite se fait juste en déambulant dans les rues et en regardant au travers les fenêtres des maisons, on ne peut rentrer que dans deux bâtiments. Une épaisse couche de poussière recouvre les meubles, les objets, les livres … Tout est authentique, pas de boutique de souvenirs ou de burgers, pas de guignols déguisés en cowboys, pas de visite en diligence … A conseiller aux amateurs de Deadwood, Blueberry et fans de westerns. On s’y croirait vraiment.
Luxe suprême, comme on a eu quelques orages de fin de journée pendant trois jours, on s’est loué une petite cabane de pêcheurs avec deux LITS !!! Mine de rien, ça fait du bien et on récupère quand même un peu mieux que dans la tente.
Au pied du Tioga Pass, on campe près d’une rivière.
On préfère laisser passer le week end avant de rentrer dans Yosemite. En plus, il y a un feu de forêt de l’autre côté de la montagne et ils ont coupé la route, mais on ne sait pas où exactement.
Donc on va attendre que ça se calme un peu. Je ne gravis pas le Tioga avec tout le barda pour entendre un Ranger me dire au sommet qu’on doit faire demi-tour. Au camping, on a rencontré Sarah, notre première américaine francophone. Elle nous propose de faire plusieurs allers retours pour nous déposer en voiture au sommet avec nos vélos. La voiture nous parait un peu petite et vu l’état des vélos, on risque de la lui ruiner. On verra peut-être pour qu’elle monte au moins les sacoches en haut et que l’on fasse quand même cette ascension de malade en vélos. En attendant, Sarah a récupéré des truites auprès de son voisin pêcheur. Elle part acheter des patates et on mangera tout ça ce soir.
En tout cas, on va peut-être vous décevoir, mais notre décision est irrévocable, on visite Yosemite et après on fuit la montagne et ses côtes à 10%.
Tant pis pour Sequoia Park et à nous le vignoble. C’est bien connu, le vignoble c’est tout plat. Puis on longera la côte Pacifique entre San Francisco et Los Angeles.
Le 25 aout aura été la journée de tous les records. Finalement, pris d’un sursaut d’orgueil, nous décidons de braver le Tioga Pass à la loyal, à savoir en vélo et avec nos sacoches. Au bout de 2H30 de montée, on en vient enfin à bout et atteignons le point le plus élevé du voyage 9945 pieds (un peu plus de 3000 mètres).
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A l’entrée du Parc Yosemite, on nous informe que c’est le jour anniversaire du parc et que l’entrée est gratuite aujourd’hui. Bon d’accord, on a l’intention de rester plusieurs jours, mais si on nous demande notre pass le lendemain, on fera nos gros benêts comme on sait si bien le faire.
Le prochain camping n’a pas d’eau potable, le suivant (White Wolf), celui où on voulait s’arrêter, a été fermé à cause des feux de forêts trop proches. Il ne nous reste plus qu’à pousser à Yosemite Village, soit 127 kms dans la journée. Nous arrivons vers 17H30, évidemment le bureau des renseignements est fermé. Un panneau nous informe que les trois campings autour sont complets. Il en reste un réservé pour les tentes à quelques kilomètres. Nous faisons donc demi-tour pour trouver l’usine des routards fauchés. L’accueil du camping est fermé mais nous nous installons. Chaque emplacement est assez vaste avec toujours une table et un barbecue. Le seul hic c’est que sur chaque emplacement, on doit pouvoir mettre quatre tentes. Bonjour la promiscuité, on profite pleinement des ronflements du voisin. On dirait presque un camping français. Le lendemain, à 8H00, on traverse les 100 mètres de bois qui nous sépare de la route, et nous voilà avec une nouvelle nuit gratos. Plus tard, un Ranger nous informe que dans un des campings complet, il y a des places réservées pour les marcheurs et cyclistes. Et là, si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble quand même un peu.
