Chilecito

Au camping de Salta, nous retrouvons Anne et Olivier, un couple de français, que nous avions déjà rencontrés en Bolivie, peu après Santa Cruz. Cela fait maintenant neuf mois qu’ils écument les routes de l’Amérique du Sud avec leur Land Rover équipé en camping-car. Nous y rencontrons également Gilles et Marie avec leurs deux petites filles.

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Nous partageons ensemble nos expériences, nos anecdotes. Ça fait vraiment du bien de pouvoir enfin parler français. Nous restons trois jours à Salta

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et passons d’excellentes soirées  autour de bouteilles de vin argentin et des célèbres empanadas de Salta. Ce sont des petits beignets fourrés au poulet, ou au bœuf, ou fromage. Un délice.

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Anne me fera découvrir aussi le vrai maté (pas celui en sachet tisane). C’est un mélange d’herbe qui macère dans de l’eau chaude et que l’on boit à l’aide d’une sorte de paille en métal, pourvue d’un filtre à une extrémité. Le goût est assez fort, mais j’aime assez avec du sucre.

Quant à Marie, elle me donnera une méthode audio pour apprendre l’espagnol (Michel Thomas). Pour le moment, je la suis de manière assidue, environ une demi-heure tous les jours. Mon vocabulaire commence à s’étoffer de quelques dizaines de mots.

Depuis que j’ai relevé le challenge de la coca en Bolivie, j’avais toujours mon sac de feuilles qui trainait au fond de ma sacoche. Anne m’informe que la coca est interdite en Argentine. Notre passage de frontière aurait donc pu être beaucoup, mais alors là vraiment beaucoup plus compliqué. Surtout qu’on a eu droit quelques centaines de kilomètres plus loin à un contrôle de gendarmerie avec fouille des sacoches. Croyant n’avoir rien à me reprocher, je sors allègrement slips et chaussettes sales, du coup, le flic à écourter la fouille. Après de brèves recherches sur internet, il semble que la coca soit tolérée dans le nord-ouest de l’Argentine, de par la présence d’indiens. Je n’ai donc pas fait ma maline et j’ai offert la fin de mon sac au gars de l’entretien du camping qui était super content.

Après avoir effectué l’entretien des vélos et reconstituer nos stocks, nous prenons le temps de visiter la ville de Salta et plus particulièrement le musée archéologique de haute montagne. Le clou de l’exposition est la momie d’un enfant inca.

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Une équipe de scientifiques a découvert en 1999, au sommet du Llullaillaco trois momies d’enfants et des objets de rituel. Il y a cinq cents ans, après une cérémonie assez compliquée, les prêtres ont emmené les enfants, issus de familles nobles, en haut de la montagne sacrée, leur ont fait boire de la chicha (alcool de maïs), ils se sont alors endormis pour ne plus jamais se réveiller et sont morts de froid. Il s’agissait de deux filles, une de six ans, l’autre de quinze et d’un garçon de sept ans. Le froid et l’absence de bactéries ont permis une conservation quasi parfaite des corps.

Depuis Salta, c’est beaucoup plus sympa pour rouler. Il y a beaucoup moins de « bidonville » en périphérie des agglomérations. Il y a beaucoup moins de détritus et surtout de sacs plastiques qui jonchent les bas-côtés. Nous reprenons la route vers le sud, encaissée entre deux sierras. Les paysages sont magnifiques, ça y est, nous sommes vraiment dans les Andes. Les conditions sont aussi bien meilleures car il y a beaucoup moins de trafic et les voitures ne roulent plus à toute vitesse.  Nous traversons durant une soixantaine de kilomètres la Quebrada de las Conchas.

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On s’en prend plein les yeux, c’est grandiose. Les montagnes qui nous entourent sont gigantesques mais on devine encore derrière des monts encore plus hauts. Les parois varient entre le rouge, l’ocre, le vert, le gris. C’est la magnificence des Andes.

