Villa Pehuenia : la région des lacs

Bon, c’est un peu du réchauffé, mais on profite d’une bonne connexion pour mettre ENFIN en ligne la vidéo du canyon d’Atuel :

 

 

 

 

Bon, ça aussi c’est un peu du réchauffé, vu qu’on est plus proche maintenant des 8 000.

les 7000 def

Nous reprenons la route 40 en quittant Barrancas. Fini le plat pays, nous affrontons de nouveau du relief avec des bonnes grimpettes et invariablement c’est beaucoup plus beau. Même si la végétation est loin d’être luxuriante, c’est beaucoup plus vert. Nous faisons maintenant du camping sauvage tous les deux jours étant donné que les villes sont éloignées les unes des autres d’environ 150 bornes.

Avant d’arriver sur Chos Malal, nous sommes au milieu de rien, Pierrot roule 100 mètres devant moi en descente. Tout d’un coup je vois une myriade de bestiaux qui s’égaille devant lui. Il vient de surprendre toute une famille de nandous, la mère et il doit bien y avoir une quinzaine de jeunes. Apparemment, ils n’ont pas entendu le vélo et n’ont vu Pierrot qu’au dernier moment. Bien évidemment ils se carapatent à vitesse grand V. Le temps de sortir le caméscope, ils sont déjà bien loin. Je tente une technique sioux d’encerclement en cavalant de l’autre côté de la route, cachée par une dune. Deux cent mètre plus loin, j’arrive à hauteur des bestiaux et espérais les rabattre vers Pierrot en les acculant à la clôture. Evidemment, juste à ce niveau-là, il y a un trou dans la clôture et toute la marmaille détale. Je suis dégoutée.

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Chos Malal est en ébullition. Ce week end c’est la 8ème fête nationale du chivito (chevreau). Ils attendent 6 000 personnes sur le week end. Pour vous donner une idée, la ville compte 12 000 habitants. Au programme, asado géant où vont cuire 1 000 chèvres, danses, démonstrations équestres, rodéo, défilé des gauchos. Nous nous installons le jeudi au camping, le lendemain il sera blindé. Nous ne participerons pas aux festivités car Herr Mite nous fait une rechute et est à deux doigts de faire une crise d’agoraphobie. Bon, en plus, c’est vrai que c’était 100 pesos par personne. Tant pis, nous aurons quand même vu des troupeaux de biquettes conduits par les gauchos qui passaient derrière le camping.

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P1090713bon, ok, ceux là sont moyens classes

Il n’en reste pas moins qu’un gaucho ce n’est ni plus ni moins qu’un éleveur, mais il se dégage de ces hommes une grande classe, une fierté. Ils sont tout simplement beaux. C’est vrai que le costume et le cheval aident pas mal. Mais bon, ça n’a rien à voir avec un éleveur ardennais sur son tracteur avec une gitane maïs au coin du bec. Costume typique du gaucho : bottes en cuir, pantalon bouffant, chemise blanche, grosse ceinture tissée avec un couteau, chapeau à bord plat ou béret basque.

Par contre, chose un peu moins classe, et là ça concerne les gauchos, les pas gauchos, les hommes, les femmes, les gros, les maigres, les petits, les grands, les vieux, les jeunes, les beaux, les moches, c’est le nombre de personne avec les dents pourries. Ils leur manquent souvent les incisives du haut. Au début, on croyait que c’était à cause de la coca, mais on ne voit plus personne en mâcher ici. J’imagine que pour éviter des frais médicaux, la solution doit être expéditive, on arrache. Si tu veux une couronne en émail, t’as qu’à vendre un rein. Toujours est-il que ça n’aide pas pour la compréhension de l’espagnol. Il est vrai que je n’en suis qu’au CD 7 de la méthode Michel Thomas, mais si en plus on me parle avec un chochotement terrible, ce n’est plus possible. Déjà qu’ils ne prononcent pas les « s » et que le double « l » se prononce « tche » … (pollo (poulet) se dit « potcho » et non plus « polio »).