Au cœur de la vallée de Yosemite, un petit chemin en terre nous amène à un pont en bois qui traverse une petite rivière. Nous sommes quasiment tout seuls dans le camping. Nous y resterons trois jours puisque ça nous coute que 10 dollars par nuit. Il faut juste faire 300 mètres pour retourner au camping principal pour avoir de l’eau potable. Le gars du camping nous informe qu’il n’y a aucune douche dans les campings de Yosemite, il y en a juste à Curry Village et ça coûte 5 dollars. Il nous donne un tuyau en nous conseillant d’aller dans un lieu où ne se loue que des petits cabanons. On peut tenter de resquiller en prenant notre douche là-haut. Si on se fait prendre, on dira qu’on est français et qu’on n’a pas tout compris. Du coup, ces trois jours à Yosemite ne nous auront pas coûté trop cher, si ce n’est en bouffe et en apéro. Nous en avons profité pour faire toute la vallée en vélo sans les sacoches et quelques ballades à pieds. Le parc est vraiment grandiose. La preuve en images :
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Là c’est quand je fais mon Allain Bougrain Dubourg. Ce ne sont pas les corneilles que l’on peut trouver chez nous, mais bien deux énormes grands corbeaux noirs.
Ces vils volatiles attendaient que l’on finisse notre petit déjeuner en attendant que l’on s’éloigne tous les deux. Pierrot les a vus se carapater avec nos deux œufs que l’on devait cuire dur pour l’apport de protéines du midi. Raté. Saloperie de corbeaux !!
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PS : Bon anniversaire Mimi, et merci de faire lire à mémère notre blog et lui montrer les vidéos. C’est un peu plus vivant que la carte postale mensuelle. Grosses bises mémère on pense bien à vous !!
PS 2 : Encore de nouveaux challenges !! Dont le 4ème de Manu ! Et pour ceux qui ne le savent pas, Manu fait le raid VTT tous les ans avec moi, mais dans l’équipe des anciens (la Old school) d’où sa demande de me faire faire dire à des gens que la Old School est passée une heure avant… Allez courage Manu, plus que 4 !
PIERROT ET LES RANGERS
Trois saynètes pour 2 ou plusieurs personnages
(à partir du cycle 3)
Introduction :
Les trois saynètes que vous allez lire sont une traduction approximative d’un anglais approximatif proposée par l’auteur lui-même. Les dialogues et l’histoire restent néanmoins très proches de la réalité historique. La part de fiction est minime.
Rappel sur le genre théâtral :
Chaque pièce sera précédée du nombre de personnages nécessaires, de leurs noms et de leurs descriptions, et du lieu où se passe l’action.
Le nom du personnage qui parle apparait au début de chaque réplique en caractère gras. Attention ! Il ne faut pas dire le nom du personnage quand on joue la scène !
Les didascalies sont notées en italique et entre parenthèses. Elles indiquent à l’acteur ou au lecteur tout ce que le spectateur devra voir (émotions du personnage, déplacements, etc.) Attention ! Il ne faut pas dire les didascalies quand on joue la scène !
Saynète 1, comédie politique
LE VELO AUX USA
Personnages : 2 + un figurant en vélo
– Pierrot (beau barbu ténébreux)
– Ranger Papy (près de la retraite, visage sympathique)
Lieu : la cabane d’entrée du parc national Lassen. Pierrot à l’extérieur en vélo, Ranger Papy à l’intérieur.
Ranger Papy : Bonjour ! Alors, deux cyclistes… C’est 5 dollars par personne !
Pierrot : Bonjour ! Donc pour deux, nous payons 10 dollars ?
Ranger Papy : Oui, c’est bien ça ! 10 dollars !
Pierrot (l’air taquin) : Juste une question. Quel est le prix pour ce gros 4×4 avec cinq personnes à l’intérieur ?
Ranger Papy (d’abord surpris, puis penaud) : … euh… ben 10 dollars… (voyant où Pierrot veut en venir, lui tape gentiment sur l’épaule en prenant un air navré.)