 

 

 

Cafayate est une ville viticole, on y prendra une journée de repos et nous dégusterons le Torrontes, le vin blanc local. Très bon.

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La vigne pousse ici entre 1600 et 2000 mètres d’altitude. C’est le printemps, les feuilles sont justes formées. Comme toutes les régions viticoles qui se respectent, on sent la région un peu plus riche, du moins les exploitants, de par de magnifiques bodegas (maison de vin).

Entre Santa Maria et Hualfin, nous suivons une route toute droite qui traverse un désert entouré par les Andes. Il y a une centaine de kilomètres pour rejoindre Hualfin sans rencontrer un seul village. Nous faisons donc des réserves d’eau avec notre vache à eau de 6 litres et faisons notre premier vrai camping sauvage au milieu de nulle part. Nous plantons la tente à une trentaine de mètres de la route derrière une dune.

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Nous n’entendrons que trois camions passer durant la nuit, et quelques ânes braire au loin. Ah, le silence … Au matin, ça caille un peu quand même pour prendre le petit déjeuner.

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Pour arriver à Belen, la route 40 se transforme en piste et ce sur une quarantaine de kilomètres. Ça secoue pas mal sur les vélos et il faut impérativement dégonfler un peu les pneus pour limiter les dégâts. A nouveau, il y a des chouettes paysages, mais il est très difficile d’en profiter. Nos yeux sont rivés à la piste. Le jeu consistant à essayer de rester dans une trace fraiche d’un 4X4 en compensant le vent qui nous pousse de côté. Surtout ne pas trop aller sur les bords où l’on risque l’enlisement  dans le sable, et la gamelle qui va avec. Eviter les caillasses et les nids de poule. Le pire restant les passages ou le vent a créé des vagues avec le sable, transformant la route en tôle ondulée.

 

 

 

L’après-midi, on rejoint l’asphalte mais on se prend un méchant vent de face qui nous oblige à appuyer dur sur les pédales même dans les descentes. Impressionnant, mais surtout usant. Du coup, le lendemain nous faisons une très courte étape d’une quinzaine de kilomètres pour nous rendre à Londres. Il y a des ruines incas à 7 kilomètres en suivant une piste. Mais vu la fatigue et la chaleur, je pense que l’on va surtout se reposer et profiter du jardin ombragé de l’hospedaje.

Les journées se suivent jusque Chilecito avec toujours durant la matinée, une brise venant du nord nous poussant gentiment dans le dos et après la pause de midi un terrible vent venant du sud, nous clouant au bitume. Ça use encore plus que le relief. Petite précision à l’attention des cyclotouristes et en particulier aux Panardos, qui passerons par cette même route dans un mois. Il faut éviter le camping juste avant San Blas qui nous paraissait engageant avec son panneau Ruta 40 et son petit dessin de cycliste. Il est tenu par un hippie pénible qui est devenu très vite insupportable. Le prix demandé a confirmé notre fuite, puisqu’il nous demandait 30 pesos par personne pour planter la tente. Préférez le camping « La Casa del Sol », dix ou quinze kilomètres plus au sud, à Andolucas , certes il n’y a pas d’eau chaude, mais c’est tranquille, le personnel est très sympa, connexion wifi et surtout gratuit. Question tranquillité, nous y étions la semaine, nous ne garantissons rien pour le samedi soir qui est comme chacun sait, est relativement bruyant en Argentine.