Un nouvel espoir (où l’on apprend qu’un traitement expérimental est mis en place, quelque part en Argentine, pour les SEPeux qui veulent faire du sport)

 

Dans ces journées de pédalage, nous sommes régulièrement accompagnés (comme vous devez vous en souvenir) par la Bouboule. Celle-ci nous passe une cinquantaine d’albums parmi mes préférés. J’ai réglé le lecteur mp3 en mode… aléatoire / random / casual (à vous de choisir) et j’ai remarqué un phénomène intéressant qui revenait trop régulièrement pour être le fruit du hasard… Sur un groupe en particulier, les effets de la maladie s’estompent et je retrouve une pêche du tonnerre. Pondérons tout de même cette information en prenant deux éléments en compte (oui, encore des puces numérotées, je sais, ordre et méthode, c’est plus fort que moi…)

·         1) Toutes les musiques sont plus ou moins bénéfiques dans l’effort, te donnent un rythme, t’aident à décorporer, font passer le temps plus vite, etc.

·         2) Seule une bonne moitié des chansons de ce groupe est vraiment très efficace.

Néanmoins, pour ce groupe dont il est question, c’est bien plus qu’une aide ponctuelle qui m’est apportée. J’ai véritablement l’impression que le Mal est repoussé très loin, que je retrouve un état de forme oublié depuis deux ans ! C’est un véritable bouclier qui tient la « vieille salope » (c’est son surnom) à l’écart de façon durable ! Allez, je ne vais pas faire languir plus longtemps tous ceux qui sont intéressés par cette information, ce remède miracle, c’est MUSE.

Alors voilà. A tous les Guerriers Malades qui veulent faire du sport en général, et du vélo en particulier, sachez que Muse peut vous aider à décortiquer vos pistaches.

A bon entendeur…

En deux jours, nous rejoignons Las Lajas. Une trentaine, voire une quarantaine de kilomètres avant d’arriver en ville, j’entends à l’arrière de mon vélo un drôle de bruit. Comme je suis en train de peiner avec le vent dans le nez et que je ne vois rien dans mon rétro car la poubelle prend toute la place derrière ma tête, je me dis, et merde je ne m’arrêtes pas, ça doit être la bouteille d’eau en plastique vide qui est tombée (oui, je sais, c’est pas bien, ma conscience écologique en a pris un coup depuis les USA et l’Amérique du Sud). Finalement, au bout d’un quart d’heure, lorsque l’on s’arrête pour une énième pause pipi de Pierrot, je me rends compte que la bouteille est toujours là. Tiens, bizarre, j’ai dû rouler sur un truc que je n’avais pas vu. Reprenons la route. Au bout d’un nouveau quart d’heure, alors que je voulais savoir combien de kilomètres nous avions parcouru, mon regard se pose sur mon compteur. Et là, horreur, plus de compteur !!! Merde !!! Comme je ne sais plus exactement l’endroit où j’ai entendu le bruit bizarre, je n’essaie même pas de faire demi-tour. Je compte sur les Panardos pour le récupérer quand ils passeront sur cette route dans un mois. Aïe, peut-être qu’ils seront dans un bus sur ce tronçon. Ça va être coton de le retrouver. En tout cas, si vous tombez dessus, vous pouvez récupérer la pile, elle a été changée il y a un peu plus d’un mois.

Le camping de La Lajas est très chouette, le mieux que l’on ait fait en Argentine. Très tranquille, sanitaires impeccables, supermarché à 500 mètres, petite rivière qui coule à 20 mètres. Super pour une journée de repos, mais impossible. On vient de regarder la météo, les vents sont avec nous demain et après-demain. Et comme les deux jours à venir ne sont pas des plus faciles, il n’y a pas à tergiverser.

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Notre réchaud MSR que nous avions acheté à Los Angeles a des faiblesses. Le pas de vis qui permet de relier le réchaud à la bombonne de gaz est foutu. Il nous faut ressortir notre vieux Primus qui ne permet pas de faire bouillir de l’eau. Il va falloir qu’on se pose un peu pour remédier à ce problème.

Le lendemain nous quittons donc la route 40 pour nous diriger vers l’ouest. Nous passons de 700m à 1 600m en une cinquantaine de kilomètres. Les conditions sont idéales, nous avons le vent dans le dos, du soleil mais l’air est très frais. La route est magnifique, elle longe une rivière, nous sommes entourés de sommets enneigés. Au sommet, nous nous trouvons à cinq kilomètres seulement de la frontière chilienne. Nous prenons alors une piste qui se dirige plein sud. Il y a encore 200m d’ascension à faire. Mais nous nous arrêtons avant car nous découvrons en début d’après-midi l’endroit parfait pour un camping sauvage.