Pierrot (vindicatif, ne se laisse pas attendrir par la bonhommie de Ranger Papy) : Alors pour le gros 4×4 et cinq personnes, beaucoup de pollution, beaucoup de bruit, beaucoup d’eau utilisée, beaucoup de déchets à traiter… 10 dollars…
Ranger Papy (l’air de plus en plus navré) : … eh…
Pierrot : … et pour 2 cyclistes, pas de pollution, pas de bruit, peu de déchets, peu d’eau utilisée, même prix ?!
Ranger Papy : …euh… c’est par personne… Allez ! Au revoir et bon séjour !
Pierrot (agacé mais correct) : Je constate que les vélos ne sont pas les bienvenus aux USA ! Au revoir, et bonne journée quand même…
Rideau
Saynète 2, comédie
TERMINAL GEYSER ?
Personnages : 3 + des figurants (3 amis de Pierrot et 2 secrétaires derrière leur bureau)
– Pierrot (beau barbu ténébreux)
– Ranger Pollo (la trentaine, malingre, pas très grand, légèrement paralysé d’un côté du corps, l’air gentil mais un peu neuneu)
– L’inconnue à la fonction mystérieuse (la trentaine, femme énergique dont on ignore tout, est-elle comptable, DRH, responsable des livraisons de root-beer ?)
Lieu : Office des Rangers de Chester, hall d’entrée avec 3 bureaux, Ranger Pollo derrière le premier, deux femmes derrière les deux autres. Une grande carte du Lassen National Park au mur.
Début de l’intrigue : Pierrot et ses amis (Béa et les Brody) aimeraient se rendre à Terminal Geyser, dans le Lassen, mais comme la destination est située très à l’écart de tous les autres sites intéressants, ils veulent être sûrs que cela vaut le déplacement. Ils se rendent donc à l’Office des Rangers de Chester…
Pierrot (se dirige, bille en tête vers le bureau de Ranger Pollo) : Bonjour !
Ranger Pollo : Bonjour. Que puis-je pour vous ?
Pierrot : Nous voudrions avoir des renseignements sur Terminal Geyser.
Ranger Pollo (interloqué) : Sur quoi ?
Pierrot : Terminal Geyser !
Ranger Pollo (ne comprend visiblement pas) : … prrrr ?
Pierrot (montre l’endroit sur la carte) : Terminal geyser !!!
Ranger Pollo : Ah ! Terminal Geyser ! (prononcer : “terminôle gaiïzeur”)
Pierrot (agacé) : Ouais, ouais, Gayzeur, est-ce que c’est beau ?
Ranger Pollo (semble toujours aux fraises) : … euh ?
Pierrot : beau ? magnifique ? splendide ?
Ranger Pollo (ne comprend rien) : Ah ! Terminal Geyser, c’est ma collègue qui s’en occupe… Attendez… (il décroche le téléphone)
Pierrot (cette fois c’est lui qui ne comprend plus rien) : … euh ?
Ranger Pollo (parle au téléphone, personne ne comprend ce qu’il dit, puis se tourne vers Pierrot) : Quel est votre nom ?
Pierrot (se penche vers lui, suspicieux et limite menaçant) : Pourquoi ?
Ranger Pollo (se recule légèrement) : … euh… ben pour le dire à ma collègue…
Pierrot (perplexe) : … ah ? Ben… Peter !
Ranger Pollo (parle encore 15 s. au téléphone puis raccroche) : Ok, elle arrive bientôt.
Pierrot : Merci. (Puis il s’éloigne et patiente en regardant l’exposition de livres et cartes du Hall avec ses amis).
Quelques minutes passent, et arrive une femme inconnue.
Pierrot : C’est peut-être moi que vous cherchez, je suis Peter !
L’inconnue (visiblement surprise) : Euh, oui, qu’est-ce que vous voulez ?
Pierrot : Nous voudrions avoir des renseignements sur Terminal Geyser.
L’inconnue (interloquée) : Sur quoi ?