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Les petits détails insignifiants, voire chiants (ou comment vous plonger dans notre quotidien sans vous faire rire parce que l’inspiration n’est pas au rendez-vous…)

 

Une petite anecdote pour commencer. En Argentine, les chevaux sont sacrés (comme les vaches en Inde ou les cons en France…), si bien qu’il est impossible d’en trouver dans les boucheries ou sur les menus des restaurants. Quelle ne fut pas ma surprise, donc, à Salta, en voyant sur l’ardoise d’un resto : Milanesa de caballo (à savoir, si vous avez suivi : tranche de cheval pané.) Aussitôt, ni une ni deux, tout de suite après avoir commandé ma bière brune (ben oui, un litre… ben oui, le midi… mais bon, elle n’existe pas en petite bouteille) je m’engouffre sur l’opportunité de braver les tabous ! Je demande donc fièrement mon Milanesa de cheval ! Le serveur se met alors à pâlir, ses yeux exorbités roulent de façon surprenante, il se recule d’un pas en me regardant comme si j’étais l’antéchrist (ce qui n’est pas encore prouvé à ce jour), et me dit en tremblant :

« Pas Milanesa de cheval (il se signe)… Milanesa A cheval ! Ce qui signifie… » Déçu, je l’interromps alors pour lui signifier que je ne suis pas un ignare et que je me doute bien qu’il y a un œuf dessus. Bon, je l’ai pris quand même… C’était bon, mais ils ont de gros progrès à faire sur les frites…

 

Pour rester sur le pan culinaire des détails argentins, plusieurs choses font mon bonheur ici. La viande d’abord, mais nous nous y attendions. Le bœuf est vraiment extraordinaire, aussi tendre qu’aux USA, mais en plus, il a du goût ! Les sandwichs de lomo ou de lomito voient notre tranche de jambon habituelle être remplacée (ou suppléée) par une fine tanche d’aloyau. C’est tellement tendre que lorsqu’on mord dedans, le morceau est tout de suite coupé net ! On n’embarque pas la moitié de la tranche en essayant de la sectionner ! Un délice. L’asado (barbeQ argentin) préparé par Anne au camping de Salta valait lui aussi le détour.

J’adore aussi les empanadas, même si les qualités sont assez variables, de moyens moyens à excellents. Les meilleurs à ce jour : ceux pris dans un hospedaje-restaurant sur la route 40 dans la province de Tucuman, ceux de « la Casa del empanada » à Cafayate, et ceux du camping de Salta, les moins chers du trio.

Enfin, j’ai de plus en plus de mal à ne pas me ruer comme un furieux dans les Heladeros (glaciers), car si celles des grandes chaînes (comme Grido) sont vraiment bonnes, les glaces artisanales des petits magasins sont très souvent simplement fantastiques !

 

Le point météo. Que calor ! Oh ben oui ! M’en parlez pas ma bonne dame ! Et pour demain ils annoncent encore plus chaud… Non ! Si ! Bien, bien, bien… Le record actuel (on obtient toujours les records entre 11h00 et 13h00) est de 46°C. Nos journées les plus froides sont à 25°, avec, dans le désert, à 2400 m d’altitude, un  petit 11° dans la tente à 5h du mat. Pour moi, pas de malaise, la chaleur, même en roulant, ne me pèse pas trop, ce qui est super pénible, c’est le vent. Très souvent de plus de 30 km/h, très souvent dans la gueule. Il tourne avec nous ! Je me souviens avoir pris un rond-point, une fois, avoir fait un tour complet, et toujours avoir eu le vent de face ! Si, si…

Voili voilou ! Alors ? C’est pas chiant ça !? C’est pas du remplissage aussi intéressant qu’un 13h00 de TF1 ?

 

La route. Depuis Cafayate, jusqu’à Londres (si, si…) d’où je vous écris ces lignes, la Ruta 40 est très belle. En assez bon état, peu de circulation, et des paysages qui vont du plaisants aux magnifiques. Les 40 à 45 km de pistes à hauteur de Hualfin (entre Santa Maria et Belèn) furent en revanche extrêmement pénibles. Un revêtement très changeant, de la pierre, du dur en tôle ondulée, du gravier en surface ou bien en couche épaisse et pareil pour le sable. Et tout ça sur les mêmes 100 m ! Très délicat de rester bien concentré sans arrêt, toujours en glisse… C’est la première fois du voyage que je regrette mon bon vieux VTT (avec lequel je pense qu’on peut aller une fois et demie plus vite en se fatiguant moins.) Cela s’est soldé par une chute de mon vélo, entre mes jambes, et par une vraie belle gamelle intégrale (il faut dire que je m’étais emballé, je fonçais à 17 km/h !) Un instant d’inattention et hop ! On ne rattrape plus la glisse… Skieurs et snowboardeurs sont légèrement avantagés, mais les vélos couchés sont un sacré handicap !