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15h37, Pierrot : « Nan, j’ai un côté gay, mais j’aime les femmes… Je crois que je suis lesbien… »

Le lendemain nous reprenons la piste bordée d’araucarias (pehuenes en indien – d’où Villa Pehuenia), avec la rivière en contrebas. C’est vraiment très beau et nous apprécions vraiment après toutes ces semaines dans le désert. En plus, la piste est en très bon état et ça roule pas mal.

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Nous voyons enfin le Lago Alumine et retrouvons l’asphalte.

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A 13h nous sommes à Ville Pehuenia. Nous trouvons un bon restau et je mangerai pour la deuxième fois une truite au beurre noir. Terrible. Quand on entre, un gars est en train de préparer le poisson en retirant toutes les arrêtes avec une pince à épiler. La chair est aussi colorée qu’un saumon fumé. Ca faisait un quart d’heure que nous étions installés qu’un gros orage éclate. Nous n’avons vraiment pas envie de nous installer au camping. Il est à 5kms du centre, tout est mouillé, il fait froid (10°C). On se décide à prendre une chambre. Le village n’a beau compter que 500 âmes, c’est très touristique (enfin pas là, parce qu’on est hors saison et qu’il n’y a qu’un camping d’ouvert sur les quatre) et du coup, les prix flambent. A l’office du tourisme, il m’annonce une chambre pour 400 pesos. Finalement le serveur du restau nous indiquera une cabana à 300 pesos et il n’est pas impossible que finalement on profite de la gazinière et du frigo pendant 2 ou 3 jours.

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A.P.P.L.E  (où l’on s’aperçoit que certains n’hésitent pas à vendre leur âme au diable pour gagner une flûte de pan qui gratte…)

 

Avertissement : Béa m’ayant fait remarquer que cet article risquait d’être mal interprété, je souhaite au préalable mettre les choses au point. Que personne ne se sente insulté ou blessé par ce petit délire. Il n’est nullement dans mes intentions de reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit. Il est vrai que l’écrit peut parfois être mal perçu, aussi, vous inviterai-je à m’imaginer dire ce texte avec l’œil qui pétille et un petit sourire au coin des lèvres, montrant comme à mon habitude une assurance volontairement outrancière et une bonne dose de mauvaise foi. Bref, ne vous sentez pas attaqués. Je ne fais pas la morale, au contraire, je vous remercie de m’avoir fourni un très très vague soupçon qui m’a permis de sauter sur l’occasion d’écrire cette diatribe absurdo-fantastique. Ne m’en tenez pas rigueur et soyez assurés de mon affection profonde.

 

Prenons un peu d’avance sur les réponses au jeu du KIKORAleticheurtmèdinntayewann en évoquant le « problème » de la question musicale.

Lors du dernier post, j’avais trouvé excellente l’idée de faire appel à la culture musicale pop-rock des fidèles lecteurs de ce blôgue en leur demandant de reconnaître le groupe interprétant un morceau extraordinaire qui illustrait tout aussi extraordinairement bien des images que je qualifierais… d’extraordinaires. J’avais volontairement misé sur un groupe assez renommé, mais surtout connu chez les « quadras », chez les quasi-Belges, ou chez les écumeurs de festivals rock… Bref, renommé, certes, mais peu connu du grand public. J’espérais ainsi deux choses :

1)      Ne pas avoir plus de deux ou trois bonnes réponses (sinon, ça m’énerve, j’ai l’impression d’avoir été trop en dessous de la Zone Proximale de Développement…)

2)      Faire découvrir, par la recherche et l’écoute approfondie engendrée, un groupe qui vaut le détour et qui se produit assez régulièrement dans notre votre secteur (je les ai vus à Reims l’année dernière…)