Pierrot : Terminal Geyser ! (En aparte, pour ses amis) Ils sont pénibles à être bouchés pareillement ! (reprenant pour l’Inconnue) Terminôle Gayzeur ! Est-ce que c’est beau ? ça vaut le coup d’être vu ?
L’inconnue (semble perdue dans la 4ème dimension quelques secondes, puis éclate de rire et s’adresse à Ranger Pollo qui est derrière son bureau à 3m de là) : Eh ! Dis donc mon Pollounet ! T’es mignon, mais les questions touristiques c’est toi qui est censé les gérer ! Non ?! Ils veulent savoir si ça vaut le coup d’aller à Terminal Geyser ! Ça ne serait pas ton boulot ça ?
Ranger Pollo devient alors tout rouge, bafouille deux ou trois choses pendant que les deux autres femmes derrière leurs bureaux s’esclaffent bruyamment et se moquent copieusement… L’inconnue quitte alors la pièce sur ces entrefaites en saluant tout le monde.
Ranger Pollo (se lève et se dirige vers la grande carte murale où sont assemblés les amis) : Oui, alors, vous voyez, pour aller à Terminal Geyser, il faut prendre cette route…
Pierrot : Oui, oui, on sait comment y aller ! Ce qu’on veut savoir, c’est si c’est beau !
Ranger Pollo (rasséréné) : C’est clair !
Pierrot : Ça vaut le coup alors ?
Ranger Pollo (sûr de lui) : C’est clair !
Pierrot : Eh bien merci pour tout ! Au revoir !
Ranger Pollo (agitant la main) : C’est clair !
Rideau
Saynète 3, tragédie
IT’S THE LAW !
Personnages : 3 + une figurante (Béa)
– Pierrot (beau barbu ténébreux)
– Ranger Mary (la trentaine, visage lunaire et désagréable à regarder, petite et large, porte son uniforme et son badge comme d’autres portent leur dignité)
– Ranger Gay (environ 25 ans, frêle et maniéré, petit sourire prétentieux qu’on a furieusement envie d’effacer à coups de casque de vélo)
Acte 1
Lieu : emplacement de camping spécial randonneurs où la tente de Pierrot et Béa est montée depuis 2 jours, cadre paradisiaque, ils sont seuls dans le camping, les reliefs du petit déjeuner jonchent leur table.
Ranger Mary (arrive tranquillement dans le camping, vérifie tous les emplacements un par un et se dirige finalement vers celui de Pierrot et Béa. Elle consulte alors le petit papier « preuve de paiement » accroché à leur tente) : Mais ! Vous avez réservé pour trois jours ! C’est interdit ! On ne peut rester qu’une nuit dans ce camping !
Pierrot (encore décontracté) : Oui, on sait, mais on l’ignorait au début et d’autres Rangers nous ont dit que ce n’était pas bien grave…
Ranger Mary (suspicieuse et, de fait, encore plus désagréable à regarder) : Vraiment ? Dites-moi quels Rangers, qu’on tire ça au clair.
Pierrot (commence à s’irriter) : Eh bien déjà, celui qui est passé vérifier les tentes hier soir…
Ranger Mary : OK, je sais qui était de service hier soir, je vais lui demander… (elle sort son talkie-walkie et parle dedans) Oui John, c’est Mary… Je suis avec l’emplacement 7 du camping randonneur… Ils disent que tu leur as dit que ça ne posait pas de problème pour 3 nuits ? Ce n’est pas vrai n’est-ce pas ? Je ne vais pas devoir faire un rapport sur toi ?… Ah d’accord ! Je préfère ça ! (fixe de nouveau Pierrot de ses yeux à faire cailler le lait) Non, il vous a juste autorisé à rester une seconde nuit parce que les autres campings étaient complets, mais pas plus.
Pierrot (maintenant franchement énervé) : Et alors ? Vous voyez du monde dans le camping ? On gène quelqu’un ?