Bon, ça aussi c’est chiant, mais pensez à ceux qui sont intéressés par le vélo couché sur piste !

 

Voitures. Tiens, c’est marrant, en Argentine, j’ai l’impression qu’1/3 des voitures sont françaises. Surtout des Renault (avec beaucoup de Dacia commercialisées sous la marque Renault) et de Peugeot. Quelques-unes nous replongent dans les années 70-80 : 4L, R18, R12, 504…

Alors ?! On n’atteint pas le sommet du chiant là ??!

 

Bon, terminons ce laborieux chapitre, monument littéraire à la gloire du « Chiant »  par une petite anecdote qui m’a beaucoup fait rire. Malheureusement, c’était très visuel, et nous n’avons pas eu le temps de prendre d’images… Alors tout n’est pas perdu, il y a moyen que ce soit chiant aussi !

Alors que nous buvions notre litre de sangria-citron à la terrasse d’un bar de Cafayate, notre attention fut attirée par les aboiements affolés d’un chien des rues. Je signalerai en passant que les chiens des rues sont extrêmement courants en Argentine. Des bâtards de toutes sortes, croisements improbables et souvent hideux, du lévrier-bichon au teckel-husky, sans pouvoir être aussi facilement identifiables…

En me retournant, donc, je découvre un de ces petits bâtards en train de cavaler en se retournant pour aboyer toutes les secondes, et sur ses talons – si tant est que les chiens eussent des talons – un mètre derrière lui, un âne furibond le poursuit avec persévérance en essayant de lui mordre la couenne ! Ils filèrent ainsi, au milieu de la rue perpendiculaire à la nôtre, traversant cette dernière et disparaissant de notre vue en quelques secondes. Nous les entendîmes néanmoins poursuivre leur cavalcade pendant un certain temps…

Bon… je vous l’avais dit. C’est visuel.

 

 

Attention ! L’article qui suit n’a ni queue ni tête et ne sera compréhensible que pour quelques personnes qui, vraisemblablement, regretteront de l’avoir compris…

 

Le Prénom (où l’on apprend comment lutter contre un complot machiavélique ourdi par des êtres dont on ignore tout…)

Je suis comme David Vincent, je SAIS ! Je sais que quelque chose se trame… Qui sont-ils, que veulent-ils ? Je l’ignore. Et si David Vincent pouvait repérer les Envahisseurs à leur auriculaire qui ne pouvait pas se replier, je pense pouvoir repérer les miens à leur prénom ! Le problème, c’est qu’ils savent que je sais…

Mais revenons un peu en arrière.

Comme vous le savez, ou ne le savez pas, je suis quelqu’un d’assez réservé (si, si, ne vous fiez pas aux apparences) qui chérit la solitude et qui n’accorde que rarement son amitié, et jamais avant deux ou trois années d’observation méfiante. Donc, même si j’entretiens des liens de camaraderie avec de nombreuses personnes (dont presque tous les lecteurs de ce blog) le « cercle proche » est assez restreint. En fait, je me suis rendu compte que je pouvais assez facilement reconnaître ce cercle proche grâce à l’indice de la douche ! Et oui ! Cela ne peut pas être un hasard ! Tous ceux qui composent mon cercle proche m’ont accueilli dans leur douche (voire dans leur bain…) Il ne faut bien sûr pas prendre la famille en compte. De plus, je parle évidemment de prise de douche dans les deux ou trois dernières années ! Il ne s’agit pas de remonter trop loin en arrière. Tout le monde peut faire des erreurs de jeunesse. Et puis ce n’est pas ma faute si la savonnette avait glissé ! Mais bref…