Or, il s’avère qu’au moment où j’écris ces lignes, sur seulement cinq réponses, trois sont bonnes ! Dont une me donne non seulement le nom du groupe : dEUS, mais aussi le titre de la chanson : Sun Ra (chose qu’en bon fan de dEUS, je ne suis pas sûr de pouvoir faire… Mais c’est vrai que j’ai beaucoup de mal avec les titres…) Et parmi ces bonnes  réponses, même pas celle du Balce qui était avec nous au concert (mais bon, ses réponses arrivent toujours comme la cavalerie…)

Après un petit moment d’étonnement, j’ai ressenti autre chose… Comme une ombre qui planait sur ces réponses, une perturbation dans la force. Une petite voix, verte et fripée, m’a susurré :

« Ne pas te fier aux réponses tu dois ! Se méfier de la facilité il faut… La facilité mène au côté obscur. »

J’ai profité des sévères Montées (enfin ! et les descentes qui vont avec ! depuis septembre je n’avais pas dépassé le 70 km/h !) qui suivirent les deux jours suivants pour décorporer… Et là ! La solution m’est apparue, claire comme l’eau… Ou plutôt sombre comme le sang… Ces réponses avaient sûrement été obtenues grâce à une application A.P.P.L.E (Abominable Pompe à Pognon des Lemmings Endoctrinés). Bien sûr ! Ces pauvres fous, tels des Faust modernes, avaient vendu leur âme au diable capitaliste pour une pauvre flûte de pan qui gratte !

Mais bon sang ! Réveillez-vous ! Il n’est pas trop tard ! Ne tombez pas dans la facilité !

« Se méfier de la facilité il faut… La facilité mène au côté obscur. » Ta gueule le Petit Vert Fripé ! Ce n’est pas le moment ! Mais il a raison… Les signes sont pourtant forts ! Leurs valeurs sont :

          L’argent : tout est cher ! très cher ! et tout se paye. Et un an après, c’est obsolète ! Il faut tout acheter de nouveau !

          Le travail : valeur pétainiste ! Même leur gourou mort ! Comment s’appelait-il à votre avis ??? JOBS !

          Mais surtout… surtout… leur symbole : la pomme !!! Si ce n’est pas le signe du Mal ! Qu’est-ce qu’il vous faut !… Quoi ? Qui ? Comment ? On conteste ? Et Adam et Eve, ils ont été chassés du Paradis (le péché Originel, ça vous dit quelque chose) à cause d’une banane peut-être ?! Et Blanche Neige ? Elle a été empoisonnée en croquant dans un brocoli ? (D’ailleurs, elle n’aurait pas une marque de dents votre pomme ?) Et Chirac ? Il s’est fait élire en scandant : « Mangez des radis » ?! Non ! Non ! Non ! La pomme c’est le Mal !

Alors vous ! Qui espérez grappiller des points en utilisant des applications de « la pomme » ! Je crois en vous ! Je crois en votre probité et je vous en conjure… sauvez votre âme ! Cela dit,  ma décorporation m’a peut-être fourvoyé. Peut-être me suis-je lourdement trompé, peut-être connaissez-vous dEUS sur le bout des oreilles ! Ce qui me rassure, c’est que si l’équipe de la belle-sœur de mon cœur ou si mon Markus adoré me certifie cela, je ne me poserai même pas de questions, je sais que ce ne pourra être que la vérité.

 

 

Du changement dans les plans (où l’on apprend que l’itinéraire initial en prend un sérieux coup sur le museau…)

Alors que nous étions au camping de Las Lajas, en train de regarder la carte et de nous projeter sur notre futur parcours, une idée nous vint… De façon progressive. D’abord en disant « on aurait pu faire ça… » puis « on peut toujours » et enfin, en trouvant de plus en plus d’avantages et de raisons de le faire. Bref, l’idée nous vint de faire sauter la partie argentine Bariloche, El Bolson, Esquel (environ 500 km), pour aller au Chili beaucoup plus tôt que prévu, passer par Puerto Montt, descendre l’île de Chiloé et prendre un bateau pour rattraper la carretera australe… quelque part.