Ranger Mary (commence à jouir du pauvre pouvoir de nuisance que lui apporte son badge) : Non, mais ce n’est pas le problème, le règlement dit : « une seule nuit ». C’est la loi.
Pierrot (énervé n’est plus un terme adéquat) : Mais c’est complètement con ! Si je paie tous les matins une nouvelle journée, vous ne voyez rien et je peux rester, mais si je paie les trois d’un coup, je n’ai pas le droit !!!
Ranger Mary : C’est la loi.
Pierrot (se contient du mieux qu’il peut) : Il y a la loi et l’esprit de la loi. Là, on n’embête personne, on n’est pas le week end, on n’empêche pas quelqu’un de prendre un emplacement…
Ranger Mary : C’est la loi. Si mon supérieur venait à l’apprendre, je serais en tort.
Pierrot (écœuré et luttant contre des envies de meurtre) : Bon, rendez-nous nos 10 dollars de la nuit non passée, on se casse…
Ranger Mary (au bord de l’orgasme bureaucratique) : Je ne peux pas vous donner d’argent. Attendez, je demande à mon supérieur. (nouvelle scène de talkie-walkie, l’heure tourne, Pierrot et Béa sont sur le point d’exploser, il va falloir rouler en pleine chaleur avec une grosse étape de montée…)
Non, vous devez aller à l’office de réservation et voir avec eux… C’est la loi. Au revoir.
Pierrot : … bienvenue en Amérique !
Acte 2
Lieu : Office de réservation des campements. Derrière le comptoir 3 Rangers dont un qui s’occupe d’un autre couple et Ranger Gay.
Pierrot (entre dans l’Office et explique la situation à Ranger Gay) : … et c’est pourquoi nous venons récupérer nos 10 dollars.
Ranger Gay (affichant son petit sourire suffisant) : Et bien oui ! Vous ne savez pas lire. C’est clairement indiqué dans le règlement : « une seule nuit » ! C’est la loi !
Pierrot (trop énervé pour trouver le calme et le vocabulaire adéquat marmonne dans sa barbe en français) Mais bien sûr connard ! Après une étape de 120 bornes on va éplucher 2 pages de règlement dans une langue étrangère ! (retour à l’anglais pour dire désabusé) Allez, donne-moi mes 10 dollars et je m’arrache de ton Parc pourri…
Ranger Gay (qui tend un coupon de « paiement et preuve de paiement » désigne ce qui est écrit en caractères gras en haut : « No refound ») : Mais, vous ne savez pas lire ou quoi ? Vous n’avez pas vu ça ? C’est la loi !
Pierrot (désespéré mais dont l’énervement commence à se voir et à s’entendre bien au-delà du cadre de l’office et qui ponctue ses laborieux essais en anglais par des insultes en français) Si, si, je l’ai bien vu (tête de bite) c’est juste que je n’avais pas bien compris (chacal vérolé) mais maintenant je comprends bien que ça veut dire que je peux me mettre les 10 dollars in my ass (enfoiré) !
Ranger Gay (hautain et guilleret) : C’est cela même, mais je n’y peux rien, ce n’est pas ma faute…
Tous les personnages et figurants en cœur : C’EST LA LOI !!!
Rideau
Addenda :
1. Cette œuvre théâtrale majeure, qui fera date dans l’histoire littéraire du XXIème siècle est dédiée à tous ceux qui savent faire la différence entre la LOI et l’ESPRIT de la LOI. A tous ceux qui savent mettre sous l’éteignoir leur petit pouvoir pour faire ce qui est juste et moral. Cette œuvre est également dédiée aux victimes des imbéciles qui sont incapables de faire cela, et plus particulièrement à mon ami J.C, ancien excellent directeur du cddp.
2. J’informe tout de suite ceux qui seraient tentés de dire : « Pas de chance les amis ! Vous êtes tombés sur deux obtus coincés, heureusement c’est une exception ! » que non ! Ce n’est pas une exception, les USA sont, je pense, très majoritairement favorable à la ligne « it’s the law ! », l’exception étant à chercher du côté de celui qui « laisse couler… Si ça ne nuit à personne ! » Definitly !