Donc, sauf erreur de ma part, mon cercle proche, répondant à ce critère imparable de la douche, se monte à cinq amis. Or, et attention ! Là, accrochez-vous bien ! Parmi ces cinq, trois ont le même prénom !!! Je m’en suis rendu compte récemment et j’ai commencé à avoir peur et à surveiller tout ce petit monde… J’ai plus ou moins réussi à écarter le danger de ces trois « Prénoms ». Le premier est assez éloigné géographiquement, et je l’ai convaincu de ne se déplacer qu’à vélo ! Ouf ! Pour le second, ce fut plus difficile, j’ai dû m’arranger pour faire fermer la structure scolaire dans laquelle nous travaillions ensembles, ce qui m’a permis de le tenir à l’écart. Quant au troisième, c’est lui le plus dangereux. Mais je me suis arrangé pour décaniller un vieux et j’ai fait en sorte de lui faire obtenir la maison dudit vieux pour une bouchée de pain ! Cela offrait le double avantage de l’occuper à plein temps et de l’éloigner d’une trentaine de kilomètres… Malgré toutes ces précautions, ils restent à l’affut, vigilants, guettant mes moindres faits et gestes, voulant sans arrêt m’inviter, me « rendre service », faire du sport ou des activités avec moi… Inquiétant non ? Mais quand je les ai vu tous les trois ensembles, chez moi, début juillet, j’ai aussitôt décidé de prendre un billet d’avion pour le continent américain.

C’est ainsi que vous avez pu suivre nos aventures sur le continent américain depuis trois mois et demi et constater que j’étais plus ou moins tiré d’affaire avec les Prénoms… Jusqu’à… Jusqu’à… Jusqu’à la Bolivie ! Oui ! C’est au sud de Santa Cruz, sur la route 9, perdu au milieu de nulle part que nous déjeunions tranquillement dans une gargote sans nom. Pas d’autres clients, même pas d’adultes, nous étions servis par deux gamins, quand tout à coup, passant sur la route, freinant brusquement et faisant demi-tour, un Land Rover aménagé en camping-car vint se garer devant le restaurant. Un couple en descendit et entreprit bille en tête de discuter avec nous. Comme s’ils avaient su exactement où nous trouver ! Je trouvais déjà ça louche… mais quand lui, s’est présenté, j’ai eu la confirmation : c’était un Prénom ! J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’éviter durant tout le repas, et nous partîmes le plus vite possible ! Ouf !

Je me croyais tiré d’affaire, mais une dizaine de jours plus tard, alors que nous prenions nos quartiers au camping de Salta, le Land Rover était là ! Il nous attendait ! Et là, plus moyen de feindre, plus moyen d’esquiver, et c’est reparti comme en France ! Invitation pour l’apéro ! Invitation pour le barbeQ ! Plein de centres d’intérêt communs ! Et que je te fournis 6000 e-book sur ton ordinateur ! Et que je ris à tes blagues ! Et que je te raconte des anecdotes croustillantes ! Ça y était. Le Prénom avait gagné, il m’avait ferré… Au moment où, pris dans ses rets, je ne me méfiais plus, au moment où j’allais adopter un quatrième Prénom dans mon entourage proche, il commit une erreur… Il nous fit visiter la cellule de son Land Rover. J’étais de plus en plus charmé et convaincu quand il nous montra……………………………… la douche ! Tout a alors fait tilt !

Le lendemain matin, à l’aube, nous étions partis. Pour l’instant tout va bien, nous ne les avons pas revus. Mais je dois l’avouer, je vis dans la crainte. J’ai peur.

 

Le pire, c’est que, même sur les pizzas, je jette les olives…

 

 

Maintenant, une petite histoire qui, je l’espère, devrait bien faire rire mon Papou.