Génial ! Je suis super content et tout excité de sortir du parcours préparé. C’est vrai que jusqu’à présent, cela ne nous a pas trop réussi quand on l’a fait. Que ce soit aux USA (je me mords encore les glawis aujourd’hui d’avoir quitté la montagne pour rejoindre l’affreuse côte californienne…) ou en Argentine, le petit détour de 300 ou 400 bornes dans le « no man’s land » pour éviter une route 40 peut-être barrée et un Parc non traversable seuls en vélo… Mais bon ! Cette fois-ci, ça va être génial ! Je le sens ! (Les autres fois, je ne les sentais pas…)

Alors bon… Pas de panique… C’est embêtant parce que nous devions vérifier quels bateaux partent de où et arrivent où à quelles dates… mais on a beaucoup de mal à avoir des connexions internet en ce moment. Mais bon, je le sens bien !

Je pense pouvoir vous dire que ce changement d’itinéraire est effectif, et je ne pense pas que nous reviendrons dessus. En fait, je vois au moins dix bonnes raisons de passer au Chili plus tôt que prévu.

§  Raison 1 : Ma belle-mère (coucou Renée !) nous a vivement incités, dans un commentaire récent,  à rester sur la route 40 en Argentine et à éviter le Chili et ses pistes. Et là ! On passerait au Chili encore plus vite !!!

§  Raison 2 : Du changement ! Toujours du changement ! Encore du changement ! Nouvelle monnaie, nouveaux paysages, on retrouve l’océan, nouvelle cuisine… J’adore le changement !

§  Raison 3 : On évite Bariloche (grosse ville, on déteste, et mauvaise réputation au niveau du vol…) et El Bolson, le rendez-vous des Hippies de Patagonie (et, c’est mon côté Cartman, je ne peux pas blairer les Hippies !)

§  Raison 4 : Exactement le contraire du conseil de ma belle-mère !!! Trop drôle !

§  Raison 5 : En regardant la carte… L’île de Chiloé m’appelle ! Je le sens, elle me veut, je la veux…

§  Raison 6 : Le bateau ! J’adore les traversées ! Surtout celle-là, dans les fjords, au milieu des glaciers, des baleines… Cela pourrait être grandiose.

§  Raison 7 : Le col à franchir pour passer au Chili a l’air d’être deux fois moins élevé que celui prévu initialement… Bof !

§  Raison 8 : Depuis qu’on a eu cette idée, je me marre tous les soirs, avant de m’endormir, en imaginant la tête de ma belle-mère quand elle lira ce post !

§  Raison 9 : Parce qu’on espère que si les Chiliens sont sûrement  moins sympas que les Argentins (on ne peut pas être plus sympa que les Argentins), ils seront peut-être plus respectueux de notre sommeil dans les hôtels ou les campings…

§  Raison 10 : Pourquoi faire ça ? Parce qu’on peut le faire…

 

En tout cas, même si cela ne se fait pas (à cause des bateaux ! Seuls les bateaux peuvent nous poser problème…) cela m’aura fait un bien fou de soulager ma « taquinite aigüe ». En effet, vous l’aurez remarqué, je suis un peu taquin… Et ma belle-mère et Manu, qui sont mes cibles préférées, commencent à me manquer… Une bise à vous !

 

 

13h13, Mémère, qu’on a réussi à joindre au téléphone et qui vient d’entrer en maison de retraite : « Ah ! Tu vois ! Je te l’avais dit que je serai morte quand vous reviendriez ! »

 

13h13, Béa : « Ben, vous n’êtes pas morte »

 

13h14, Mémère : « Ouais, mais il reste encore deux mois »

 

 

Quand nous préparions le voyage, ce ne sont pas le parc de Yosémite, le Mont Rainier, les chutes d’Iguazu, le salar d’Uyuni qui faisaient triper Pierrot, mais … Villa Pehunia. Et voilà, nous y sommes. Le village est minuscule au pied d’un lac de montagne avec des sommets enneigés tout autour de nous. C’est très, voire trop calme, car la saison touristique ne va commencer que le 1er décembre. Du coup, il n’y a qu’un restau d’ouvert sur la dizaine existante. Finalement, Pierrot aura réussi à négocier une ristourne sur le prix du gîte, donc on y restera quatre nuits. On a presque envie de s’acheter des chaussons au supermarché tellement on se sent chez soi.