La chronique du Docteur Sigmund :
Guten tag ! Une toute petite intervention pour signaler ce que Herr Mite – ah ! ah ! ah !
Explication : cet abruti de charlatan m’appelle Herr Mite parce que « ermite » correspond à son analyse de moi… Il m’appelle même Ermite la grenouille (Français = frogs) ; cela voudrait dire, maintenant que j’y pense, que Béa serait Peggy la cochonne et que les lecteurs de ce blôgue seraient les deux vieux du Muppet à leur balcon :
– Qu’est-ce qu’il dit ? Il parle de nous ?
– Je ne sais pas, moi je regarde juste les photos ! AH AH AH !!!
Ach ! Arrêtez d’intervenir dans ma chronique Herr Malade… Donc ce que Herr Pierrot omet de signaler en prétendant avoir été escroqué par une administration « sans scrupules » (sic) c’est qu’ils n’ont pas payé l’entrée du Parc (20 dollars), qu’ils ont crapuleusement pris une douche dans une résidence où ils n’avaient rien à faire, sans payer les 10 dollars dus, c’est qu’ils ont « omis » de payer leur première nuit de camping, 10 dollars à nouveau… Et après ça vient chougner, ça vient se prétendre victime d’un complot ! Alors pardon, mais ils sont quand même gonflés ces Français !
l’administration américaine, pas bien. Cela fait travailler sur soi… J’ai bien ri. Merçi. J’attends vos prochaines aventures avec désir et empressement car c’est Géant.
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Ouf ! L’histoire de Pierrot finit bien ! On a eu peur !
C’est pas tout ça mais je vais être à la bourre au boulot ! Merci pour ces lignes qui me mettent de bonne humeur matinale ! Je file ! Allez, rien que pour vous, je prends le vélo et laisse le 4×4 au garage…
Salut les amis!
Content d’avoir de vos nouvelles. l’incendie du parc a l’air vraiment effrayant, d’après ce que l’on peut en voir à la télé. J’espère que vous ne serez pas sur sa route. Explosé de rire en lisant vos aventures! Quelle verve! Vous devriez en faire un bouquin…
Biz et bonne route!
Au fait Pierre, c’est la rentrée dans 3 jours! Pense à nous!
T’as le bonjour de Cédric B et Vincent M
Salut Mec,
3 jours tu dis ! Il va falloir qu’on décolle de Oakhurst pour rejoindre le Pacifique, histoire d’être le plus loin possible de Rimogne ! Je penserai bien à vous !
sacré français….
par contre évité de faire griller les écureuils c pas cool…
Ola PUJ ! Tu comprendras pourquoi, malheureusement, il n’y a pas eu de petite danse à Yosemite ! On s’est fait virer avant.
A dire vrai, je prends le risque de vous dire que je suis un peu déçue de vos aventures de ces derniers jours. Bon d’accord, vous avez vu un village fantôme sans fantôme, gravi une putain de montagne en 2h30 avec vos sacoches, mangé de l’écureuil au BBQ, arnaqué des pauvres fonctionnaires qui font preuve d’une conscience professionnelle remarquable en appliquant le règlement fixé par leur hiérarchie, le tout pour pouvoir payer des hamburgers à leurs enfants… Moi j’attendais une évacuation par hélicoptère sur le dos d’un beau soldat du feu par exemple. En fait, je pensais que vous alliez pouvoir honorer le challenge de Doudou : Faire la une d’une chronique papier ou TV. Raté ! Vraiment… déçue… Mais, bon, vous allez vous rattraper ! Sinon, vous nous avez suffisamment épatés avec vos records de vitesse, vous pouvez désormais descendre pépère, pas de souci. Pour conclure, je vous envoie cette photo de la carte du Rim Fire si vous souhaitez vous situer : http://explore.visitmammoth.com/Portals/176227/images/rim-fire-map-resized-600.JPG
Biz les p’tits loups. Attention aux méduses dans le Pacifique !