 

Es un llama ! (où l’on mesure le pouvoir d’obnubilation que peut générer le lama)

Vous avez peut-être vu les photos de la réponse au challenge de Chandoux à sa sœur. L’histoire ne vous fut pas contée de comment nous obtînmes ces clichés !

Alors que nous pédalions (pour changer) sur une jolie route argentine, nous vîmes deux camélidés à poil dru sur le bord de la susdite route. Notez bien que  la famille des camélidés comprend chameaux et dromadaires, mais aussi lamas, vigognes, ou encore alpagas. Notez également que nos camélidés à nous tenaient plus des seconds que des premiers. Il y avait donc un grand frisé, que nous appellerons Bernard, et un petit replet, que nous appellerons Serge. Un troisième, au crâne rasé, que nous appellerons Dalaï, folâtrait plus loin.

Or donc, ces charmantes créatures étaient accompagnées par un gardien humain, que nous n’appellerons pas, d’une fourgonnette, stationnée à quelques mètres, et d’un autre humain de sexe indéterminé stationné dans cette fourgonnette. Quand le gardien remarqua notre intérêt pour ses bêtes, il nous proposa très gentiment de les tenir à sa place et de prendre des photos.

Profitant d’avoir un spécialiste sous la main, je lui posais des questions sur le type de camélidé qu’était Bernard.

« Es un llama ! » me dit-il. Notez qu’après lui avoir fait épeler, j’appris qu’en castillan (ici, on ne parle pas de langue espagnole, mais de castillan), le mot lama prenait 2L. Je me montrais surpris, car bien que n’y connaissant rien, je pensais avoir un alpaga en face de moi. Je lui fis savoir.

           No ! No ! Es un llama ! 

          Et le tout petit, là ?

          Es un llama !

          Ah bon ? Ce n’est pas une vigogne ?

           No ! No ! Es un llama ! 

Je commençais à douter de la sobriété de mon gardien, ou alors de la richesse de son vocabulaire…

          Et le truc là, au bord de la route, qui ressemble à un chien ?

          Es un llama !

          Le machin de 30 cm de haut derrière la dune ? Un renard des sables ?

          No ! No ! Es un llama !

          Ce qui vient de se poser dans l’arbre ?

          Es un llama !

A ce moment, nous l’avons chaleureusement remercié et sommes remontés sur nos vélos.

A vrai dire, je n’ai pas osé lui demander si c’était sa femme qui était assise à l’avant du fourgon…

 

 

Le jeu du KIKORAlatasamatédégueu (Oups ! Non, désolé. La tasse à maté, Béa veut la garder… Ouais, super…)

 

Réponse à la devinette du Post Salta :

Les points d’abord : un point pour Raph’, le plus proche du résultat ; un point pour Olive, pour sa persévérance et pour la démarche ridiculement mathématique dans un blôgue loufdingue où le non-sens règne en maître.

Corrigeons d’abord Olive. 17 km/h à 2% ? Allo ? Avec des vélos de 40 kg ? Allo ? Des vélos couchés où tout le poids est vers l’arrière ? Allo, quoi !? Non ! Notre vitesse moyenne (sans vent) est de 11 km/h sur ce type de faux plat. Si j’accélérais, c’est parce que j’étais filmé et que je suis un putain de fumiste… En prenant ça en compte, et en prenant aussi en compte qu’il est rare de n’avoir que de la montée pendant une heure, tu aurais été beaucoup plus près de la bonne solution qui était :

9 H 10. Bravo à Raph’ et ses 9 H 19 !

Thierry ! A 18 H 00, on prend l’apéro, on est arrêté depuis une heure ou deux…

 

Notez bien qu’on pouvait trouver des indices dans la page « Statistiques » du blôgue, qui est mise à jour à chaque post. Vous pouvez y voir les villes étapes, les km parcourus, la durée de l’étape et la D+ (dénivelé positive pour la maman de Fred…)

 

Devinettes :

 

·         Devinette 1 : Nous nous sommes procurés des Patogas et du patchouli. Pour faire bonne mesure, nous nous sommes roulés des gros pékos. Alors et seulement alors, nous avons pu voir des nandous sur la route. Mais combien en avons-nous vus ? Et pourquoi ?