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On a l’impression d’être dans une location à Gérardmer avec les meubles un peu désuets. Nous nous refaisons une santé et en profitons en :

          Faisant des grasses matinées dans des vrais lits (même si les matelas sont un peu défoncés)

          Prenant des douches bouillantes (parce que dehors, le vent est glacial)

          Mangeant des trucs frais : steaks de bœuf, lait, yaourts (on se régale de Danette au chocolat noisettes, c’est une tuerie)

          Faisant de la lessive

          Faisant les courses au supermarché avec un vrai caddie

          Faisant de la couture

          Réparant les réchauds

          Mettant à jour le blog

          Jouant à la crapette

          Préparant la suite du voyage

          Faisant des cours d’espagnol

          Lisant (c’est notre principale activité)

Quel bonheur de ne plus avoir à :

          Pédaler avec le vent dans le nez

          Monter et démonter la tente tous les jours

          Cuisiner et manger accroupis dans la poussière

          Sortir du sac de couchage quand il fait 5°C le matin

          Se laver avec deux lingettes

Ps : Bon anniversaire Nanou.

Cela se précise (ou, information de dernière minute avant l’envoi du post)

Le bateau est réservé ! Yahou ! On y file ! Ce sera une traversée Quellon-Puerto Chacabuco (soit un vache de raccourci…)

Le jeu du KIKORAlakaskètdéroutiézarjantin

 

Solutions des devinettes précédentes

Ø  Devinette 1 : Comme vous l’aurez compris, le groupe à trouver était dEUS (attention à la casse en écrivant le nom).

Ø  Devinette 2 : Ah ! Ah ! Plus difficile, il fallait faire deux choses pour bien répondre. D’abord, chercher la direction dans laquelle nous allions : vers Malargüe, donc plein sud ! Ensuite, bien penser que ce n’est pas le vent qui couche le vélo ! Mais nous qui couchons le vélo dans le sens opposé du vent, pour compenser ! Penché vers la droite, donc le vent vient de la droite, c’est-à-dire de l’ouest… Soluce : vent d’ouest ! La preuve en vidéo (même si Béa n’a pu filmer que quand le vent n’était pas trop violent. Sinon, c’est la chute !) :

 

 

 

 

Ø  Devinette 3 : Bien sûr, la blague potache et facile du lot : « Tu étais alerte à Malibu ».

Devinettes du jour :

Ø  Devinette 1 : Alors que par un beau matin, vers 8h00, nous partions plein ouest, que le vent était bien stable dans notre dos, qu’il ne tourbillonnait nullement, pourquoi ai-je dit, moi qui n’ait aucune inclinaison mystique :

« Bien ! Tant que la lumière céleste réchauffera mon cœur, nous aurons le vent dans le dos ! »

Ø  Devinette 2 : Estima… estima… estimation ! (jingle) A ton avis, si nous quittons Villa Pehuenia le 30 novembre au matin, quel jour, et à quelle heure embrasserons-nous le sol chilien ?

17 réflexions sur « Villa Pehuenia : la région des lacs »

  1. 1 – parce que ton coeur est touché par les paroles de muse
    2 – vu le terrain, vers midi le même jour s’il n’y a pas de neige…

  2. coucou les zamis! merci de penser à mon anniversaire! vous êtes trop trop forts!!!! je boirai une coupette de champagne ce soir à votre santé … Enfin 2 du coup! bon je veux bien faire un effort. Je n’en revient pas que Béa pense au 29 novembre!t’as un iphone qui te rappelle des dates ou quoi? MOUARF!!! Je ne suis même pas foutue de penser à ceux qui sont prêts de moi des fois… MERCI et profitez bien … et à bientôt sur skype mais bon j’aime pas skype cà fait une tête de con c’est pour çà que je me cache quand vous appelez et après olive me fait un résumé! je vous embrasse fort tous les 2!

    1. j’ai pas besoin de skype pour avoir une tête de con. C’est pas possible cette coupe de cheveux bolivienne et c’est même de pire en pire. Je voulais profiter de cette pause de 3 jours pour rectifier le tir, mais il n’y a pas de coiffeur dans le bled. Reste plus que Pierrot et son couteau suisse.
      Biz ma poule.