Salut à vous deux, On attendait avec impatience la suite du feuilleton, mais fallait attendre la gestation qui a mis au monde un début de pièce de théâtre à la hauteur de votre challenge… Trop top ! De retour chez vous, faudra faire une bande dessinée (je vois déjà les dessins : Pierrot en Captain’Haddock, et Béa en Tintine, Tintin féminin parce Béa est à des années lumière de Peggy la cochonne !!!!) Continuez de nous faire marrer et suite aux futures « saynètes ». On vous embrasse tropicalement et bon courage pour le pédalage. PS : ne vous énervez pas trop sur les américains, ils sont comme ça, no comment, on peut pas les changer…
Moi aussi j’adhère largement au fan club et attends avec impatience la sortie de votre 1er bouquin. Très sincèrement, cet été j’ai lu 4 romans dont aucun ne vous arrive pas à la cheville (et je ne dis pas ça pour vous les faire gonfler !). Voilà un bon moyen de financement de votre prochain voyage « Bernard et Bianca au pays des kangourous » par exemple ! Donc à vos plumes et en plus vous faites des heureux !!! Allez, filez ! Le surfer de Béa vous attend ! Bonne route…
Je te félicite Pierrot pour ces saynètes dignes d’une pièce de Samuel Beckett. Et pour t’encourager dans ta performance je t’offre d’écrire la préface de mon prochain livre « Lupanars des Ardennes », on se borne à voyager dans le monde entier et on ne connaît même pas le lupanar qui se trouve à 10 km de chez nous!
bravo pour vos aventures toutes croustillantes! dommage que yousémite se soit terminé comme cela! mais quelle verve, Pierrot!les petits français(roublards) ont du mal à se faire aux habitudes des américains(excessifs)… on dirait!!!bonne continuation.
Hello vous deux,un petit coucou de Nuisement sur Coole ou vos récits sont suivis avec beaucoup d’attention notamment la pièce de théatre « it’s the law » qui m’a bien fait marré car j’imaginais très bien la tete de Pierrot !!!!
Merci pour toutes ces tranches de vies,ainsi que vos photos et vos vidéos
bises
laurent
Ça fait plaisir d’avoir de vos nouvelles. N’hésitez pas à communiquer.
Grosses bises
Salut les Terrailleurs,
Attention, Pierrot, dans la deuxième saynete, tu as tapé « Ranger Pollo » … alors que je m’en souviens très bien, tu l’appelais « Ranger Polyo ». Faute de frappe ou anticipation sur une éventuelle censure de votre éditeur ?
Aujourd’hui 1er septembre, vous allez débuter une nouveau période située… HORS VACANCES SCOLAIRES… Votre plaisir risque d’être encore décuplé, faîtes gaffe.
Kind Regards
Markus
PS: on ne distingue pas vos visages à l’intérieur des O du 3000 du lightpainting ?!?
Je vois que Markus Brody reste fidèle à sa réputation de linguiste chevronné. « pollo » en espagnol, se prononce « polio » et signifie « poulet ». Salut mon pollo.
J’ai encore un mot à vous dire de la part de ma fille, pour replacer les choses dans leur contexte, nous étions devant la vidéo de la ville fantôme, et là elle a dit « Aaaah peur peur!!! ». Par contre l’adaptation de « à bicyclette », elle a dit « encore! », et aussi « un autre! » voilà, moi je dis ça je dis rien… 😉
Nous étions à Berck la semaine dernière, vous avez le bonjour de Cathy et Jojo qui sont depuis repartis dans le sud.
Je suis maintenant de retour à Dijon (ou Dichon pour Melody), et je vous envie…
Bisous!
A croire que notre nièce a des racines germaniques
je pense que mon fiston se gante un peu
j’aimerais savoir ce qu’en pense ma belle fillotte
no comment.