 

·         Devinette 2 : En descente, je suis plus rapide que Béa parce que ma position est bien meilleure et parce que mes sacoches sont plus aérodynamiques (pas la peine de huer, c’est un fait !) Saurez-vous expliquer ces deux choses :

a)      Pourquoi, après la révision des vélos à Salta, Béa allait plus vite que moi dans les descentes ainsi que dans le moindre faux plat ?

b)      Après avoir résolu le problème précédent, alors que de nouveau je suis le descendeur le plus rapide, trouvez dans quelle circonstance exceptionnelle (ne dépendant ni de notre physique, ni de la mécanique) Béa et moi allons exactement à la même vitesse en descente.

 

 

 

Challenges : Gr… euh, Chandoux, Robert et Sandra

 

 

 

 

 

18 réflexions sur « Chilecito »

  1. 1ère question : un seul nandou certainement femelle venant à un nid( période nidification ) car celles ci viennent une à une pondre à un jour d’intervalle.
    2ème question :
    a)
    peut être que cela vient de la force de frottement car il y beaucoup de vent latéral et plus on est mince moins il y a de frottement…
    Ffc = MUc X Fn
    Et elle a peut être changé de pneus…
    b) lorsque vous changez de vélos…
    bisous.

  2. Saluuuuuuuuuuuut!
    Toujours aussi content d’avoir des news!!!
    Putain, tu ressembles à …..rien avec ta grosse barbe de dingue, c’est pourquoi je te lance un dernier défi: manger des spaghettis bolo en ne t’essuyant la bouche qu’une seule fois!!! Vue que mon défi initial n’a été qu’à moitié rempli….
    Content de voir que je suis le lauréat avec mes 9h19!!! Etant donné que j’ai fait des études de musicologie, j’aurais pu me voir attribuer un point de plus, merde!
    Essayons les devinettes…
    les nandous: je dirais « pas beaucoup » pour continuer l’allitération en « p »
    Pourquoi? vu qu’ils courent jusqu’à 60 à l’heure…

    Béa est allée plus vite car elle avait regonflé les pneus, elle!
    Ensuite, avec un gros vent de face, la résistant est plus importante avec ta vieille barbe!
    biz et soyez prudents!

    1. Yep ! Je donnerai les réponses au prochain post, mais sache que tu n’as pas tout faux ! Cela manque sérieusement de spaghetti bolo dans les secteur, mais la grosse barbe est encore plus pénible avec les glaces qu’on s’enfile à tout bout de champs… Photo preuve à suivre…

  3. salut les amis, vous avez raison, prenez le temps de découvrir à votre rythme les magnifiques paysages de l’Argentine et des gens. Ce sera de plus en plus beau… mais je ne vous dit rien, surprise, surprise !!!!!! Pierrot, tu peux laisser tomber ton job d’enseignant, et créer la bande dessinée de votre périple. Tes délires littéraires sont tellement imagés qu’il sera très facile à un dessinateur d’allonger tout cela sur une plaquette (peut-être vous savez dessiner ??). Bravo aussi à Béa pour ses récits drôles, élégants, précis sans être pompeux. On arrive bien à se rendre compte de vos aventures. Allez, bon vent sur la Routa 40…
    Bizzzzzzzzzzzzzzous tropicaux et à très bientôt pour la suite de joies et découvertes…

  4. Salut à vous deux,
    super les photos de quand vous avez campé dans le désert, le paysage est magnifique. J’ai aussi dormi à la belle étoile en plein désert australien et c’est que les températures sont surprenantes: 40° la journée puis 5° à 5h du mat et 27° à 7h du mat. J’ai fait de même en Écosse mais là-bas le terme « désert » ne signifie pas la même chose: un désert en Écosse c’est l’espace qu’il y a entre 2 pubs.

    devinette 1: Es un llama.
    devinette 2: Es un llama (a et b).