  3. toujours autant de plaisir à vous lire !!! super pour le croisière ; j’ai vu la grand-mère juste après votre coup de fil, elle était encore toute chose, mais elle a quand même refait son petit chantage, on ne la changera plus.
    Grosses bises et bonne croisière si je ne vous ai pas d’ici là

  4. Salut les mecs!
    Toujours autant de plaisir à vous lire…Je tiens cependant à porter réclamation: je n’ai eu que 1 point en réponse aux dernier article alors que j’ai trouvé « alerta à Malibu » et que le vent venait de 5h dans de la droite. Tout ça parce que je ne m’appelle pas Olive et que je vais pas de vélo. Ou peut-être simplement parce que je m’appelle Huertas et que je ne suis pas un…gaucho.

    Bon devinette 1: le soleil, se levant à l’est juste au-dessus des Cités d’Or te chauffait ta malingre poitrine.

    devinette 2: Je sais pas et je m’en fous.

    Réponse devinette pastis et 69: avec le pastis tu as le nez dans l’anis.

    Observations: après toutes les émeutes des travailleurs en France ces dernières semaines cette pensée magnifique me vient à l’esprit: « Les français sont contre les inégalités mais pour le maintien de leurs privilèges » ça fait con quand je suis sérieux alors imagine si j’avais dit ça sur Skype!

    Dernière devinette: si lors d’un camping sauvage, Béa te réveille en pleine nuit et te dit: » regarde le ciel comme il est magnifique! Que peux-tu en déduire mon chéri en contemplant toutes ces merveilles? »

    Que devras-tu alors répondre de façon pragmatique?

    je vous aime

    1. Salut gros,
      1. pas de point sur le vent, car si les vents d’Est, du Nord, d’Ouest ou du Sud existent, le vent de 5h ou le vent de droite ne me disent rien…
      2. estime toi heureux de ne pas avoir eu de retrait de point pour « blague pourrie ».
      3. certains « privilèges » qui bénéficient à beaucoup méritent qu’on se batte, par contre, 4 mois d’arrêt de travail pour un bobo à l’épaule…
      4. il y a un trou dans la tente !
      5. nous aussi on t’aime… mais pas tous les jours…

  5. bonjour à tous les deux
    j’aime vraiment vous lire! un peu d’évasion avec vous et vos aventures!Pierrot! je te prie de nous excuser de notre habitude de te convoquer à nos réunions!ton mail reste dans notre base de données!nous avons difficile à oublier tes bonnes bouteilles de bière belge!ne nous en tiens pas rigueur s’il te plait!nous ne vous oublions pas!c’est pas possible de toute façon!grandes bises bien fraîches!

  6. « Oeil qui pétille et sourire en coin » ou pas, sache mon cher beau frère que « quand on est inculte, il faut être malin » ! Je suis sûre que tu seras sensible à ce travail d’équipe : Moi : je pose la question / Tonin : dit qu’il en sait rien / Pascal : dégaine la fameuse appli trop d’la balle qui tue et qui fait gagner la chouette flute de pan qui sera bientôt dans notre salle de musique car je sais que tu donnes des gros bonus aux gens malins (même si les soit disants malins pensent que l’on roule penché à cause de la force du vent). Hé hé ! t’es dèg hein ?

  7. Devinette 1 : Tu avais le soleil levant dans le dos qui se reflétait dans ton rétroviseur gauche et t’atteignait la poitrine. Si le vent avait tourné, tu aurais été obligé de te pencher, ce qui aurait dévié l’axe du rayon solaire. Malin non ?

    Devinette 2 : Je pense que vous vous réveillerez le 1er décembre au Chili et pour être plus précise, que vous foulerez le sol chilien ce 30 nov à 16h52 Inch Allah.

  8. Ben ouais, pour Muse je suis d’accord, moi aussi je m’en sers pour passer des caps difficiles comme partir le lundi matin…
    Trop bien la croisière! Melody adore la bande son de la vidéo du canyon d’Atuel, c’est quoi? (ouielleabongoutmafilleelleestcommesamaman) 😉
    Des bisous!

    1. Bien vu la musique ! C’est NOTRE album du séjour… Celui qu’on écoute le plus et qui restera le symbole de ce voyage… C’est « Archive », le Live au Zénith, je crois, car ce groupe anglais a plus de succès en France que partout ailleurs.
      Biz.
      P.

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