    HS: je hais la flûte de pan mais si Pierrot m’en joue un morceau la semaine prochaine sans se coincer un poil de barbe dedans, je me mets un ocarina tu sais où …

  5. Devinette 2:
    a) Béa a profité de la révision des vélos pour se faire épiler, du coup la voilà beaucoup plus aérodynamique, et par conséquence, ses poils n’offrant plus les mêmes forces de frottement, il y a moins de résistance à l’avancement et plus de vitesse!
    b) Vous avanciez à la même vitesse car malheureusement les poils de Béa avaient déjà commencé à repousser, mais pas autant qu’avant, elle a donc perdu juste assez de vitesse pour avancer au même rythme que Pierrot!
    Voilà ce qu’on m’apprend en Sciences et Techniques des Equipements Agricoles!!!

  6. Quels commentaires concernant ce nouvel épisode ?
    1 – Je trouve que cette petite barbe commence à prendre forme en effet, j’espère que Béa apprécie. En tout cas, je sens que dans quelques mois, il va y avoir un douanier belge qui va être content !
    2 – Je doute que les 2 vidéos des traversées de ruisseau aient été filmées au même endroit. Etant donné les décors, je ne suis pas surprise par le choix des acteurs.
    3 – Désolée mais le challenge est invalidé, vous vous êtes fait baratiner, la preuve en image : http://www.equinaturelle-cz.com/_album/chev/cv_lamas3.gif
    Donc on rejoue !

    NB : Cette quête m’a permis de faire connaissance avec :
    Bernard : http://www.topito.com/wp-content/uploads/2011/09/lama_bizarre022.jpg
    Serge : http://staticclub.caradisiac.com/1/humour-detente/animaux/photo/673581673/17777691fb/animaux-655-funny-lama-img.jpg
    Dalaï : http://fun-trasch.vip-blog.com/medias/0705/79745lama-piercing.jpg

    1. 1. Pour la barbe, voir l’article « requête » du post à venir.
      2. Bien vu, les 2 gués sont à des endroits différents. Néanmoins, Béa peut en témoigner, j’ai traversé le premier de la même façon que le second.
      3. Ce n’est pas parce qu’un abruti décide de mettre une nana de 45 kg sur un lama qu’on doit le faire ! Je te renvoie au très sérieux et officiel site de l’AFLA (Association Française des Lamas Alpagas) qui précise que la charge utile d’une des ces pauvres bêtes varie de 10 à 30 kg ainsi qu’à wikipedia qui fait la moyenne à 20 kg.
      http://www.lamas-alpagas.org/elevage-lamas-alpagas-randonnee.html
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Lama_%28animal%29
      Donc non ! On ne rejoue pas ! Nous ne monterons ni sur un lama, ni sur un chien, ni sur un colibri (même un gros…)

  7. Réponses devinettes :
    1 – Vous avez vu 2 nandous 2 vanvous (pas bon le mélange odeur patogas / patchouli / pékos)
    2 – a) Tu as crevé un pneu après Selta
    2 – b) Vous étiez à 2 sur le même vélo

    PS : Je ne comprends pas mon erreur de 12 minutes sur la devinette du chronomètre. Peut-être que les croissants étaient au beurre ?

  8. ça sent les vacances, pas beaucoup de commentaires !!! celui de Mélody, qui suit vos aventures avec toujours autant d’intérêt et ne se lasse pas de regarder les photos et vidéos ; devant la photo de tonton derrière la tente dans le désert : y fait quoi tonton ? oh les gougouttes !!
    J’espère que vous avancez toujours avec le même bonheur, à bientôt, bises

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